Stéphanie Fernet veut faire vivre le nom de Jacques Crête

Théâtre

©Photo gracieuseté - L'Action

Stéphanie Fernet est native de Crabtree.

Dans son livre intitulé Jacques Crête – Une histoire de théâtre, publié aux Éditions Carte blanche et préfacé par Marie-Claire Blais, Stéphanie Fernet plonge au cœur du parcours du metteur en scène Jacques Crête. Un nom qui est, selon elle, malheureusement un peu oublié du grand public.

Stéphanie Fernet explique qu’il a pourtant été, avec la compagnie l'Eskabel qu’il a fondée à Trois-Rivières, porteur de renouveau pour la scène montréalaise dans les années 1970 et l’un des premiers « écrivains scéniques ».

Inspiré par les arts visuels, Jacques Crête a créé des univers oniriques et audacieux. Installé plus tard en région, il a poursuivi ses expérimentations sans compromis. Il a théâtralisé la sexualité et l'homosexualité, a été le premier à mettre en scène des textes non-dramatiques de Duras et Blais, a fait un retour au théâtre sacré après avoir déconstruit les rites catholiques, a créé avec les Hurons-Wendat à Wendake et a terminé sa carrière dans l'univers du théâtre équestre...Pour l’auteure, ce parcours fascinant gagne à demeurer dans la mémoire collective.

Elle décrit son livre non pas comme une biographie, mais comme une « histoire de théâtre », soit le récit de l’évolution d’une œuvre en trois parties. La première refait le parcours de Jacques Crête et de l'Eskabel. La seconde s'attarde sur la piste particulière des tragédies grecques, qui ont habité son imaginaire et qu’il a revisitées tout au long de sa carrière, alors que la dernière expose en détail la production des Troyennes, présentée à l’Amphithéâtre au cœur de la forêt à Saint-Mathieu-du-Parc, spectacle-testament (selon l’expression de Crête) qui illustre la somme des expérimentations passées.

Résumé

L’œuvre de Jacques Crête est une quête. À travers ses différentes périodes esthétiques, on retrouve cette pulsion de porter à la lumière ce qui transcende la condition humaine, de réinventer le monde et d’en briser les conventions. Crête a été, avec ses collaborateurs des années 1970 et 1980 de l’Eskabel, précurseur de formes innovatrices pour la scène québécoise, en créant des univers poétiques et oniriques, alors que presque tout le milieu théâtral montréalais n’en avait que pour le questionnement identitaire et les luttes engagées.

Installé plus tard en Mauricie, il a dynamisé la vie artistique de tous les lieux qu’il a habités, mettant en espace des événements théâtraux magiques et inédits.

« Partout où il a créé, il a laissé son empreinte particulière », écrit l’auteure.

Stéphanie Fernet est native de Crabtree. Elle a fait ses études à l’Académie Antoine-Manseau, a appris la musique avec le père Rolland Brunelle et l’Orchestre symphonique des jeunes de Joliette et la danse dans les écoles de Joliette. Elle est diplômée en enseignement de l’art dramatique, en journalisme et en études italiennes. Elle enseigne aujourd’hui le théâtre au Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys. Sa famille demeure toujours dans la région.

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