La légitimité du Bloc québécois

Lettre ouverte

Lors du dernier débat des chefs, le bloquiste Yves-François Blanchet était la cible de diverses critiques dénigrant son parti.

Andrew Sheer a présenté un point de vue réducteur du Bloc québécois en disant qu’élire des députés bloquistes revenait à favoriser la réélection du gouvernement Trudeau. Le Bloc québécois représente au mieux les enjeux du Québec au fédéral puisqu’il s’y consacre exclusivement. Ottawa n’a jamais injecté un sou dans le développement de l’hydroélectricité au Québec. Pourtant, comme on peut le lire dans les articles d’Hélène Buzzetti (« Projet hydroélectrique - Terre-Neuve s'en tire sans frais d'intérêt », Le Devoir, 20 novembre 2010) et de Marc Godbout (« Les Canadiens paieront-ils pour le fiasco de Muskrat Falls? », Radio-Canada, 19 février 2019), le gouvernement canadien s’était engagé à fournir une aide financière « irrévocable » au projet de Muskrat Falls qui allait être un concurrent déloyal d’Hydro-Québec.

Après le débat, Blanchet s’est expliqué sur le scandale visant les propos tenus dans le passé par quatre de ses candidats. Malgré la discordance idéologique entre les propos émis et le parti, il conserve les candidats critiqués. Depuis le début de sa campagne, Yves-François Blanchet réitère que, dans une perspective idéologique, c’est aux Québécoises et aux Québécois d’y aller avec « des femmes et des hommes qui [leur] ressemblent ». Dans la même veine, la population québécoise présente dans ces circonscriptions devra choisir si ces quatre candidats méritent, sous la bannière du BQ, son appui ou non.

Un parti politique comme le Bloc québécois est légitime d’exister et de défendre ses idées comme tous les autres. Il ne faut pas non plus laisser le scandale redéfinir l’idéologie et les valeurs d’un parti.

Jefferson Lessard-Chau

Étudiant en cinéma au Cégep régional de Lanaudière à Joliette

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