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27 avril 2020

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

Des correctifs qui tardent à venir selon la CCGJ

Inégalités au niveau des entreprises en opération

Commerce de détails

©Photo Depositphotos - L'Action

Alors que depuis le début de la crise, les commerces à grande surface ont pu demeurer ouverts, certaines entreprises de proximité sont aujourd’hui inquiètes et en péril. « On veut que ce soit les mêmes règles pour tout le monde », affirme le président de la Chambre de commerce du Grand Joliette (CCGJ), Pierre-Luc Bellerose.

Pour encourager l’achat local, un bon nombre d’initiatives ont vu le jour, notamment sur les médias sociaux et la mise en place du Panier Bleu du Gouvernement du Québec. Plusieurs entreprises ont repris un certain contrôle de leurs activités via un virage numérique, mais certaines entreprises ont les mains liées.  Pendant ce temps, elles assistent malgré elles à un spectacle désolant : leurs produits sont vendus dans les grandes surfaces, qui elles, peuvent continuer à demeurer en opération.  M. Bellerose affirme que le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, s’est engagé il y a plus d’une semaine à corriger cette situation. Or, ces correctifs tardent toujours à être mis en place.

« Les entrepreneurs comprennent la crise sanitaire actuelle et les mesures exigées, mais ils comprennent moins les directives à géométrie variable. » Selon le président de la CCGJ, il faut que le Gouvernement intervienne pour corriger cette inégalité.

« C’est de la concurrence déloyale. Habituellement, le consommateur décide où il consomme, mais là, il n’a pas la chance de le faire. Il devrait être possible d’ouvrir ces commerces avec des mesures de distanciation sociale. »

Plusieurs gens d’affaires du territoire ont interpellé la Chambre de Commerce du Grand Joliette afin de dénoncer cette injustice, dont le PDG et copropriétaire de Harnois Énergies, Serge Harnois : « On doit porter notre voix aux hautes instances gouvernementales. C’est plus que préoccupant de constater que certaines entreprises locales voient leurs produits sur les tablettes des grandes chaînes alors qu’elles-mêmes ne peuvent demeurer ouvertes. On pourrait ainsi maximiser l’achat local et assurer la survie de ces petites entreprises. » 

Pierre-Luc Bellerose insiste aussi sur l’importance d’investir dans nos entreprises locales : « Peu de dollars peuvent faire une grande différence. »

Également, même si les programmes de prêts pour les entreprises sont de bonnes intentions, pour M. Bellerose, ils ne viennent pas répondre aux besoins réels des entreprises locales. Ainsi, la Chambre de commerce du Grand Joliette soutient la Fédération québécoise des Municipalités qui réclame une aide directe de 5000 $ à 15 000 $ pour sauver ces commerces de proximité.

« Quand viendra le temps de redémarrer, les petites entreprises locales, qui opèrent en ce moment sous respirateur, seront endettées. Elles ne seront pas en mesure de remettre quoique ce soit. »

Le président de la CCGJ souligne que la relance économique risque de ne pas être aussi ardente qu’espéré. « Certains consommateurs ont maintenant des difficultés financières ou craindront d’attraper la Covid-19. Des entreprises déjà endettées ne retrouveront pas la même cadence. »

M. Bellerose mentionne qu’une dizaine d’entreprises l’ont déjà interpellé ne sachant pas comment elles pourront reprendre leurs activités.

Également, beaucoup de PME appréhendent l’automne. Si elles ont pu bénéficier de reports de taxes ou de loyers, elles voient venir le temps où elles devront payer le tout avec peu de revenus.

 

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