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23 septembre 2021

Jason Joly - jjoly@medialo.ca

Plus du tiers des signalements concernent des cas d’abus physiques

DPJ de Lanaudière

DPJ Lanaudière

©Photo archives - L'Action

La Direction de la protection de la jeunesse de Lanaudière annonce avoir reçu 3444 signalements sur un total provincial de 117 904.

Au cours d’une conférence de presse virtuelle le 22 septembre, la directrice de la protection de la jeunesse de Lanaudière, Sylvie Lacoursière, a présenté le bilan de l’année 2020-2021 de l’établissement. Malgré cette période qu’elle considère comme une « année de bouleversements », elle explique que les intervenantes sont tout de même parvenues à maintenir leurs services et à répondre aux signalements.

3444 signalements retenus dans la région

Du 1er avril 2020 au 31 mars 2021, le Québec dénombre 117 904 signalements. Sur ce total, la région de Lanaudière en compte 9658 dont 3444 retenus pour évaluation. Près de la moitié des signalements qui ont été retenus concernaient des enfants âgés entre 6 et 12 ans.

Les signalements peuvent être de différentes natures, mais ceux ayant été les plus rapportés concernaient des cas d’abus physiques, ce qui représente 36,9 % des signalements en tout. Les problèmes de négligence, qu’elle soit éducative, sanitaire ou physique, suivent ensuite avec 18,8 %.

«Les mauvais traitements au niveau psychologique nous préoccupent aussi beaucoup dans Lanaudière, avoue Sylvie Lacoursière. Toutefois, les pourcentages sont similaires au reste de la province. »

La directrice mentionne que la majorité des signalements proviennent des employés d’organismes, des policiers ou encore d’employés du milieu scolaire comme des enseignants. Cependant, avec la fermeture des écoles durant la pandémie, Mme Lacoursière souligne que le nombre de signalements a baissé, autant au niveau de la province que dans la région. Pour le Québec, les données indiquent une baisse de 7000 signalements entre la mi-mars et la mi-mai en 2020.

Lanaudière, quant à elle, compte 554 signalements de moins durant cette même période. Sylvie Lacoursière déclare que la baisse de signalements a permis aux intervenantes « d’assurer la prise en charge de tous les dossiers puisqu’il y en avait moins ». Elle explique que la DPJ de Lanaudière ne déplore pas beaucoup de perte d’intervenants dans ses rangs. Des volontaires provenant du domaine de la santé sont également venus prêter main-forte. La directrice révèle que dans toute la province, 55,4 % des enfants qui reçoivent des services de la protection de la jeunesse les ont tout en restant dans leur milieu familial. « Nous entendons souvent que la DPJ vient chercher les enfants et les enlève à leur famille. Il faut rassurer la population que dans 55 % des cas, les enfants sont pris en charge dans leur milieu de vie », indique Mme Lacoursière avant d’ajouter que les données sont les mêmes pour Lanaudière.

« Depuis les cinq dernières années, le nombre d’enfants québécois adoptés est en diminution », relate la directrice. Celle-ci explique cette tendance en disant que plusieurs enfants peuvent être confiés à des membres de leur famille. « La communauté se regroupe autour de l’enfant, ce qui fait en sorte que l’adoption n’est plus l’option requise pour assurer la sécurité et le développement de ces enfants. »

Des services maintenus

Durant la pandémie, les intervenants de Lanaudière ont continué à visiter les enfants et leurs familles malgré une baisse d’effectifs.« Dans Lanaudière comme partout dans la province, nous avons été confrontés à des effectifs souvent réduits. Les effectifs n’étaient pas toujours à la hauteur en fonction des besoins », rapporte Sylvie Lacoursière.

Elle soutient toutefois que les équipes « ont fait preuve de proactivité » afin de trouver des moyens pour maintenir les services : « Peu importe leur situation, les enfants n’ont jamais été laissés-pour-compte en raison de la pandémie. »

Lors de la conférence de presse, l’intervenante à l’évaluation Rose-Marie Larochelle est venue partager son expérience. Celle qui travaille pour la Direction de la protection de la jeunesse depuis 16 ans avoue que malgré le climat de peur que la pandémie a instauré, les intervenantes ont continué à répondre aux appels et à visiter les enfants dans leur milieu de vie. Elle déclare que des moments plus difficiles peuvent subvenir, mais que depuis que les intervenants travaillent en équipe de deux, la charge de travail est divisée et enlève un poids sur les épaules des intervenantes. « Il y a un gros roulement de personnel, mais il y a aussi des piliers qui en font une carrière et qui se dédient pour la cause. »

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