06 août 2021

Jason Joly - jjoly@medialo.ca

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©Photo gracieuseté - L'Action

Le maire sortant de Sainte-Émélie-de-l’Énergie, Martin Héroux, a officiellement annoncé sa candidature à la mairie pour un deuxième mandat.

Pour les prochaines élections, M. Héroux espère de nouveau être choisi par les citoyens Émélinois :« Est-ce que j’ai fait un bon travail lors de notre mandat? Je pense que oui. Mon conseil également. [Selon ce qu’on nous a dit], nous sommes appréciés à Sainte-Émélie. Donc ça vaut la peine de continuer pour un autre mandat. » 

Du mouvement est prévu dans son équipe cependant. Le maire sortant n’a pas voulu révéler à L’Action les noms des membres quittant sa formation. Il a tout de même déclaré que l’un de ceux-ci quittait la municipalité de Sainte-Émélie pour de bon et qu’une autre personne prenait sa retraite. Ainsi, M. Héroux dit que près de la moitié de son équipe sera renouvelée. Il ajoute vouloir instaurer la même parité que dans son ancienne équipe composée de 4 femmes et de 3 hommes. « On faisait des envieux dans certains conseils municipaux », déclare-t-il fièrement. 

S’il remporte ce nouveau mandat, Martin Héroux prévoit consacrer tout son temps à son rôle de maire. Étant luthier de métier, la pandémie et donc le ralentissement dans le monde musical ont grandement pénalisé son travail dans ce domaine. Ainsi, il a décidé de mettre « en veilleuse » ce deuxième emploi s’il était réélu. 

Pour l’instant, aucun autre candidat à la mairie ne s’est présenté à Sainte-Émélie-de-L’Énergie pour s’opposer au maire sortant. 

Des projets à compléter 

Martin Héroux ne compte pas quitter aussi vite le poste de maire puisqu’il a plusieurs projets qu’il désire mettre en œuvre. Depuis près de trois ans, son équipe et lui travaillent sur un projet d’un grand parc municipal. Ayant acquis le terrain adjacent à la plage, tout ce terrain offrirait de nouveaux services aux citoyens. Le maire sortant mentionne l’achat de deux yourtes et de deux chalets qui sont en processus d’acquisition. Quelques espaces de camping seront accessibles, mais seulement pour y installer des tentes. « Ce n’est pas un camping saisonnier, mais vraiment de courte durée », précise M. Héroux.  

Ainsi, le parc offrira des lieux d’hébergement temporaires pour les citoyens voulant profiter de la plage ou pour les touristes voyageant en Matawinie. Le maire sortant prévoit aussi y aménager de la verdure tout comme des espaces pour y accueillir des évènements culturels. En complément de ce projet, des sentiers sont en train d’être installés « pour faire de Sainte-Émélie un village relais sur le long du sentier national.  » 

D’ici cet automne, Martin Héroux espère pouvoir procéder à l’achat des derniers terrains. « Ce n’est pas juste un projet pour attirer les touristes. C’est un projet qui va bonifier la vie de nos villageois », indique-t-il. 

Un second projet qui lui tient à cœur est la création d’un écoquartier. Grâce au Programme d’aide financière pour la planification des milieux de vie durables (PMVD), une subvention a été donnée à la Municipalité. Cet investissement permettra de faire des études pour l’implantation de cet écoquartier. 

Finalement, Martin Héroux voudrait aussi s’attaquer à un problème qui a persisté pendant la pandémie. Plusieurs campeurs ont pris d’assaut le territoire public et ont procédé à des coupes d’arbres illégales. D’autres ont créé des feux peu sécuritaires et ont laissé des déchets sur les lieux. La Municipalité prévoit faire une demande de délégation de gestion pour mieux encadrer et faire respecter les lieux tout comme l’environnement. « Pour le prochain mandat, ça devrait tomber sur la planche à dessin une fois que nos [autres] projets seront mis en place », promet Martin Héroux. 

De longues réflexions 

Ce dernier avoue avoir hésité avant de remettre sa candidature comme maire. Ayant célébré récemment la naissance d’un nouvel enfant, il s’est demandé pendant un moment s’il allait parvenir à organiser son temps entre la maison et la mairie. Il dit avoir hésité aussi à cause des propos de personnes mal intentionnées sur les réseaux sociaux durant la pandémie. Comme ce fut le cas pour plusieurs autres élus dans la province, M. Héroux a dû gérer des commentaires désobligeants durant la période de confinement. « J’ai pris beaucoup de recul avec les médias sociaux. Je crois que c’était sain de le faire. »