20 juin 2019

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©(Photo l'Action - Christian Belhumeur-Gross) - L'Action

Audrey Héroux et Mélanie Mainville, organisatrices du colloque et enseignante au Cégep de Lanaudière à Joliette.

Ce colloque avait pour objet de présenter aux enseignants du milieu de la santé, autant universitaires que collégiaux, l’évolution des différents aspects pédagogiques de la simulation destinés à la formation, mais également la place de plus en plus importante de la technologie dans ce domaine. Plus d’une centaine d’enseignants de partout au Québec ont assisté à plus d’une trentaine d’ateliers et conférences.  

En entrevue avec L’Action, les organisatrices, Mélanie Mainville et Audrey Héroux, indiquent que ce colloque se veut essentiellement une alternative francophone afin de partager les connaissances et l’expertise en matière de simulation médicale. « On a eu l’idée de se regrouper afin de voir ce qu’on fait au Québec en matière de simulation et de partager les différentes expertises. Ici, au Québec, dans le milieu francophone, c’est une première » souligne Mme Héroux. Selon les deux enseignantes, le gouvernement a injecté plusieurs sommes au cours des dernières années afin de permettre aux cégeps et à leurs départements de soins infirmiers de se doter de nouveaux équipements de simulation à la fine pointe de la technologie. Le Cégep à Joliette fut un précurseur dans le domaine et a commencé à investir dans le matériel de simulation dès 2009.  

Questionnées sur les aspects pédagogiques liés aux technologies de simulation, les deux enseignantes sont catégoriques, malgré les coûts élevés liés à l’acquisition de ce matériel, l’impact positif sur les élèves est considérable. « C’est vraiment une plus-value pour les étudiants, on passe d’une pédagogie axée sur la théorie à une pédagogie où on plonge les étudiants dans l’action avant qu’ils arrivent à l’hôpital avec un patient. Ils peuvent voir les conséquences réelles de leurs actions et peuvent apprendre par l’erreur, ce qui n’est plus possible une fois à l’hôpital » souligne Mme Mainville.  

La réalité virtuelle et augmentée comme outil pédagogique 

L’une des grandes thématiques du colloque fut l’apport des technologies liées à la réalité virtuelle et la réalité augmentée lors des simulations médicales. L’Action a d’ailleurs assisté à l’un des ateliers présentés par l’entreprise montréalaise CAE qui présentait le potentiel de l’intégration de ces deux technologies au sein de la formation. De façon générale, au moyen d’un casque de réalité mixte, la réalité virtuelle consiste à plonger de façon immersive l’étudiant dans un milieu précis, tel qu’un bloc opératoire. De son côté, la réalité augmentée consiste en l’ajout d’éléments holographiques tels que les organes ou des éléments anatomiques lors de simulation avec des éléments réels tels qu’un mannequin.  

« Ces technologies permettent d’augmenter l’implication et l’interaction des étudiants durant leur formation et l’un des principaux bénéfices est de fournir des aides visuelles réalistes et dynamiques » souligne Cedrin Law de l’entreprise CAE. M. Law souligne également que ces technologies prendront graduellement une place prépondérante dans l’enseignement médical.  

Une deuxième édition l’an prochain 

Globalement satisfaites de cette première édition, Mélanie Mainville et Audrey Héroux confirment qu’une deuxième édition aura bel et bien lieu l’an prochain à Joliette.