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01 avril 2021

Une situation de plus en plus difficile pour le personnel professionnel

Écoles de Lanaudière

Enseignants

©Photo-archives

« J'adore mon travail, mais le gouvernement rit carrément de nous. Nos conditions sont exécrables, les services aux élèves sont insuffisants. Nous côtoyons la misère humaine chaque jour, et les conditions ne font que se détériorer depuis les dix dernières années», peut-on lire comme commentaire dans une étude menée auprès des professionnels de l’éducation de centres de services scolaires, dont celui des Samares.

Cette enquête a été réalisée par la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) et le Syndicat des professionnelles et professionnels de l’éducation de Laurentides-Lanaudière (SPPÉLL-CSQ).  

Le président de la FPPE-CSQ, Jacques Landry, et la présidente du SPPÉLL-CSQ, Ghislaine Filion, ont évoqué que le portrait de l’état des conditions de travail et de pratique des professionnels de l’éducation des Laurentides-Lanaudière est préoccupant. Ce sont 31 % des personnes qui ont répondu au sondage qui songent à quitter leur emploi pour une autre raison que la retraite. Parmi elles, la moitié préférerait occuper un emploi similaire dans le secteur privé. 

Parmi les raisons invoquées par celles et ceux qui souhaitent quitter leur emploi, 59 % identifient la lourdeur de la tâche comme motif et 49 %, le manque de reconnaissance. 

Mme Filion, a mentionné que de nombreux professionnels croulent sous le poids d’une charge beaucoup trop lourde, obligés souvent de faire des tâches qui ne sont pas sous leur responsabilité, pendant qu’ils sont incapables de répondre aux besoins de nombreux élèves. 

Ainsi, 75 % des répondants déplorent pouvoir aider uniquement les élèves dont les cas sont les plus urgents, 77 % n’ont tout simplement pas le temps de faire le nombre de suivis requis, alors que 61 % reconnaissent qu’il leur est impossible de faire de la prévention. Comme autres données, 66 % des personnes interrogées mentionnent qu’il y a un manque de ressources dans leur corps d’emploi alors que 71 % l’expliquent par l’incapacité à combler les postes. 

« Le manque de ressources, les départs à la retraite ou pour maladie non remplacés, le trop grand nombre d’écoles à desservir pour une même personne, des locaux inadéquats, le sentiment d’être isolé, des salaires insuffisants, l’obligation de laisser pour compte des élèves qui auraient avantage à bénéficier d’aide professionnelle, les trop nombreuses tâches connexes à assumer, voilà autant d’éléments qui résument assez bien le portrait global», a ajouté Mme Filion. 

Pour sa part, M. Landry soutient que la situation difficile vécue dans la région des Laurentides-Lanaudière est semblable à celle vécue par le personnel professionnel partout à travers le Québec. Il presse le gouvernement du Québec de profiter de la négociation en cours pour discuter sérieusement avec les porte-paroles de la FPPE-CSQ afin d’identifier des mesures concrètes, notamment pour régler les problèmes urgents de manque de ressources professionnelles.

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