17 août 2020

Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca

Partager sur les réseaux sociaux

©(Photo gracieuseté)

Samuel Fontaine détient également une maquette du Titanic qui avait été faite pour le 100e anniversaire du navire en 2012.

« Ça va faire deux semaines et je suis toujours aussi émerveillé quand je vois mon petit bout de bois! Je trouve ça vraiment spécial de m’imaginer tout le chemin qu’il a parcouru et de me dire que maintenant, il y a une pièce du Titanic à Joliette », a évoqué l’homme de 38 ans.  

Ce dernier effectue des recherches sur le Titanic depuis qu’il est tout jeune. Il est administrateur de neuf groupes Facebook et membre fondateur de quatre autres groupes sur le sujet. Il commence à connaître tous ceux qui, comme lui, se passionnent pour l’histoire de cet immense bateau. «Ce sont toujours les mêmes personnes, qui proviennent d’un peu partout à travers le monde, qui se retrouvent sur ces groupes. Je commence à être connu dans cette communauté!» 

Avec ses connaissances, Samuel Fontaine sait très bien que beaucoup de fausses pièces circulent et qu’avant d’en acquérir une, des vérifications doivent être effectuées. La pièce doit notamment être accompagnée de son historique et d’un certificat d’authenticité.  

C’est en effectuant un échange avec le collectionneur Richard Lacombe, qui détient un musée personnel sur le Titanic, que le Joliettain a obtenu son morceau de bois et son morceau de quille.  

« Nous serions seulement quatre au Québec à avoir un morceau de la quille et ce qui rend mon morceau de bois très rare, c’est qu’il n’est pas du tout pourri, puisqu’il a été récupéré quelques jours après le naufrage seulement. » 

Sur l’historique de la pièce, on peut lire qu’elle aurait été récupérée par le chef d’état-major James Adam qui se trouvait sur le CS Minia, un navire qui devait aller repêcher des corps le 24 avril 1912. M. Adams aurait profité de sa mission pour récupérer la porte de la timonerie, ainsi que d’autres épaves, et aurait demandé au charpentier du navire, William Parker, de fabriquer divers objets avec ces matériaux, dont une armoire.  

Cette armoire aurait été exposée à l'exposition Titanic Ship of Dreams, à Orlando, avant d’être achetée et vendue en petits morceaux. 

Reproduction Minecraft 

Samuel Fontaine a également passé quatre mois à travailler sur une reproduction à l’échelle, intérieure et extérieure, du Titanic sur le jeu vidéo Minecraft. «Je l’ai construit exactement selon les plans de la White Star Line avec 269 mètres de long, 11 étages et 3257 pièces. » Samuel Fontaine a même vendu des pièces à des gens qui voulaient adhérer à son projet et avoir une chambre à leur nom. En tout, 169 pièces ont trouvé preneur. Maintenant que tout est terminé, il organise des visites au cœur de sa reproduction.   

« Je voulais ramener le Titanic dans les sujets de 2020, je voulais que les jeunes s’y intéressent», a mentionné M. Fontaine. Il ajoute que son objectif serait de collectionner le plus de pièces et d’objets possible afin de faire des visites et des expositions dans les écoles. «C’est toujours impressionnant quand tu es jeune et que tu vois une pièce du Titanic, tu embarques plus dans l’histoire. Mon but ultime serait de ramener le sujet pour que le Titanic et son naufrage ne soient jamais oubliés auprès des jeunes. » 

Mystères et fascination 

Si Samuel Fontaine a toujours été autant fasciné par le RMS Titanic, c’est notamment en raison de la grosseur de ce navire et de tout le mystère qui l’entoure. «C’était la plus grosse structure humaine faite par l’homme en 1912, c’était une merveille d’ingénierie, de luxe et d’avancées technologiques.» Il ajoute que le Titanic a changé bien des choses et a laissé un bel héritage, « il a changé toutes les lois maritimes et les règles de sécurité. C’était aussi l’un des premiers à avoir à son bord trois différentes classes sociales. » Samuel Fontaine se passionne également pour toutes les légendes urbaines et les histoires mystérieuses qui tournent autour de ce paquebot. D’ailleurs, sa passion est née grâce à une histoire assez particulière. « J’avais huit ans et j’étais chez l’un des amis de mon père qui travaillait comme pêcheur en Gaspésie. Puis, je l’ai entendu dire à mon père qu’il était prêt à jurer qu’il avait vu le fantôme du Titanic en allant pêcher. En étant petit, ça m’a intrigué et j’ai commencé à faire mes propres recherches. » 

©(Photo gracieuseté)