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30 mars 2020

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

Le Centre d’amitié autochtone se demande quand viendront la volonté et le courage politique d’agir

Mort d'un enfant autochtone de deux ans lors d'une intervention de la DPJ

CISSS Lanaudière

©(Photo l'Action - archives) - L'Action

Le Centre d'amitié autochtone de Lanaudière (CAAL) tient à exprimer ses plus sincères condoléances à la famille, qui a soudainement et tragiquement perdu son jeune enfant. Le CAAL tient à dénoncer l'inaction des systèmes publics qui a selon lui engendré le décès d'un bambin de 2 ans.

« Depuis plusieurs années déjà, différentes études ont mis l'emphase sur la surreprésentation des enfants autochtones dans le système de la protection de la jeunesse, et ce, à toutes les étapes du processus de prise en charge. Malgré les nombreuses recommandations émises en Commissions d'enquêtes, en Commissions parlementaires et directement au ministère de la Santé et Services sociaux, aucun changement significatif en termes de mesures de prévention, d'accompagnement et de soutien aux familles autochtones dans les villes du Québec n'a été considéré », dénonce l’organisme par voie de communiqué.

Cela fait plusieurs années que le Centre d'amitié autochtone de Lanaudière tente de sensibiliser les gouvernements sur les enjeux de pauvreté des familles autochtones en milieu urbain. « L'inaction volontaire, au nom de différents prétextes politiques, est responsable de traumatismes intergénérationnels ou dans ce cas, de la perte d'une vie humaine. »

Le CAAL insiste sur le fait qu’il est temps de passer à l'action. « Nous avons perdu un enfant. Il est décédé par faute de moyens, mais surtout, par faute d’un système inadéquat. »

La plus grande préoccupation du CAAL depuis le début de la crise de la COVID-19 est les enfants et les femmes autochtones vivant dans des contextes difficiles en cette période de confinement. Ce qui signifie des appartements surpeuplés, des familles à faible revenu souvent sous scolarisées et de l'instabilité familiale. « Il ne faut pas oublier qu'il y avait un avant, qu'il y a un pendant et qu'il y aura un après cette crise sanitaire. Les çontrecoups de cette inertie seront aux frais de ces familles, sur plusieurs années. L’isolement social est une réalité quotidienne des familles autochtones en milieu urbain. Les mesures de confinement augmentent considérablement les facteurs de risques. Il nous est impératif de prendre soin des personnes les plus vulnérables dans notre communauté et nous serons toujours présents pour les représenter. »

 

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