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19 février 2019

L’opposition au registre québécois des armes à feu bien présente dans la région

©Photo Gracieuseté - pexels.com

Le Service d’immatriculation des armes à feu du Québec est entré en vigueur le 29 janvier dernier.

ACTUALITÉ. L’opposition de nombreux chasseurs et amateurs d’armes à feu à l’enregistrement des armes entré en vigueur en janvier dernier persiste et la région de Lanaudière n’y échappe pas. Chasseurs, entreprises et même des municipalités en Haute-Matawinie manifestent des réserves à l’égard du registre québécois des armes à feu.  

«Ce n’est pas le bon outil, les expériences passées ont prouvé que c’était inutile et inefficace», résume rapidement Robert Chartrand, président régional pour Lanaudière de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs. L’organisme, qui représente 13 clubs de chasse affiliés dans la région, s’oppose au présent registre provincial et fait pression auprès du gouvernement pour qu’il fasse marche arrière. Dans son argumentaire, l’organisme souligne que le processus pour l’obtention d’un permis et l’acquisition d’une arme est déjà, sans le registre, très rigoureux et demandant pour les chasseurs. L’organisme souligne que les sommes investies dans la mise en place du registre provincial devraient au contraire être investies en santé mentale.  

Bien qu’opposé au registre, M. Chartrand se garde tout de même d’inciter les chasseurs à ne pas enregistrer leurs armes. « On n’encourage pas la désobéissance civile, on laisse le libre choix aux chasseurs de le faire, c’est un choix personnel. Notre association est soucieuse du respect des lois » souligne-t-il.  

De la grogne chez les chasseurs 

Selon M. Chartrand, il y a beaucoup de grogne de la part des chasseurs concernant ce registre ce qui explique le faible taux d’enregistrement jusqu’à maintenant. Pierre Coulombe, un chasseur de Saint-Zénon, a fait part de son point de vue à L’Action au moyen d’une lettre d’opinion, qu’il avait également fait parvenir au premier ministre, François Legault. À travers cette lettre, M. Coulombe exprime sa colère, qui est partagée selon lui par de nombreux autres chasseurs, à l’égard d’un registre qui incarne le mépris d’une part importante de la population en ce qui a trait aux chasseurs et à leur mode de vie. « Nous savons très bien que ce registre, en plus de pénaliser nos commerçants de chasse et pêche, prépare la voie à de nouvelles taxes, à de nouveaux frais qui contribueront à réduire davantage le nombre de chasseurs, de collectionneurs et de tireurs sportifs au Québec », indique-t-il. 

Guy Morin, président du regroupement provincial Tous contre un registre québécois des armes à feu, abonde dans le même sens. Selon lui, avec une mesure supplémentaire comme l’enregistrement, de nombreux chasseurs et amateurs d’armes se sentent injustement traités comme des criminels potentiels et cela risque d’éloigner de nombreuses personnes de leur passion. « On a l’impression que c’est comme un couteau qu’on n’arrête pas de tourner dans une plaie », souligne-t-il.  

Les deux hommes témoignent également d’un sentiment de fracture entre le monde urbain et rural. Selon eux, pour de nombreux chasseurs et amateurs d’armes, ce registre ne serait que le résultat de revendications de citadins qui ne comprendraient rien aux réalités et traditions des régions. 

Oppositions idéologiques 

Au-delà des arguments économiques ou ceux sur l’inefficacité prétendue d’un registre, l’opposition de plusieurs chasseurs a des racines bien plus profondes et idéologiques. Selon M. Coulombe, les sociétés où les honnêtes citoyens sont armés seraient les sociétés où le taux de criminalité serait le plus faible. Toujours selon lui, le taux de criminalité serait plus élevé là où on a légiféré en matière d’arme. Du côté de Tous contre un registre, on abonde sensiblement dans le même sens.  

Plusieurs membres de l’organisme Tous contre un registre entretiennent également la crainte de voir à long terme l’imposition de taxes sur leurs armes et leur possible confiscation. Pour Guy Morin, président de l’organisme, les registres mènent d’ailleurs à deux choses, la tarification et la saisie. Ces arguments sont proches de ceux mis de l’avant par certains groupes américains dont la National Riffles Association.  

Les municipalités se gardent de prendre position 

Dans la foulée de la mise en application du registre et de l’opposition qu’il engendre auprès des chasseurs, de nombreuses municipalités du Québec ont adopté diverses résolutions afin de marquer leur opposition ou réserve à l’égard de cette loi. Dans la Haute-Matawinie, les municipalités n’ont pas pris position officiellement, mais le maire de Saint-Michel-des-Saints, Réjean Gouin, émet tout de même certaines réserves. Conscient que de nombreux chasseurs soient irrités par cette loi, Il soutient qu’il faut continuer à faire valoir les différents points de vue sur cette question et que des efforts doivent être faits pour trouver des solutions qui pourraient satisfaire les chasseurs.  

Du côté de Saint-Zénon, la Municipalité a refusé de prendre position. Selon le maire Richard Rondeau, c’est une question qui regarde le gouvernement provincial et non les municipalités, et  de s’immiscer dans ce débat serait une mauvaise idée.  

Robert Chartrand souligne que la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs a eu des discussions informelles avec certaines municipalités, mais aucune démarche ou représentation formelles n’auraient été faites pour demander l’adoption d’une résolution quelconque.  

Certaines entreprises telles que la Pourvoirie du Lac Kempt, dans le secteur de Manawan, ont également souligné leurs oppositions à l’enregistrement des armes.  

Selon les données du ministère de la sécurité publique, en date du 4 février, 25 941 armes à feu ont été enregistrées dans Lanaudière. 

Commentaires

20 février 2019

Pierre Morin

Donc, ils acceptent de payer le fort prix pour une arme, ils acceptent de payer entre 10$ et 75$ pour un permis de chasse (selon le gibier), mais refusent obstinément d'inscrire GRATUITEMENT leur(s) arme(s) au Registre. Quant à l’affirmation voulant que « les sociétés où les honnêtes citoyens sont armés soient les sociétés où le taux de criminalité serait le plus faible », nos voisins du Sud nous prouvent le contraire quotidiennement.

20 février 2019

Claude Duceppe

»toujours selon lui, le taux de criminalité serait plus élevé là où on a légiféré en matière de contrôle des armes»...Comment peut-on dire cela quand on voit ce qui se passe chez nos voisins du sud??? Je chasse depuis que j'ai 18 ans, j'ai huit armes pour des chasse différentes et je comprends pas cette réaction face à l'enregistrement de nos armes. Au Canada, avoir une arme est un privilège et non un droit!

20 février 2019

mario giard

l'air que vous respiré est un privilège , l'arme a feu est un accessoire pour faire un loisir tout comme les ski de fond et les batons de ski et les souliers....sans une de ses accessoire vous ne pouvez faire votre loisir....donc privilège vous dites ?????

24 février 2019

Simon Thuot

Aucun besoin pour ce registre autre que pour chargé des frais dans le futur aux personnes possédant des armes. Un beau gros montant par arme, rien de moins. Un autre taxe déguiser. Si au moins TOUT le monde payais pour celle ci, le registre serait sûrement aboli assez vite !! Les gens contre les armes iraient manifesté assez vite pour l'abolition dudit registre !

24 février 2019

Yanick Dumulong

Ce registre n'a qu'un seul but, le désarmement civil par la force des taxes et frais. Le registre n'est qu'un outil de taxation. Le reste du Canada vit pacifiquement sans registre depuis des années déjà, la sécurité publique n'a rien a voir la dedans. Ce qui est gratuit aujourd'hui , une fois installé, aura des débordements de coûts et ils vont commencer a charger 10$ par arme aux 5 ans, ensuite 10$ aux deux ans, ensuite 15$ par an et ainsi de suite jusqu'a un prix prohibitif, pour vous faire vendre la carabine de votre grand-père. Vous garderez une 308, un 12, une 22...jusqu'au jour ou vous renoncerez a votre "privilège". On enregistre pas et c'est tout. Pour les pro-registres, parlez nous donc de l'hécatombe dans le reste du Canada depuis qu'ils n'ont plus de registre? Le point de rupture est atteint.

28 février 2019

Potvin, JF

eux qui sont pour le registre ne comprennent pas que ca va couter beaucoup plus cher que prévue ca inclus pas les contestations judicières. Que même les pro registre en 2012 au fédéral on pas été en mesure de fournir une seule preuve que ca sauver une seule vie au juge en cours suprême du Canada. Que pour un chasseur c'est tout simple mais ce n'est pas ca la question, c'est une insulte tous les autres canadiens n'ont pas à la faire et que nous avons aucunement de problème d'arme à feu. C'est une mensonge d'état politique pour se donner bonne consciente et une perception ce sentiment de sécurité. Hors piste les policiers et anciens plus de 50 ont fait des témoigniage en disant que ce n'est aucunement utile pour les interventions ou enquete car il ne peuvent se fier à un registre qui n'a jamais été complet au niveau du fédérale. Les policier des 9 autres provinces font sans registre et on attends pas de problème depuis 2012. La classe politique nous sort les stats des criminels et gangs de rue plutôt que s'y attaquer quelle lâcheté pour du captital politique...

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