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Personnalité de l'année 2021

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01 janvier 2022

Jason Joly - jjoly@medialo.ca

Eric LeBlanc a sa cause « imprimée» sur le cœur

Actualités

Eric LeBlanc

©Photo gracieuseté - L'Action

Le désir d’implication d’Eric LeBlanc pour la défense des Autochtones lui vient de sa mère qui a été envoyée dans un pensionnat pour Autochtones lorsqu’elle était plus jeune.

Durant 13 jours, Eric LeBlanc a parcouru le chemin Joliette-Gaspé à bicyclette et a sensibilisé la population à la cause des victimes des pensionnats autochtones. À la suite de ce périple, les projets se sont enchaînés pour le Québécois d’origine micmaque qui est parvenu à se trouver une nouvelle occupation pour continuer de promouvoir cette cause. L’Action l’a donc nommé Personnalité de l’année 2021 dans la section Actualités afin de souligner sa détermination exemplaire.

L’idée de ce voyage jusqu’en Gaspésie a germé dans la tête d’Eric LeBlanc lors de la découverte des corps d’enfants autochtones sur les sites d’anciens pensionnats. Ayant appris que sa mère avait elle aussi été envoyée dans un pensionnat et que toute cette expérience l’avait marqué, il a décidé de faire quelque chose de symbolique pour combattre la rage qu’il ressentait à l’intérieur.

Sa femme et lui ont alors organisé une levée de fonds afin de financer son parcours. Il a également collaboré avec le Centre d’amitié autochtone de Lanaudière dans le but de lui transférer les profits amassés durant la levée de fonds. Ainsi, 2000 $ ont pu être remis à l’organisme.

De belles rencontres

Eric LeBlanc raconte que l’un des moments les plus marquants de son voyage a été son arrivée à Sainte-Flavie : « Lorsque j’ai vu le panneau de la région touristique de la Gaspésie, les émotions ont monté. J’ai réalisé que je venais de partir en vélo de Joliette dans Lanaudière et que j’étais maintenant rendu en Gaspésie. »

Il a ensuite décidé de parcourir la vallée de la Matapédia avant de se rendre à sa destination finale. M. LeBlanc explique que, bien que ce chemin allongeait son parcours, il était important pour lui de visiter cette région puisque plusieurs communautés autochtones y sont installées. Il avoue avoir ressenti une petite résistance de leur part, mais il est tout de même parvenu à rencontrer et à parler avec de nombreux Autochtones. Eric LeBlanc a même été invité à rester dans certains villages pour se reposer de son voyage.

Eric LeBlanc

©Photo gracieuseté - L'Action

Eric LeBlanc raconte avoir fait de belles rencontres tout au long de son voyage de Joliette à Gaspé.

À la fin de son parcours, il a reçu un appel du ministre des Relations autochtones, Ian Lafrenière. Ce dernier, qui était en vacances en Gaspésie, espérait rencontrer le Micmac à son arrivée à Gaspé. « Il m’a accueilli au berceau du Canada, avec sa femme et ses enfants, en tant que père de famille en vacances. Ça a été l’une de mes plus belles rencontres », avoue avec émotion Eric LeBlanc.

Le cycliste a aussi grandement été ému par les messages d’encouragements qu’il recevait sur Facebook. Pendant son parcours, les photos et les messages qu’il publiait pour faire un compte-rendu de son avancement ont attiré l’attention de beaucoup de gens. « Quand j’ai touché à la pancarte de la Gaspésie, le lendemain, j’ai atteint près de 1000 notifications par jour », révèle Eric LeBlanc.

Une année chargée

Depuis son retour, les projets et les rencontres se succèdent pour M. LeBlanc. Son voyage lui a permis de créer des liens avec les peuples autochtones, particulièrement les Atikamekw. Il raconte avoir développé une belle proximité avec la communauté de Manawan et avec son chef, Paul-Émile Ottawa. En visitant la communauté, il a également passé du temps avec Carol Dubé, le mari de Joyce Echaquan.

En outre, il a fait l’acquisition de la compagnie d’impression de chandails Tricôme Impression. Pour continuer de sensibiliser la population aux réalités des Autochtones, Eric LeBlanc fabrique des cotons ouatés arborant le slogan « Combat ta rage ». Il est d’ailleurs très fier d’annoncer qu’au moment d’écrire ces lignes, plus de 500 chandails avaient déjà été vendus, dont plusieurs à des maires et des mairesses de la région. « Je croyais qu’au retour de mon voyage, tout se terminerait, mais tout a plutôt commencé », s’enthousiasme le nouvel entrepreneur.

Il a aussi choisi d’encourager la fondation lanaudoise À deux pas de la réussite, qui accumule des dons dans le but d’offrir des articles scolaires aux élèves du primaire dans le besoin. La fondation ayant un volet réservé aux élèves autochtones, 2 % des revenus annuels de Tricôme seront transférés à l’organisme. Eric LeBlanc trouvait important de continuer à donner et à encourager cette cause qui lui tient à cœur : « Tricôme est mon deuxième moyen de communication pour transmettre mon message, mon premier étant mon vélo. »

L’entrepreneur termine en disant que ce voyage et ses rencontres lui ont apporté beaucoup de bien-être. Sa visite à Manawan a été marquante pour lui puisque le fait d’être avec la communauté en nature lui a permis de se retrouver : « Je comprends aujourd’hui pourquoi j’aime la nature. La forêt, c’est mon ressourcement. J’ai réalisé que j’avais perdu ma liberté avec la vie de tous les jours. »

Les finalistes de 2021 :

Un deuxième centre d’apprentissage libre en forêt a été mis en place cette année à Sainte-Béatrix par Milaine Brousseau Ouellette. Intitulé Florescence, il sert comme d’un outil complémentaire aux enfants qui reçoivent une éducation à la maison. Les tout-petits bénéficient d’un apprentissage tout en se reconnectant avec la nature. Des ateliers, animés par les enfants eux-mêmes, par l’équipe du centre ou encore des membres de la communauté, sont présentés en plein air. La popularité du premier centre d’apprentissage libre en forêt a conduit Mme Brousseau Ouellette à créer Fluorescence et ainsi subvenir à la demande croissante d’inscriptions.

Florescence

©(Photo gracieuseté- Mélina Desrosiers)

Le sergent Nicolas Parent, qui travaille pour la Sûreté du Québec dans la MRC de Joliette, a fait preuve d’une belle dévotion envers sa communauté cette année. Durant la soirée du 1er septembre, alors qu’il n’était pas en service, il s’est porté volontaire pour aller sauver un enfant de 3 ans et une conductrice à la suite d’un accident de voiture à Saint-Charles-Borromée. Le bambin étant inconscient à son arrivée, le sergent Parent a entamé des manœuvres de réanimation. Grâce à l’intervention de Nicolas Parent, l’enfant a pu être sauvé avant même la venue des ambulanciers.

 Le décès de Joyce Echaquan ayant secoué le Centre intégré de santé et de services sociaux de Lanaudière, le poste de présidente-directrice générale a été transféré à Maryse Poupart. Depuis le début de son mandat, la PDG s’est affairée à améliorer les relations entre le personnel de la santé et la communauté atikamekw tout en s’assurant d’un maintien des services en temps de pandémie. Elle a pris de nombreuses mesures comme la fondation d’un comité de réconciliation, dont font partie des représentants atikamekw, et a géré les problèmes de ressources et de manque de personnel dans sa première année de service.

Maryse Poupart

©Photo gracieuseté - L'Action

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