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Retour21 avril 2020
Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca
L’Asinerie l’Âne Gardien a besoin de vous
Afin de soutenir le refuge pour les ânes

©Photo gracieuseté - L'Action
Lucie Landry a besoin de l’aide de tous pour pouvoir assurer les soins des 15 ânes du refuge au cours de la prochaine année.
Dans le contexte de la pandémie actuelle, l'Asinerie l'Âne Gardien de Sainte-Mélanie a dû fermer ses portes aux visiteurs temporairement. En raison du statut particulier du refuge, ce dernier ne peut bénéficier d’aucune aide gouvernementale. C’est ainsi qu’un GoFundMe a été lancé afin d’assurer la sécurité des ânes.
En entrevue avec L’Action, la fondatrice de l’Asinerie, Lucie Landry, confie que la situation n’est vraiment pas évidente. « Ici il n’y a pas d’employés, uniquement des bénévoles. Je ne suis pas considérée comme un employeur, je ne verse pas de salaires...C’est ma petite entreprise d’enseignes sur bois sculptées qui me permet de manger. »
Lucie Landry explique que les visites à la ferme, que ce soit des groupes scolaires ou des particuliers, permettent, avec le parrainage et la vente de produits, d’amasser les sommes requises pour les soins de santé des 15 ânes.
« Avec mon seul salaire, je ne pourrais pas avoir plus d’un âne… », remarque-t-elle.
À titre d’exemple, à elles seules, les Portes ouvertes sur les fermes du Québec prévues en septembre et qui ont été annulées amenaient 5000 visiteurs à l’Asinerie.
Mme Landry mentionne aussi que le printemps est une saison cruciale pour l’endroit. Elle accueille chaque année environ 200 élèves en plus des visiteurs qui se présentent chaque fin de semaine tout au long de l’année. « On est comme une maison ouverte. »
Il y a aussi ceux qui viennent brosser les ânes ou les visiter car ils leur font du bien à l’âme.
La fondatrice raconte qu’en décembre 2019, elle était presque devenue une ferme autosuffisante. « Ça fait des années que je travaillais pour ça. C’est décevant, mais tout le monde vit actuellement son lot de difficultés… »
Quelques mois plus tard, la crise sanitaire en vient à remettre en question la survie de la ferme.
C’est pourquoi Lucie Landry fait appel au public. Elle explique que l’Asinerie l’Âne Gardien a rescapé ces ânes bénévolement et qu’elle ne veut pas qu’ils retournent d’où ils viennent. Toutefois, le coût pour nourrir et prendre soin des 15 ânes pour un an est de 11 500 $.
Voici les détails des frais : 8000 $ pour le foin, 1800 $ pour l’entretien des sabots, 1000 $ pour la litière, 700 $ pour les vitamines et les soins particuliers.
L’achat de foin représente une dépense majeure et l’enjeu est notamment que la réservation et le paiement doivent se faire maintenant pour toute l’année. À ce jour, la campagne de sociofinancement a permis d’amasser 1512 $.
L'Asinerie l'Âne Gardien a recueilli depuis 2003 plusieurs ânes qui venaient de faillite personnelle, milieu défavorisé ou refuge ou encore qui étaient abandonnés.
« Je ne me sens pas propriétaire de ces ânes, ils font plaisir à plein de monde, à des personnes âgées, à des familles. Ces ânes sont arrivés ici avec une histoire qui n’était pas si belle, mais qui est devenue belle. »
Soulignons que chaque personne qui fera un don au GoFundMe aura le droit à une visite libre gratuite lors de la réouverture de la ferme. Il est aussi possible d’encourager le refuge en commandant en ligne des produits au lait d’ânesse.
Pour faire un don : https://www.gofundme.com/f/amis-des-anes-soyez-nos-anges-gardiens
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