Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Actualités

Retour

19 mai 2021

Marie-Christine Gaudreau - mcgaudreau@medialo.ca

La vente de l’hôtel de ville ravive des tensions

Saint-Jean-de-Matha

hôtel de ville Saint-Jean-de-Matha

©Photo gracieuseté

La Municipalité est en processus de vente afin de céder le 180 rue Sainte-Louise.

La polémique entourant la vocation des bâtiments municipaux ne faiblit pas à Saint-Jean-de-Matha. Une entente de vente conclue récemment pour le 180 rue Sainte-Louise est vivement critiquée par certains acteurs du milieu communautaire. Le bâtiment qui tenait lieu d’hôtel de ville héberge présentement le Centre régional d’animation du patrimoine oral (CRAPO) et le comptoir vestimentaire. Dans une pétition, 496 signataires accusent le maire Martin Rondeau d’abandonner les organismes œuvrant pour le bien commun en entérinant cette vente.

L’intention de se départir de l’ancien hôtel de ville a été manifestée après que l’administration municipale ait décidé d’acquérir le presbytère. Le sauvetage de ce bâtiment de patrimoine culturel et visuel mathalois n’était pas sans coût. « En dressant le carnet de santé du presbytère, il a été établi que les coûts de restauration pourraient s’élever à 1,2 M$ », rappelle le maire, Martin Rondeau. Or, il n’était pas question pour la Municipalité de perdre ce lieu historique aux mains d’une entreprise privée. Encore est-il que le 180 rue Sainte-Louise nécessite lui aussi d’importants travaux de rénovation, estimés à plus de 300 000 $, selon le maire Rondeau. À son sens, avec l’espace rendu disponible pour les organismes de la localité à l’intérieur du presbytère, une fois rénové, il n’était pas justifié de conserver l’ancien hôtel de ville. Alors qu’un différend existait déjà avec le CRAPO au sujet de la vocation du presbytère, des tensions se sont encore envenimées avec l’administration du comptoir vestimentaire qui refuse de s’engager dans un bail avec les nouveaux propriétaires de la bâtisse.  

 

« Par cette vente, bien que noble pour le projet du presbytère, l’avenir de ces organismes pourrait bien être en péril. Plusieurs d’entre eux ne paient aucun loyer afin d’assurer leur survie. Or, l’acheteur potentiel a pris contact avec lesdits organismes et leur a mentionné qu’ils devraient payer un loyer onéreux.

Monsieur Rondeau, nous en venons à vous. Nous requérons de votre part des réponses aux questions suivantes : qu’avez-vous prévu pour l’avenir de ces organismes? Est-ce qu’un plan est prévu afin de les relocaliser, et ce, tout à fait gratuitement?

N’omettez pas que ces organismes existent afin de subvenir aux besoins de la communauté et que, trop souvent, les subventions gouvernementales se font rares », peut-on lire dans le texte de la pétition lancée par la vice-présidente des Cuisines collectives de Matha, administrateur du comptoir vestimentaire, Dorisse Bélanger.

 

Questionné par L’Action au sujet des allégations faites à son endroit, le maire Rondeau s’est dit peiné par l’attitude de l’organisation. « Ce qui est véhiculé, c’est qu’on veut mettre l’organisme à la porte, alors que ce n’est pas le cas du tout. » Il aurait en effet été entendu avec les futurs propriétaires du 180 rue Sainte-Louise que le CRAPO et le comptoir vestimentaire puissent continuer à occuper des espaces du bâtiment pour tenir leurs activités. « Nous avons demandé aux gens du comptoir vestimentaire de s’entendre avec les nouveaux acquéreurs et de venir nous voir ensuite pour une aide. » Le maire confirme avoir reçu une demande d’aide financière. La pétition a toutefois été mise en ligne sans laisser le temps à la Municipalité de la traiter. Il accuse les pétitionnaires de faire de la démagogie et de tenter d’intimider les élus pour arriver à leurs fins. Il ne cache pas d’ailleurs que l’atmosphère tendue des dernières semaines mine le moral de ses troupes.

 

Martin Rondeau assure qu’il n’a jamais été question d’abandonner les organismes et que son équipe se voue corps et âme au bénéfice des citoyens. Toutefois, calcul fait, il s’avérait plus avantageux pour la municipalité et ses contribuables de se départir de l’immeuble et d’allouer une aide financière aux organismes pour couvrir les frais de loyer que de défrayer les coûts de l’entretien de la bâtisse. « Même s’ils prétendent le contraire, les organismes étaient avisés des démarches pour la vente. Ils ont même été invités à présenter un projet pour acquérir le bâtiment s’ils le souhaitaient », ajoute-t-il. Restée sans proposition, la Municipalité s’est finalement tournée vers un tiers. Une lettre officielle a été acheminée à l’administration du comptoir vestimentaire la semaine dernière afin d’organiser une rencontre dans le but d’arriver à une entente entre les deux parties.

 

Jointe par le Journal L’Action, l’initiatrice de la pétition et vice-présidente des Cuisines collectives de Matha, Dorisse Bélanger, a dit préférer ne pas commenter l’affaire. Elle a toutefois confirmé qu’aucune rencontre ou discussion n’était envisagée avec la Municipalité pour le moment. La pétition a été fermée le 12 mai.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web Joliette - Caméléon Média