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06 mars 2021

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

« C’est une crise énorme… », déplore la députée Véronique Hivon

Pénurie de places en service de garde

Garderies, CPE, enfants.

©Photo: Archives

La pénurie de places en milieu de garde est une énorme crise, déplore la députée Véronique Hivon.

La députée de Joliette, Véronique Hivon, dénonce la promesse brisée du gouvernement et du ministre de la Famille Mathieu Lacombe concernant la création de places en service de garde. « La question centrale est : Où est le gouvernement de la CAQ lorsque les familles ont besoin de lui? »

Mme Hivon rappelle que le ministre Lacombe avait promis la main sur le cœur aux familles de créer 13 500 places en service de garde en deux ans. Ce sont plutôt 2000 places qui ont été créées au cours de cette période : « 2000 sur 13 500, on est loin du compte. On laisse les parents pantois. Au cours de la campagne électorale, la CAQ s’était même engagée à créer 28 000 places en CPE…Le ministre sait qu’il y a une urgence. Chaque semaine, au bureau, nous recevons des appels de parents paniqués parce qu’ils ne trouvent pas de place pour leurs enfants. Il y a des travailleurs essentiels dont le congé achève ou se termine et qui n’ont pas de place. C’est une crise énorme. »

La députée de Joliette explique que cette pénurie dans le réseau de garde est tout simplement un frein au développement économique et au retour à l’emploi : « Les places attendues en CPE et en service de garde subventionné n’arrivent pas. Ça veut dire des femmes qui restent à la maison faute de place. La situation est aussi aggravée par les 1100 milieux familiaux qui ont fermé leurs portes au cours de la dernière année. C’était 300 l’année auparavant. On parle de 8000 places perdues en un an. »

Selon Véronique Hivon, le ministre Mathieu Lacombe blâme la pandémie et la complexité du réseau, alors qu’il doit prendre ses responsabilités et que le développement de places en maternelle quatre ans continue. « Il n’y a aucune solution mise de l’avant pour répondre aux 50 000 familles qui attendent une place, le ministre a seulement parlé de déposer un livre blanc à l’automne, il ne respecte pas ses engagements, il cherche des défaites. Ça ne tient pas la route. Le ministre doit s’expliquer et présenter un plan. »

La députée ajoute que des demandes sont aussi faites pour avoir des données à jour et qui reflètent la situation actuelle et notamment dans la circonscription de Joliette.

« Depuis que je suis députée, je n’ai jamais eu autant d’appels désespérés devant l’impossibilité de trouver une place en service de garde. »

Véronique Hivon souligne également qu’en plus de la pénurie de places, il existe une autre problématique pour laquelle elle demande des actions depuis longtemps, celle de la pénurie d’éducatrices en CPE et en milieux familiaux.

« C’est une pénurie aussi importante qu’en CHSLD et rien n’est mis de l’avant, aucun plan de valorisation de la profession, aucun incitatif financier. Il y a une vraie tempête dans les services de garde. »

Un retour au travail compromis

S’inscrire sur La Place 0-5 dès le test de grossesse positif pour finir par envisager de ne pas retourner au travail faute d’une place, c’est ce qu’a vécu une infirmière de la région qui préfère garder l’anonymat.

En entrevue avec L’Action, elle explique qu’elle s’est inscrite sur La Place 0-5 le 17 mai 2019 et a accouché de sa fille le 6 février 2020. Elle s’est inscrite autant pour obtenir une place en CPE, qu’en milieu de garde subventionné ou non. « Je n’ai jamais été appelée, alors je suis allée modifier mon profil et j’ai enlevé la recherche d’une place à temps complet pour la remplacer par la recherche d’une place à temps partiel, temporaire ou sur appel. C’était devenu urgent, je recommençais à travailler! »

Finalement, à la mi-janvier, la maman a pu trouver une place à temps partiel dans un CPE situé à 30 minutes de sa résidence. Depuis, un enfant a quitté le CPE et sa fille pourra vraisemblablement obtenir une place à temps plein.

La Lanaudoise souligne qu’il y a actuellement une pénurie d’infirmières et qu’elle souhaitait aller aider ses collègues, mais que sans une place en milieu de garde, elle n’avait pas d’autre option que de rester à la maison. « Ce fut un stress et j’ai envisagé de ne pas retourner travailler, je n’avais pas d’autre choix. Ma fille ne pouvait pas rester toute seule! »

Véronique Hivon

©(Photo archives)

La pénurie de places en milieu de garde est une énorme crise, déplore la députée Véronique Hivon.

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