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Retour19 octobre 2022
Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca
Des jeux d’évasion sous le thème de l’horreur à Joliette
Amusement RG

©Photo Élise Brouillette - L'Action
Patrick Bonin a ouvert Amusement RG avec sa sœur Bibiane.
Il y a un peu plus d’un an, en pleine pandémie, Patrick et sa soeur Bibiane Bonin, qui sont en affaires depuis 30 ans dans la région, ont ouvert les portes d’Amusement RG sur la rue Champlain à Joliette. L’entreprise propose des jeux d’évasion particuliers. En effet, ceux-ci sont à 100 % consacrés au thème de l’horreur.
En entrevue avec L’Action, Patrick Bonin ne le cache pas, il est un grand amateur d’horreur. D’ailleurs, il est à l’origine de l’événement « Frayeur O’Parc » qui a été si populaire à Joliette et qui sera de retour cette année.
Les copropriétaires ont eu envie de proposer des jeux d’évasion différents. Patrick Bonin mentionne que certains endroits ont une salle ou deux consacrées à l’horreur, mais qu’Amusement RG se distingue en se dédiant entièrement à la thématique.
Il en convient, ouvrir une entreprise de jeux d’évasion en pleine pandémie a été une belle folie. « Au début, on a commencé par une seule salle et je crois que c’était le bon « move ». Là, on sent que les gens sont tannés et cherchent des endroits où sortir. »
Amusement RG a démarré ses activités en août 2021 avec une première salle (Burger Palace). Une deuxième a ouvert en novembre 2021 (Hôpital St-Charles), entre les deux confinements, et, afin de souligner son premier anniversaire, l’entreprise a organisé les funérailles d'Annie-Rose Gore, sa troisième salle, qui a ouvert au cours du mois d’août dernier.
Chaque salle exploite des aspects différents de l’horreur. Le jeu Burger Palace est inspiré de l’histoire réelle d’un tueur en série américain qui kidnappait des prostituées et des itinérants et qui les décapitait. C’est la salle où les éléments sont les plus dégoutants.
Hôpital St-Charles offre, quant à lui, un défi particulier à chacun des joueurs qui se retrouve seul dans sa chambre plongée dans le noir et qui doit acheminer des informations au bureau chef dans le but de rétablir l’électricité. « C’est vraiment tout un défi de « team building ». Le scénario se base sur les flux d’électricité dans le cerveau. »
De son côté, la troisième salle consacrée aux funérailles d’Annie-Rose Gore fera vivre des émotions et des sursauts typiques de la visite de maisons hantées. Le scénario raconte l’histoire d’Annie-Rose Gore, qui a perdu ses parents dans un accident et qui est hébergée par sa tante, qui est retrouvée morte.
Patrick Bonin mentionne que les funérailles d’Annie-Rose Gore est la salle où les énigmes sont les plus accessibles. « Burger Palace est une salle plus physique et Hôpital St-Charles plus logique. Hôpital St-Charles est notre salle la plus difficile. Sur 166 groupes, 12 seulement ont réussi le défi. Pour Burger Palace, le taux de réussite est de 60 % et pour les funérailles d’Annie-Rose, il est de 70-75 %. »
L’entreprise Amusement RG a été aménagée dans un entrepôt désaffecté. Patrick Bonin raconte que l’ambiance glauque du bâtiment était juste parfaite pour lancer l’entreprise. « Ça donne vraiment le look qu’il fallait. »
Pour la création des décors, les propriétaires font tout eux-mêmes et utilisent le plus d’éléments recyclés possible. On retrouve notamment d’anciens casiers du Collège Esther-Blondin et un banc de l’église St-Pierre. « On crée tout nous-mêmes, tant les animations que la décoration et les gadgets. »
Patrick Bonin s’inspire beaucoup de son amour des jeux vidéo pour écrire les scénarios. Toutefois, il avoue ne jamais avoir fait de jeu d’évasion. « Je ne veux pas être influencé dans ce qu’on crée. »
Pour un public averti
Depuis son ouverture, l’entreprise a attiré énormément de visiteurs de l’extérieur de la région et même de l’étranger. Les propriétaires souhaitent toutefois se faire davantage connaître des gens de Joliette et de Lanaudière.
Les jeux d’évasion d’Amusement RG s’adressent à une clientèle de 14 ans et plus, mais interpellent surtout des adultes de 18 à 35 ans. Patrick Bonin remarque que le seuil de tolérance reste cependant très personnel à chaque individu. « L’horreur, c’est personnel, c’est selon ce qui se passe dans sa tête. Il y a des jeunes de 12 ans qui le font, mais certains adultes n’ont pas pu rentrer dans la salle. » Plusieurs groupes réservent pour des occasions spéciales comme des enterrements de vie de garçon et même…des showers!
Bien entendu, les semaines entourant l’Halloween génèrent un achalandage important. Patrick Bonin mentionne que pendant cette période, les heures d’ouverture sont prolongées. Il est aussi possible pour un groupe de huit personnes et plus de réserver n’importe quand pendant la semaine. L’ouverture de l’entreprise a engendré la création de plusieurs emplois étudiants puisque pour chaque salle, il y a un maître du jeu qui peut activer des effets et aider les participants à progresser s’ils en ont besoin.
Patrick Bonin révèle que le désavantage d’une entreprise de jeux d’évasion est que lorsque les participants ont fait une salle, ils ne reviennent pas nécessairement la refaire. Chaque jeu possède donc sa date d’expiration. Patrick Bonin espère, à titre d’exemple, que la salle Burger Palace vivra deux ans, avant d’être démontée. « C’est le gros travail des jeux d’évasion, de débâtir tout ce qu’on a fait pour ensuite rebâtir. Monter une salle prend environ quatre mois. »
« Vivre de notre trip »
Après la pandémie, c’est actuellement la hausse du coût de la vie qui a ses conséquences et Patrick Bonin se dit conscient que les loisirs sont les premières dépenses à être coupées dans le budget des gens. Il note cependant que la rentrée au cégep et l’approche d’Halloween seront sans doute favorables à l’entreprise. En moyenne, les jeux d’évasion accueillent une vingtaine de groupes par semaine et Patrick Bonin confie que ce que lui et sa sœur veulent, c’est assurer un roulement pour arriver à « vivre de leur trip ».
Amusement RG travaille déjà sur le scénario de sa quatrième salle, qui touchera un univers postapocalyptique, les zombies et les morts-vivants. Parmi les autres nouveautés qui sont à venir, Amusement RG travaille sur un volet de location d’articles d’horreur.
©Photo Élise Brouillette
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