Un rappel à l’ordre

Lettre ouverte

Depuis la montée en force de la pensée capitaliste et du néolibéralisme économique, l’humain est
devenu très individualiste, et les Québécois n’en font pas exception. L’actuelle crise sanitaire nous
montre que, pour plusieurs personnes, la solidarité est facilement déficiente, surtout en temps de crise.

Je travaille dans une pharmacie, un commerce jugé essentiel, puisque l’accès aux médicaments, aux
produits d’hygiène personnelle et au papier de toilette est nécessaire. Cependant, plusieurs personnes
semblent oublier la signification du mot essentiel. Effectivement, chaque jour, des clients viennent pour
s’acheter teinture, mascara, grignotine, et autres objets futiles en se disant que ce n’est pas cette petite
entorse qui va faire une différence.

Aussi, il est nécessaire, depuis le début de l’épidémie, que toute personne revenant de voyage s’isole
durant 14 jours pour éviter toute transmission, et toute personne ayant contracté le virus se doit de faire
de même, ainsi que leur entourage. Ce sont les demandes gouvernementale, spécifiquement celles de
M. Haroudas. Cependant, plusieurs personnes revenant de voyage se sont présentées dans les
commerces. Encore pire, une dame s’est présentée dans ma pharmacie, alors que son mari venait d’être
diagnostiqué positif au virus. Elle a jugé acceptable de mentir au personnel qui lui a demandé si elle
était en contact avec quelqu’un ayant contracté le coronavirus, pour pouvoir accéder aux produits
qu’elle désirait.

Il serait ignorant de ma part de nier l’impact mental que le virus apporte. C’est un moment difficile
pour tous, et encore pire pour ceux en isolement. Cependant, c’est dans ces moments qu’il faut se
rappeler de l’importance de chacun de nos gestes, et l’impact qu’ils apportent dans notre société. Nous
sommes tous dans la même situation, et nous devons tous nous aider en restant dans notre domicile, et
en évitant tout contact non nécessaire.

Émilie Côté

Étudiante au Cégep à Joliette

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