18 mars 2020

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

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©Photo Élise Brouillette - L'Action

Marie-Pierre McMullen a pris la parole lors de la période de questions de la séance du 11 mars.

Un groupe de résidents s’est d’ailleurs présenté lors de la séance du conseil municipal du 26 février afin de soumettre la problématique aux élus. Mme McMullen était de retour au micro lors de la période de questions de la séance du 11 mars. 

Selon la Rawdonnoise, la popularité des plateformes telles que Airbnb est la source de plusieurs problèmes. Selon elle, ce type d’hébergement tourne souvent au cauchemar pour ceux qui habitent à proximité. Fiestas continuelles, nuisances sonores, va et vient incessant, dégradation de l’environnement, véhicules stationnés n’importe où, nombre de bateaux plus élevés sur le lac…Mme McMullen cite de nombreux irritants pour les résidents de Rawdon.  

« On parle ici de plus de soixante fêtes par année! », a-t-elle déploré le 11 mars. 

Quelques maisons du quartier auraient été achetées dans le but premier de faire de la location à court terme.« Ça me dérange encore plus, quand c’est un voisin qui loue sa résidence, il se garde une petite gêne, mais si c’est une agence qui achète les maisons dans le but de les louer, c’est une toute autre histoire. Il y a des maisons de sept à huit chambres qui sont louées par des énormes groupes. C’est très dérangeant, on ne parle pas d’une fête ou deux, mais c’est en continu tous les beaux week-ends de l’été. » 

Mme McMullen raconte qu’à certains moments, elle ne se sent même plus chez elle. 

Le maire de Rawdon, Bruno Guilbault, a affirmé que la volonté de légiférer ce type de location au conseil est unanime. Le conseil agira en parallèle de la refonte de sa réglementation en urbanisme. 

« On ne peut pas légiférer sur les résidences principales, mais on peut le faire pour des résidences secondaires. Tout le monde du conseil est conscient de la situation. » 

Une rencontre devrait avoir lieu au cours de la prochaine semaine, le conseil prendra position et des décisions suivront rapidement. 

« On est en train de travailler là-dessus et vous aurez des nouvelles bientôt », a déclaré M. Guilbault. 

Interrogé à savoir si la Municipalité avait l’intention de reprendre certaines initiatives de la Municipalité de Saint-Adolphe-D’Howard telles que changement de zonage, usages conditionnels ou police privée (Garda), le maire a répondu par la négative. « Nous voulons protéger certaines zones, mais agir par usage conditionnel, pour nous, ça ne vaut pas la peine. On s’entend qu’on n’a pas besoin des Airbnb pour vivre à Rawdon non plus. » 

« Ce que je veux, c’est que ça cesse », clame Mme McMullen. Le conseil municipal a également mentionné que si des problématiques se complexifient, les constables spéciaux pouvaient intervenir en période estivale. 

En entrevue avec L’Action, Mme McMullen dit constater que le conseil municipal veut agir, sans comprendre exactement ce que les élus veulent faire. 

« Au début, ils disaient qu’ils voulaient faire comme à Saint-Adolphe-D’Howard, mais là, ça ne semble pas le cas. Ils semblent s’enligner sur un modèle différent. Que vont-ils faire? Ne pas donner de permis? Les interdire? Peut-être que leur modèle sera meilleur. J’ai vu une belle ouverture et qu’ils prennent ça au sérieux. Ça avance bien. » 

Marie-Pierre McMullen souligne qu’elle n’est pas entièrement contre les Airbnb, mais qu’il y a des endroits plus problématiques que d’autres et que leur place n’est vraiment pas dans un quartier résidentiel. « Il faut s’attaquer à certains secteurs où ce n’est absolument pas approprié. » 

La citoyenne affirme que ce genre d’hébergement de location à court terme est de plus en plus répandu à Rawdon. En consultant une dizaine de sites internet, elle a trouvé pas moins d’une cinquantaine d’offres de location sur le territoire.