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Retour26 octobre 2020
Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca
Le directeur de Plein Air Lanaudia craint que l'aide n'arrive trop tard
Camps de vacances certifiés

©Photo gracieuseté - L'Action
Les camps de vacances certifiés tels que Plein Air Lanaudia demandent une aide financière rapidement et l’autorisation d’opérer.
Sans aide financière, des camps de vacances certifiés de Lanaudière, tels que Plein Air Lanaudia, devront bientôt se résigner à fermer définitivement leurs portes. C’est pourquoi ils demandent la mise en place d’un fonds d’urgence.
Comme beaucoup d’organisations, les camps ont été frappés de plein fouet par la pandémie. Toutefois, leur situation est particulièrement inquiétante parce que les camps de vacances sont un des seuls secteurs qui n’a jamais pu reprendre ses activités depuis le mois de mars.
Les camps de vacances s’autofinancent majoritairement durant l’été, mais la pandémie a forcé leur fermeture complète depuis mars 2020. Ils se trouvent donc, privés des revenus d’une année complète, à devoir payer des frais fixes pouvant dépasser 300 000 $.
David Paradis-Lapointe, directeur général de Plein Air Lanaudia, situé à Saint-Côme, souligne qu’à elle seule, la MRC de Matawinie possède 13 camps de vacances qui sont tous sur la corde raide. « En temps normal, on parle ici de 300 à 500 emplois directs. »
De son côté, Plein Air Lanaudia a pu ouvrir cet été, mais pour de petites locations. « Notre taux d’achalandage a été de 23 % en juillet et août. Et on a été fermé en avril, mai et juin alors que c’est là que notre saison commence habituellement. La réalité c’est qu’on a perdu 80 % de nos revenus annuels, soit 700 000 $. »
Selon David Paradis-Lapointe, les camps de vacances auraient tout à fait été en mesure d’ouvrir dans le respect des mesures sanitaires, à l’instar des auberges de jeunesse par exemple ou des restaurants.
« C’était frustrant. On a accueilli des familles individuelles cet été, mais on ne pouvait offrir ni animation ni repas, alors que les restaurants étaient ouverts et que nos bâtiments sont similaires à ceux des auberges de jeunesse. »
Le directeur général souligne qu’un camp de vacances tel que Plein Air Lanaudia, c’est comme un petit village avec des infrastructures. « Juste en assurances, les coûts sont de 35 000 $. Nos frais fixes sont de l’ordre de 160 000 $. »
Pour la toute première fois depuis 1949, Plein Air Lanaudia a commencé, il y a un mois et demi, à couper l’eau et à fermer certains panneaux d’électricité. Seuls trois des 14 bâtiments seront alimentés au cours des prochains mois.
« On est créatif, mais couper l’électricité va entraîner d’autres dommages, on ne veut pas non plus réduire la qualité de nos bâtiments au sein desquels on a beaucoup investi au cours des dernières années. »
Les camps réduisent également leur masse salariale au minimum, mais certains postes ne peuvent être coupés. À titre d’exemple, Plein Air Lanaudia possède un barrage qui nécessite une surveillance.
Les camps de vacances certifiés demandent à la ministre Isabelle Charest d’ouvrir un fonds d’urgence pour les aider à payer 75 % de leurs frais fixes, comme le gouvernement l’a fait pour les bars, les restaurants et les salles de spectacle, et ainsi, assurer une réouverture sécuritaire l’an prochain.
David Paradis-Lapointe mentionne qu’il n’y a rien eu de spécifique pour les camps de vacances depuis le printemps. « On a eu des oreilles attentives, mais il n’y a rien qui bouge. Là, on veut du concret. S’ils nous aident pour 75 % des frais fixes, on va être imaginatif pour absorber le reste. Mais on n’y arrivera pas sinon. »
Le directeur général craint que l’aide gouvernementale n’arrive trop tard. « Il ne faut pas que ça tarde. Ce qu’on veut savoir c’est combien et quand. On a l’impression qu’il n’y a pas de compréhension de qui on est. On est créatif, on va trouver des solutions, on veut juste les moyens de les mettre en place. »
Les camps de vacances possèdent toute une mission sociale en accueillant des jeunes et des familles plus vulnérables de la région et d’ailleurs. Ces derniers se retrouvent pénalisés puisqu’ils n’ont plus accès à ces activités de plein air. Ce que les camps souhaitent, c’est aussi d’enfin obtenir l’autorisation d’opérer.
David Paradis-Lapointe souligne finalement que les camps de vacances comptent beaucoup sur l’aide et le soutien de dizaines de bénévoles qui ne peuvent actuellement venir leur prêter main-forte. « On a des corvées de 60 ou 80 personnes qu’on n’a pas pu tenir. »
Le conseil municipal de Saint-Donat a adopté une résolution dans le but de soutenir la demande des camps de vacances et d’autres municipalités telles que Saint-Côme s’apprêtent à le faire.
Liste des camps de vacances certifiés dans Lanaudière
Animatours
Base de plein air Ste-Émélie, CCSE Maisonneuve
Camp Boute-en-train
Camp De-La-Salle
Camp familial St-Urbain
Camp La Grande Aventure en Anglais
Camp Mariste
Camp Mère Clarac
Camp musical Père Lindsay
Camp Richelieu St-Côme
Corporation de l'Étincelle (St-Henri) - Centre Plein Air l'Étincelle, Centre Plein Air l'Étincelle
Fondation Papillon, Fondation Papillon pour les enfants handicapés
Havre Familial
Plein Air Lanaudia
Écurie aux deux Tilleuls
Camp Ouareau

©Photo gracieuseté - L'Action
Les camps de vacances certifiés tels que Plein Air Lanaudia demandent une aide financière rapidement et l’autorisation d’opérer.
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