17 mai 2019

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©(Photo L'Action - Steven Lafortune)

Plusieurs citoyens ont critiqué le projet du Domaine Clercy de vive voix.

C’est entre ses murs que cette réunion où ont convergé des Joliettains ainsi que résidents des villes et municipalités avoisinantes a eu lieu. Devant eux se tenaient les promoteurs Richard Boucher, François Champagne et Diane Bélanger. Le directeur de l’Aménagement du territoire de la Ville de Joliette, Sylvain Gagnon, était également présent. 

Dès le début de la consultation, alors que le directeur adjoint au service de l’Aménagement du territoire Pascal Guilban y allait de la lecture des nouvelles sections de la zone P-04-061, soit H04-102, H-04-103 et H-04-104, un citoyen s’est avancé au micro pour faire part à l’interlocuteur qu’il n’était nullement intéressé de savoir les distances minimales des bâtiments par rapport aux lignes de terrain, sous les applaudissements de la salle. Le maître de cérémonie, Jacques Plante, a dû intervenir en précisant que la période de questions et commentaires était plus tard dans la soirée. 

La Ville rabrouée 

Après la prise de parole du botaniste Frédéric Coursol, du promoteur Richard Boucher ainsi que d’Annie Malo, qui a conduit elle aussi une analyse floristique du Domaine Clercy, les opposants au projet ont pu se faire entendre. De nombreux citoyens n’ont pas mâché leurs mots lorsque leur tour est venu de s’exprimer sur le sujet. 

Îlot de chaleur, circulation sur le boulevard Base-de-Roc, manque d’espaces verts à Joliette, dévitalisation du centre-ville, terrains vendus pour du mercantilisme, les flèches décochées étaient nombreuses. Mais une d’entre elles a soulevé l’ire dans la salle. Elle provenait de l’arc de Lise Coulombe, une résidente du quartier Saint-Jean-Baptiste. 

Dans son intervention, elle a souligné qu’en recherchant sur le site de la Ville, elle est tombée sur un document qui l’a « renversée, jetée à terre, estomaquée et choquée ». Ce document était l’adoption du 2e règlement de zonage numéro 79 par le conseil concernant le projet domiciliaire, provoquant une vague de huées des opposants. 

« Je suis indignée! C’est une mascarade désobligeante. Il n’était pas caché dans un tiroir de l’hôtel de ville, ce document se retrouve sur le site de la Ville. Je suis en perte de confiance envers ce projet et tout cela est de la frime! », a-t-elle lancé sous les applaudissements nourris de la salle. 

M. Gagnon a tenté tant bien que mal de corriger la situation, mais il a subi les fous rires des citoyens lorsqu’il a indiqué que le document est écrit d’avance pour une publication ultérieure. 

Après plus d’une heure de réprimandes et d’appuis provenant de quelques personnes, Jacques Plante a mis fin à la consultation publique. En entrevue avec L’Action, l’un des promoteurs Richard Boucher a livré ses commentaires sur cette soirée. 

« Je comprends les craintes des citoyens, c’est normal, mais il faut voir ce que le projet apporte. Le gouvernement nous demande de densifier au lieu de prendre des terres agricoles », a-t-il fait savoir. 

Le prochain chapitre de ce dossier s’écrira lors de la séance du conseil de la Ville le mardi 21 mai, avec l’adoption du second projet de règlement. Suivra ensuite l’avis annonçant la possibilité de faire une demande de référendum le 23 mai. 

©(Photo L'Action - Steven Lafortune)

La salle était bondée.

©(Photo L'Action - Steven Lafortune)

Les représentants de la Ville ainsi que les promoteurs ont fait face aux interrogations des citoyens.