Quand musique et mots riment avec solidarité

Lancement

©Photo Élise Brouillette - L'Action

L’artiste Géraldine Saucier et Sylvain Daneault, de l’Auberge du cœur Roland-Gauvreau.

Pour l’artiste Géraldine Saucier, l’art permet la rencontre et de briser la barrière de la solitude. C’est pourquoi elle s’associe à l’Auberge du cœur Roland-Gauvreau à l’occasion de la sortie de son premier recueil de poèmes et de son album EP.

Géraldine Saucier a étudié en Écosse. Elle a aussi fait un DEC en musique au Cégep à Joliette et écrit de la poésie avec les Moyens Fakirs de Joliette.

Le 22 novembre, elle sera en spectacle à la Maison de la culture Maisonneuve de Montréal afin de lancer son EP « Je veux la folie » et son premier recueil de poésie « Me déplier le cœur ». L’album folk contient cinq chansons, ainsi que deux de ses poèmes mis en musique.

En entrevue avec L’Action, Géraldine raconte que sa poésie est beaucoup axée sur les femmes. Elle-même a été inspirée par des écrivaines comme Nelly Arcan et Josée Yvon. « L’écriture est pour moi quelque chose qui devient un besoin intrinsèque. »

Les paroles sont centrales dans ses chansons et elle s’est associée avec des paroliers, soit Marc Chabot et Charly Bouchara. Marie-Claire Séguin et le Lanaudois Vincent Michaud ont collaboré à la musique de l’album.

Pour Géraldine, l’art est une source de soutien et d’apaisement. C’est ainsi qu’elle soutient l’Auberge du cœur Roland-Gauvreau, ressource d’hébergement communautaire pour jeunes adultes en difficulté située à Joliette. Par le passé, elle a fait partie du spectacle de variétés Fest’toit et elle a aussi pris part à la Nuit des sans-abri.

Le 22 novembre, elle invite des jeunes de l’Auberge à venir assister à son spectacle. « Ça peut être inspirant pour les jeunes et leur transmettre le désir de créer. Ça permet de leur faire découvrir des choses et c’est l’fun de les voir s’émerveiller », souligne Sylvain Daneault, de l’Auberge du cœur. Il ajoute qu’il a toujours cru à l’art thérapie : « C’est un bel élan qui peut permettre de se libérer le cœur. C’est comme une belle caresse qu’on envoie à un jeune. »

« L’écriture permet de se trouver soi-même », complète Géraldine Saucier.

Dans un second temps, l’artiste proposera un atelier d’écriture avec une douzaine de jeunes de l’Auberge du cœur. « Ce ne sera pas moralisateur, c’est pour générer un échange qui va permettre de s’entraider, de se donner en exemple, d’aller plus loin. Ce sera un atelier de création collective. »

Le travail des jeunes sera par la suite valorisé et mis de l’avant.

Soulignons que les anciens résidents seront invités à prendre part à ces activités. « Inviter nos anciens, c’est une façon de faire du post hébergement, de prendre de leurs nouvelles », explique M. Daneault. Soulignons que les besoins sont pratiquement aussi importants en post hébergement qu’en hébergement régulier et que l’organisme aimerait bien se doter d’une ressource à temps plein pour s’en occuper.

Campagne de sociofinancement

Dans le cadre de son spectacle-lancement et de son association avec l’Auberge du cœur Roland-Gauvreau, Géraldine Saucier a initié une campagne de sociofinancement. Pour différents montants, il est possible d’assister au spectacle, de se procurer l’album, un exemplaire numéroté et dédicacé du recueil de poésie et de faire un don à l’Auberge du cœur. Par exemple, pour chaque transaction de plus de 40 $, 1 $ sera versé à l’Auberge du cœur Roland-Gauvreau. Pour chaque transaction de 75 $ et plus, les donateurs aident à financer l’atelier d’écriture qui sera offert aux jeunes.

Le spectacle du 22 novembre, à 19 h, sera interdisciplinaire. Géraldine Saucier dévoile qu’une danseuse contemporaine (Laurie-Anne Langis) mettra ses poèmes en mouvement et qu’une artiste (Myranda Arsenault) peindra en direct pendant la soirée. « Chaque type d’art peut s’entremêler aux autres. »

Avec ses sept musiciens, Géraldine interprétera de son côté ses compositions et quelques chansons tirées du répertoire populaire folk.

En conclusion, Géraldine Saucier a parlé de ses projets futurs. Elle aimerait entre autres rencontrer des femmes afin de les entendre sur leur vécu et d’en faire un écrit. De plus, elle nourrit le désir de partir à la découverte des racines du folk québécois en allant aux États-Unis et en Écosse. D’ici le lancement, un de ses vidéoclips sera lancé sur YouTube.

Informations et achat de billets pour le spectacle : https://www.yoyomolo.com/spectacle--je-veux-la-folie.

Géraldine Saucier.

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