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24 mai 2019

Cinq anges investisseurs de passage à Joliette

Ange Québec

©(Photo L'Action - Steven Lafortune)

Catherine Schwanen a mené le panel composé de Michel Lozeau, Régis Desmeules, Ginette Mailhot, Christophe Goffoz et Yves Laurent Turcotte.

ENTREPRENEURIAT.  Dans le cadre de leur tournée dans 10 régions du Québec, cinq anges d’Anges Québec ont convergé vers le Musée d’art de Joliette pour rencontrer une centaine d’entrepreneurs établis et en devenir afin d’y partager leur expertise.

Michel Lozeau, Régis Desmeules, Ginette Mailhot, Christophe Goffoz et Yves Laurent Turcotte étaient présents le mercredi 22 mai pour échanger avec la communauté d’affaires de Lanaudière. La journée s’est entamée avec un panel composé des cinq anges, piloté par la directrice communication-marketing et communauté, Catherine Schwanen.  

Sous le thème « Les anges investisseurs : capital et accompagnement », les panélistes y sont allés de leur commentaire sur une multitude de sujets, notamment sur la relation avec l’entrepreneur épaulé. « On veut travailler avec quelqu’un qui écoute, avec un bon esprit de synthèse. Il doit maîtriser son projet et être en mesure d’en parler en 10 minutes ou 30 secondes. Si la chimie n’opère pas, il a accès à un réseau de 230 professionnels; il trouvera l’ange qui saura mieux l’entourer », a expliqué Christophe Goffoz. 

La relation entre l’ange et l’entrepreneur est également primordiale. Yves Laurent Turcotte l’a démontré avec un exemple simple, mais efficace. « On s’appuie beaucoup sur la personne. Si on a un entrepreneur A avec un produit B ou un produit A avec un entrepreneur B, on sait qui va gagner. L’ange investit certes, mais s’investit dans le processus. Il a le goût que ça fonctionne. » 

En conclusion, ils ont discuté des détails à proscrire lorsqu’un entrepreneur dévoile son projet. « Les tableaux comparatifs avec des croix rouges sur toute la compétition, c’est non! Un autre point qui m’exaspère est les projections en “hockey sticks”, où il n’y a pas de gains et ensuite une explosion de 12 M$, ça ne marche pas non plus », a lancé Michel Lozeau, ce qui a déclenché une vague de rires dans la salle. 

Les convives ont clôturé le panel avec une série de questions. L’une d’entre elles portait sur la localisation de l’entreprise, à savoir si le fait que le siège social se trouve ailleurs que les opérations dérangeait les anges. « On n’a aucun problème avec ce modèle, tant que les liens avec la haute directe sont bons, a laissé entendre Régis Desmeules. En revanche, si elle externalise de n’importe quelle façon, ce sera refusé. » 

Un déjeuner-causerie attendait les invités à la suite de ce panel. La vice-présidente à la sélection de Anges Québec, Caroline Pelletier, prenait le relais avec son atelier « Maîtriser l’art de parler à des investisseurs ». Ensuite, le vice-président investissements, Stéphane Pilette, terminait le séminaire avec son atelier « Comment vaut ma startup ». 

L’entrepreneuriat est présent à Joliette 

Figure bien connue du monde des affaires lanaudois, Ginette Mailhot a délaissé son chapeau de présidente du conseil d’administration de Anges Québec au profit de celui de présidente de la Corporation de développement économique de la MRC de Joliette. 

De son aveu, l’entrepreneuriat est présent dans la MRC. « Mais est-il suffisant? Je crois qu’on peut lui donner un petit coup de pouce pour être insufflé davantage. D’ailleurs, la CDÉJ travaille fort afin de mousser un écosystème pour attirer les jeunes entreprises », a-t-elle fait valoir. 

Mme Mailhot a parlé notamment de « living lab », ou laboratoire vivant. La Corporation a ciblé des sociétés porteuses de développement économique dans la MRC, en plus d’identifier des outils qui permettraient de mieux les positionner pour faire face à la concurrence. Dans un exercice innovant et structurant, elle a jumelé des entreprises de la région avec des compagnies en démarrage de la région de Montréal. 

À Joliette, des tests ont été effectués pour quatre jumelages afin d’essayer la formule, qui s’est avérée concluante. La présidente de la CDÉJ a affirmé qu’une annonce officielle concernant ces « living labs » se ferait sous peu.   

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