Tribune libre
Retour24 octobre 2019
Ce n’est pas seulement Pennywise qui revient à chaque 50 ans
Lettre ouverte
Le festival du nouveau cinéma revient cette année avec dans sa programmation, le film à succès L’eau chaud, l’eau frette. Le festival du NOUVEAU cinéma, un festival se disant lui-même être une plateforme pour faire avancer le nouveau et la créativité dans leur bio, présente un film de 1976. Cette nouvelle fermente la réflexion dans laquelle la nostalgie tue la créativité à l’écran.
Depuis quelques années maintenant, les différents médias nous proposent des idées de bétailles déjà digérées pour que nous mâchons les miettes à nouveau. L’exemple le plus imagé reste la souris, qui génère des milliards et base son entreprise Disney entièrement sur la nostalgie (Belle et la bête, Le livre de la jungle, Aladdin, Le roi lion, Maléfique 1 et 2, Cendrillon, etc.). Disney n’est pas le seul à le faire et Hollywood n’ont plus. Au Québec, la programmation télévisée souffre du même phénomène ; Piment fort, Les belles histoires des pays d’en haut, Lance et compte, Passe-partout, La fureur, etc.
Les créateurs luttent les uns contre les autres, jour et nuit pour pouvoir prendre leur parole. La question se pose et la réponse s’y trouve dans les chiffres. Le cinéma et la télévision se transforment en le kiosque du marché aux puces qui incite à acheter le vieu jouet poussiéreux sur la tablette, puisque celui voulait dire quelque chose pour l’enfant en chaque personne. L’industrie fait des milliards et remplit des salles avec des titres connus qui rassurent le spectateur. Les nouveaux créateurs pourront-ils et auront-ils toujours une place pour raconter de nouvelles histoires ?
L’industrie a cultivé un consommateur qui, ayant beaucoup de choix, se sent plus avantagé d’avoir un coup sûr en dépensant 13,25 $ sur quelque chose qu’il connaît déjà plutôt que de prendre le risque de découvrir la nouveauté.
Jean-Christophe Lemarbre
Étudiant en cinéma au Cégep régional de Lanaudière à Joliette, 20 ans
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