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24 mai 2022

Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca

Des œuvres symboliques et remplies d’histoires pour célébrer l’interculturalité

Des élèves partagent leur fierté

CASAF TM

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

Les élèves de la classe d’accueil et de soutien à l’apprentissage du français étaient fiers de présenter leurs œuvres.

Les élèves de la classe d’accueil et de soutien à l’apprentissage du français (CASAF) de Thérèse-Martin ont réalisé de magnifiques œuvres remplies d’émotions afin de représenter leur culture respective et leur pays d’origine. C’est avec beaucoup de fierté que les jeunes ont exposé ces réalisations dans le cadre de la semaine interculturelle qui se déroulait à l’école secondaire du 16 au 20 mai dernier. 

D’abord un peu timide, le jeune Mardoché s’est livré au Journal à propos de l’émouvante symbolique derrière son œuvre. « Je voulais mettre en relief la rencontre entre deux personnes de couleur différente. Il y a beaucoup de racisme dans mon pays d’origine, le Cameroun, et je voulais démontrer à quel point c’est une mauvaise chose. » 

Mardoché a expliqué que le racisme au Cameroun est né en raison de conflits entre deux clans. « Au Cameroun, ils avaient la même couleur de peau que moi, mais ils étaient racistes envers moi. Ici au Québec, c’est différent. Quand je suis arrivé, j’ai rencontré des gens qui m’ont super bien accueilli et je me suis fait tellement d’amis! C’est aussi cela que j’ai voulu illustrer dans mon œuvre. » 

CASAF TM

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

L'oeuvre de Mardoché dénonce le racisme.

De son côté, Patricia voulait représenter les pagnes africains, ces tissus colorés et remplis de motifs. « On ne les met pas seulement sur notre corps, mais aussi autour de notre tête! C’est quelque chose de vraiment sacré d’en porter, surtout quand tu es une femme mariée. C’est aussi très ancien et dans notre culture on respecte beaucoup les traditions, le port du pagne se transmet de génération en génération et ça risque de rester encore longtemps! » L’étudiante a ajouté qu’elle est restée très proche de la culture africaine et que les pagnes sont notamment obligatoires lors des différentes étapes du mariage. 

Les 16 élèves de la classe d’accueil ont travaillé près de deux semaines sur leurs œuvres et n’ont rien laissé au hasard afin d’y transposer la fierté de leurs origines. Des couleurs aux formes jusqu’au relief et à la texture, rien n’a été négligé et ils y ont mis tout leur cœur. «Ils ont travaillé tellement fort et ont fait un excellent travail, le résultat est juste incroyable », a commenté l’enseignante Krystel Plante visiblement émue.  

Le directeur adjoint de l’établissement, Xavier Beaudry-Maisonneuve, a ajouté qu’il s’agit de la première année que l’école célèbre une semaine interculturelle avec autant d’activités. « On voulait vraiment mettre en valeur nos élèves autochtones et nos élèves issus de l’immigration qui ont chacun leur histoire. » 

CASAF

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

La toile de Patricia représente les pagnes africains.

Des gestes symboliques 

Plusieurs jeunes ont d’ailleurs partagé avec une grande générosité une partie de ce parcours, dont Saeid, Nur et Zain qui viennent de la Syrie. «Sa peinture illustre sa culture avec le voile qui est important pour elle et plusieurs autres femmes. Le rose évoque les fleurs, le jaune le soleil et le vert les arbres », a traduit Saeid pour que sa camarade Nur, qui a encore un peu de difficulté à s’exprimer en français, puisse tout de même décrire son œuvre. Saeid a ensuite montré sa propre toile qui était une représentation de la Tour de Galata Kulesi en Turquie, où il a habité pendant trois ans.  

Carène et Sydney ont quant à elles rendu hommage à la femme africaine dans leur œuvre. Pascal a également voulu représenter ce même continent qu’il aime et qui lui manque, tout comme James qui l’a fait en illustrant un lion et un tigre, des animaux qui y sont bien présents.  

Les œuvres des élèves seront exposées à la bibliothèque Rina-Lasnier du 22 juillet au 14 août. Dans le cadre de la semaine interculturelle de Thérèse-Martin, les jeunes ont aussi eu l’occasion de cuisiner des aliments de leur pays et de tenir un kiosque d’informations accessible à tous les autres élèves de l’école. «Nous sommes bien contents de cette ouverture, c’est important pour nous d’amener des petits gestes symboliques comme ceux-là», a terminé M. Beaudry-Maisonneuve  

CASAF TM

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

Favoriser l’intégration 

La CASAF est la seule classe d’accueil pour le territoire de Joliette, elle rassemble donc autant des élèves du bassin de Thérèse-Martin que de celui de Barthélemy-Joliette. Son rôle est de fournir assez d’apprentissage et de soutien en français pour que les élèves nouvellement arrivés au pays puissent intégrer le régulier.  

« Cette classe en est à sa quatrième année d’existence. Avant, les élèves rejoignaient directement les cours en français et ils ne comprenaient rien. Avec la clientèle migratoire qui augmentait et le fait qu’on voulait les outiller davantage, cette classe devenait une nécessité. Ce temps de transition leur permet de se bâtir une confiance, un réseau et d’avoir de plus grandes compétences», a expliqué M. Beaudry-Maisonneuve.  

Les élèves peuvent rester dans la classe d’accueil un, deux ou même trois ans, mais le but est vraiment de les intégrer dans les classes régulières. «Nous ne voulons pas que ce soit une classe fermée sur elle-même, nous voulons faire en sorte qu’il y ait la plus grande intégration possible avec nos élèves québécois et le plus grand vivre ensemble possible. » 

Les élèves participants 

Saeid Baker, Zain Alabideen Baker, Mardoché Bendoko Betoloum, Jennifer Alisson Dominguez Cedeno, Kayumba Sydney Milca Huhimpundu, Makiwa Kabiona, Mkungilwa Kabiona, Ngalia Kabiona, Enver Levlek, Nur Levlek, Fulgence Mbilizi, Jemima Marie Muke, Carène Munezero, Pascal Nahimana, James Ngoma et Patricia Mopele Weta. 

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

Les élèves ont notamment utilisé du composé à joints pour faire du relief sur leurs œuvres.

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

Les élèves ont notamment utilisé du composé à joints pour faire du relief sur leurs œuvres.

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

Les élèves ont notamment utilisé du composé à joints pour faire du relief sur leurs œuvres.

©(Photo L'Action- Mélissa Blouin)

Les élèves ont notamment utilisé du composé à joints pour faire du relief sur leurs œuvres.

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