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21 octobre 2020

Étudiants en crise de panique

Lettre ouverte

Cette année, nous, « les jeunes », faisons face à beaucoup de durs, mais nécessaires, changements. Pour le bien de la santé publique, nous avons mis de côté nos sorties régulières entre amis, nos cours en classe, et finalement nos activités parascolaires. Cela aide la santé des uns et des autres, mais qu’en est-il de notre santé mentale?

Cette année, on nous a dit : « C’est important que vous continuiez de vous éduquer, mais restez chez vous et débrouillez-vous. » Nos enseignants flous à cause de la mauvaise connexion internet dans un petit carré sur un écran d’ordinateur n’est pas ce qui nous stimule à continuer nos études. Notre charge de travail est plus élevée qu’avant, ce qui est essoufflant. En plus de devoir organiser notre emploi du temps en fonction de nos réunions en direct sur Zoom et de nos autres travaux, il faut gérer les problèmes tels qu’un lieu de travail non propice à la concentration ou encore le mauvais réseau, le nôtre, celui de nos collègues ou celui de l’enseignant.

Il est évident que le nombre de cas d’anxiété et de dépression chez les jeunes a augmenté depuis mars, et tout cela se fait ressentir encore plus depuis la rentrée. Le mois de novembre apportant la noirceur et le froid, l’hiver qui s’en vient n’aidera pas ces émotions moroses. L’enquête réalisée au début du mois de septembre par la firme Léger rapportait que, dans les 10 jours d’études, 37% des adultes entre 18 et 24 ans présentaient des signes d’anxiété et de dépression. Ce pourcentage ne peut qu’avoir monté depuis le début de la deuxième vague.

Au printemps dernier, l’espoir que la situation s’arrange était ce qui a permis aux étudiants de terminer leur session. La petite trêve que l’été a permise s’est vite terminée une fois l’école recommencée. Dans cette nouvelle session, le découragement prend plutôt la place principale, la situation devenant lourde. Il est difficile, au public comme au privé, d’obtenir des services psychosociaux, ceux-ci étant trop achalandés. La fermeture des activités artistiques et sportives, qui permettent aux jeunes de s’évader un peu, nous donne plus de temps pour paniquer. Une crise de santé mentale s’ajoute à la crise sanitaire et elle demande de l’attention.

Léa Bagdadi

Étudiante en arts, lettres et communication au Cégep régional de Lanaudière à Joliette

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