Tribune libre
Retour02 novembre 2022
Étudiant du Cégep à Joliette - reservationweb@lexismedia.ca
Le guide sur comment laisser sa culture mourir
Lettre ouverte
Dans sa dernière entrevue avec le journal de Montréal, Richard Séguin partage ses inquiétudes pour la chanson Québécoise, disant qu’elle devient marginale. Il y parle des récents statistiques de l’OCCQ dévoilant que seulement 8.6 % de notre consommation musicale sur les plateformes d’écoute en continue serait de contenu québécois. La dégradation de notre identité qu’il aborde s’aggrave et malgré tout continue d’être ignoré.
Au Québec, on ne nous prend pas par la main pour nous présenter l’art d’ici. Si nos parents n’écoutaient pas Félix Leclerc, nous avons peu de chance de l’entendre à la radio. À l’école, peu d’œuvres québécoises musicales ou littéraires nous sont présentées et le contexte dans lequel elles le sont ne donne pas envie d’aller soi-même en découvrir plus.
La culture américaine, elle, ne nous permet pas de ne pas l’entendre. La radio, Spotify, Netflix et des centaines de milliers de publicités nous affichent l’art américain comme la culture, la vraie et c’est dans son ombre que se cachent les artistes québécois. Pourtant, il suffit de les découvrir pour apprendre que, peu importe le style, ils n’ont rien à envier aux géants américains.
Les artistes nous parlent de tous ces problèmes depuis longtemps, mais, lors des dernières élections, pas plus d’une minute de débat n’a été passé sur ceux-ci. On ne parle que de comment protéger notre langue, mais pourquoi encore parler de la beauté de la langue française si c’est pour ignorer ceux qui l’affichent le mieux.
William Mayeu
Étudiant en technique professionnel musique et chanson au Cégep régionale de Lanaudière à Joliette
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