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Retour25 juillet 2023
Jason Joly - jjoly@medialo.ca
Le terrain de tir à l’arc est officiellement démantelé à Joliette
Absence de solutions

©Photo gracieuseté - L'Action
En début de juin 2023, les cibles et équipements du Club de tir à l’arc de Joliette ont été retirés du terrain situé sur le boulevard de la Base-de-Roc.
La Ville de Joliette a récemment procédé au démantèlement du terrain du Club de tir à l’arc de Joliette, soit deux ans après la résiliation du contrat entre les institutions. Cette décision a été prise alors qu’aucune solution n’avait pu être trouvée pour satisfaire les deux parties concernant la conservation du Club.
C’est en 2021 que l'entente a été dissoute sans pour autant parvenir à trouver une solution entretemps. Ainsi, les archers ont été invités à récupérer leurs équipements entreposés près du stade, qui va éventuellement être déconstruit pour le développement d’un parc de plein air. Par la suite, les cibles et autres matériels utilisés par le Club ont été enlevés. « Notre plus gros regret est que le tir à l’arc disparaisse complètement de Joliette », se désole Henri-Paul Roy, ancien président du Club.
Selon le maire Pierre-Luc Bellerose, puisque la Ville de Joliette n’a pas eu de suivi des démarches entamées par les membres, elle a décidé d’agir en conséquence : « Nous avons attendu vraiment jusqu’à la dernière étape. » Puisqu’il appartient à la Place des Arts, il est pour l’instant impossible de dire quel sort sera réservé au terrain situé derrière La Distinction.
Diverses propositions
En résumé de l’affaire, les organisations avaient procédé à plusieurs discussions pour permettre au Club de survivre. « Nous avons regardé différentes avenues. Le Club voulait que la Ville soit elle-même membre, mais c’était impossible », souligne M. Bellerose. Le principal argument soulevé par le conseil de Joliette pour expliquer cette résiliation était au point de vue de la sécurité. Ainsi, la Ville avait demandé aux archers d’inscrire leur institution auprès de la Fédération de tir à l’arc du Québec (FTAQ) et de se conformer à un audit de sécurité. La Ville s’était même dit prête à aider les administrateurs dans leurs démarches et à rembourser, pour les membres joliettains, les frais qui pourraient être engendrés par cette association.
Selon M. Roy, des démarches ont été entreprises pour l’inscription, mais plusieurs problèmes ont poussé les membres à refuser de s’associer à la Fédération. « Nous avons essayé d’avoir des bénévoles pour l’administration et la paperasse, mais ça n’a pas été concluant », se rappelle l’ancien président. Ce dernier craignait également de voir le prix de la carte de membre bondir advenant une association avec la FTAQ. Le caractère « autoritaire et pointilleux » de la Fédération a aussi incité les archers à ne pas la suivre. « La FTAQ propose du tir à l’arc de compétition dans des centres intérieurs alors que notre club est récréatif et extérieur », nuance Henri-Paul Roy.
La Ville de Joliette soutient avoir proposé quelques autres lieux où le Club aurait pu être transféré, mais avoue n’avoir reçu aucun retour de la part des administrateurs. L’installation d’une clôture aurait aussi pu faire partie des plans, une idée saluée des deux côtés. Toutefois, l’inscription à la FTAQ étant un prérequis, les démarches n’ont pas abouti dans cette avenue. « Il doit y avoir un audit de sécurité pour que la clôture soit mise », reconnait M. Bellerose. Pour les membres du Club de tir à l’arc de Joliette, la question de la sécurité reste un mystère : « En 65 ans, il n’y a jamais eu d’accident », assure Henri-Paul Roy. Le maire partage cette affirmation, mais il trouvait tout de même important d’agir en prévention : « S’il y avait eu un accident, ça aurait été la Ville qui se serait fait pointer du doigt ».
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