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17 avril 2019

Un programme d’échange de seringues qui ne fait pas l’unanimité

Le syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) était présent à la Ferme Régis le samedi 13 avril pour sensibiliser la population au Programme d’échange de seringues en prison.

SANTÉ. D’ici la fin du mois d’avril, le Programme d’échange de seringues en prison (PESP) s’implantera dans cinq établissements carcéraux du pays, dont Joliette. Un programme qui ne fait pas l’unanimité, notamment au sein du syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN).

Le programme donnera l’accès à des seringues propres et tiendra compte de la confidentialité des détenus. Selon le site du gouvernement du Canada, il aidera à faire face au partage de seringues entre les utilisateurs de drogues injectables, en plus de faciliter les références vers les services de santé. 

Cependant, aux yeux du président de la région du Québec de UCCO-SACC-CSN, Frédérick Lebeau, cela va à l’encontre même de la mission d’un agent correctionnel. « Il y a des détenus dans la prison qui sont contre. C’est également un enjeu de santé majeur, puisque les seringues peuvent servir d’arme potentielle », a-t-il laissé entendre. 

Afin de sensibiliser la population, le syndicat a organisé une journée d’informations à la Ferme Régis, le samedi 13 avril. Les représentants ont fait signer une pétition qu’ils remettront ensuite à la Chambre des Communes. 

Dans celle-ci, ils ont fait part de leurs inquiétudes envers ce programme, en plus des questions générées par les signataires interrogés. « On a récolté 264 signatures. La grande majorité des gens rencontrés n’étaient pas en faveur. Plusieurs interrogations ont émané, à savoir pourquoi c’est banalisé de la sorte. Ils comprennent la réduction des méfaits, mais aussi qu’il y a d’autres solutions que de fournir des seringues aux détenus », a-t-il raconté.  

Pour le moment, le syndicat travaille à trouver des alternatives. « On doit continuer avec le traitement de l’hépatite B, C et le sida. Il y a également à l’intérieur des murs de l’établissement de l’eau de javel pour stériliser les seringues, le traitement de la méthadone et du suboxone », a-t-il énuméré. 

Dans un même souffle, il ajoute que le Service correctionnel envisage la possibilité d’offrir des sites d’injection supervisés. « Au lieu qu'elle se produise dans leur cellule, la porte fermée, qu’elle soit prise en charge par le centre de soin. La drogue demeure illégale en prison; on a beau fournir des seringues, mais on ne sait pas elle vient d’où. Avec la crise d’opioïdes sévissant présentement, c’est d’autant plus important. » 

Pour l’instant, M. Lebeau indique qu’aucun moyen de pression n’est prévu à l’horaire. Le syndicat continue de divulguer de l’information, en plus de se tenir au courant des développements. Une rencontre régionale est programmée d’ici les prochains jours.  

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