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10 mars 2020

Un projet majeur afin de faire rayonner la communauté atikamekw

Vers un nouveau Centre d’amitié autochtone à Joliette

Centre d'amitié autochtone Lanaudière

©(Photo l'Action - Christian Belhumeur-Gross)

La directrice générale de l’organisme, Jennifer Brazeau.

Au cours des prochaines années, le Centre d’amitié autochtone de Lanaudière quittera ses locaux actuels situés sur le Boulevard Sainte-Anne et aménagera dans un tout nouveau centre qui sera sur la rue Marie-Curie à Saint-Charles-Borromée, à proximité du CISSS de Lanaudière et du Centre d’excellence en santé. Il s’agit d’un ambitieux projet de près de 10M$.

C’est dans les locaux de l’actuel Centre d’amitié autochtone que Jennifer Brazeau, directrice générale de l’organisme depuis juillet dernier, s’est entretenue avec L’Action afin de présenter les grandes lignes de ce projet. «C’est quelque chose de vraiment novateur, il y a très peu de projets de ce genre réalisés pour une communauté autochtone à l’extérieur des réserves au Québec. Participer à la réalisation de ce projet fut l’une des principales raisons pour lesquelles j’ai décidé d’œuvrer ici à Joliette» précise-t-elle d’ailleurs avec enthousiasme.  

Présent depuis plusieurs années dans la région, le Centre d’amitié autochtone de Lanaudière à Joliette a pour mission, comme les différents centres de ce genre au pays, d’améliorer les conditions de vie des autochtones vivant en dehors de leur communauté et d’offrir à ces derniers des services et de l’accompagnement adaptés à leur culture.  

Parmi les différents services offerts, le Centre propose des activités éducationnelles, telles que de l’aide aux devoirs ainsi que de l’accompagnement scolaire, mais aussi une panoplie de services sociaux visant l’autonomisation des individus et le soutien aux familles. Le Centre se veut également un lieu de rassemblement, de sociabilisation et de valorisation de la culture autochtone, plus précisément de la culture atikamekw. «Au-delà de l’accompagnement, notre mission est également de sensibiliser la population québécoise aux réalités de la communauté autochtone afin de combattre les préjugés et favoriser les rapprochements», souligne Mme Brazeau.  

Au cours des prochaines années, le Centre souhaite poursuivre sa mission dans un immeuble plus spacieux et plus accueillant. L’organisme qui emploie près d’une quinzaine de personnes et reçoit près de 200 personnes par semaine souffre actuellement d’un manque d’espace. Un immeuble qui serait également un symbole de fierté pour la communauté souligne Mme Brazeau.  Initié sous le mandat de France Robertson, ce projet vise essentiellement à répondre à la forte croissance démographique de la communauté atikamekw et aux divers besoins qui en résultent, dont l’hébergement.  

En plus de fournir des espaces pour la réalisation de la mission du Centre d’amitié, le nouvel immeuble offrira également de l’hébergement temporaire pour les membres de la communauté de passage dans la région. La culture atikamekw sera à l’honneur dans l’architecture et l’aménagement du nouveau centre. Un bistro, une terrasse, des jardins communautaires, une garderie de même qu’un espace muséal seront aussi prévus. Mme Brazeau précise que ce projet permettra une meilleure offre de service pour la communauté.  

Ce projet ambitieux, chiffré à près de 10M$, fait son chemin. Selon Mme Brazeau, le terrain est déjà réservé et le financement via les gouvernements fédéral et provincial est déjà prévu. Bien qu’il reste encore quelques détails à régler, la directrice dit espérer le début des travaux dès l’année prochaine. «C’est vraiment un beau projet, comme c’est souvent le cas, il y a parfois beaucoup d’obstacles avant la pelletée de terre, mais on espère débuter sous peu».  

Pour le moment, le Centre d’amitié autochtone poursuit sa mission dans ses locaux actuels à Joliette. 

Racisme et préjugés toujours présents  

Notre journaliste a profité de son passage au Centre d’amitié pour discuter des différents défis auxquels font face les autochtones en milieu urbain. L’’intégration en dehors des communautés reste très difficile pour ces derniers. En plus des barrières culturelles et linguistiques, ils doivent souvent composer avec de nombreux préjugés et subissent diverses formes de racisme. Malgré une évolution des mentalités, Jennifer Brazeau souligne que les autochtones sont encore aujourd’hui souvent victimes d’iniquités. « À titre d’exemple, on a vu des femmes atikamekw appliquer dans un commerce, recevoir une réponse favorable de la personne qui les a accueillies et revenir le lendemain, alors que le propriétaire est présent, et se faire dire que le poste a finalement été pourvu. Quelques jours plus tard, le poste est de nouveau affiché. Des anecdotes comme celle-là, il y en a plusieurs », affirme Mme Brazeau. Le contexte actuel, avec la crise ferroviaire, n’aide pas les choses et la directrice générale dit ressentir un certain ressac chez les non-autochtones. Elle demeure tout de même confiante que la sensibilisation atténuera le fossé entre autochtones et non-autochtones.   

Commentaires

10 mars 2020

Guy Niquay

C’est un projet qui arrive à point pour développer et surtout tisser des liens et des partenariats et échanges culturels!

10 mars 2020

Laurent Gerber

Très beau projet pour un peuple extraordinaire !

11 mars 2020

Martin Paradis Chilton

Pour le raciste c'est tellement vrai! Pour les recherches d'emploi aussi je l'affirme. Je n'avait jamais eu de difficulté a trouver un emploi dans mon domaine et j'ai bcp d'expérience. J'ai travaillé dans une communauté autochtones pendant 3 ans. Par la suite j'ai mis mon cv à jour et j'ai eu bcp de difficultés à me trouver un emplois dans la rejoins de Lanaudière. J'ai Persister et téléphoner au endroit donc j'avais appliqué . Au téléphone le poste était toujours disponible mais quand ils disaient je vai vérifier voir si nous avons bien reçu votre CV quand ils en prenaient connaissance la leurs versions changeait et disait que le poste était comblé. Les postes en question était toujours affichée pourtant et ce pendant plus de 3 mois! J'ai trouver de l'emploi à Montréal seulement sous contrat. À la fin de mon contrat à Montréal j'ai remis à jour mon CV et j'ai enlevé l'emploie que j'avais eu dans une communauté autochtones. J'ai appliqué à toute les mêmes endroits que j'avais déjà appliqué avent dans Lanaudière. Toute les endroits que j'ai appliqué dans Lanaudière mon rappeler. Donc j'en conclus que oui dans Lanaudière et d'autres endroits ils font du raciste systémique. Même chose pour les logements ou maison à Louer. Les propriétaires son racistes envers les autochtones. Je suis marié à une autochtones et elle se fessait refusé des logements ou maison quand elle allait les visiter. Leurs prétextes étaient nous avons eu d'autres visites et nous somment en attendent de leurs résultats de crédit. Par la suite ils rappelaient pour dire que le logement ou maison était louer. Du coup je rappelais les endroits donc elle se fessait refusé et je demandais si je pouvais visiter. Rendu sur place j'étais seul. Les propriétaires étaient près à me faire signer le bail dans l'immédiat! Je leurs est mentionné que j'étais pour y penser et que dans les jours qui suivent j'étais pour les contacter car j'avais d'autres maisons à visiter. Ça suffit le raciste là. Dans les communautés aussi ça existe du raciste. Raciste envers d'autres nations autochtones et envers les allochtones. C'est à cause du colonialisme qui a divisé tout le monde et qui est tellement implantée que ça donner ça comme résultat. Ils ne faut pas faire au autre ce qu'on aime pas ce faire, faire. Il ne faut pas répéter les mêmes erreurs que les autres on fait et ce rabaisser à leurs images. Ont est tous pareil les humains en dessous de notre peaux. Notre peaux c'est juste une enveloppe corporelle. Tk c'est vraiment triste de vivre du racistes! C'est tellement blessant!

11 mars 2020

André Désilets

Je souhaite de tout coeur que ce projet prenne forme et rayonne bien au-delà de la seule région de Lanaudière! Les atikamekw forment une nation des plus intéressante à connaître!

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