24 septembre 2018

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©Photo Geneviève Geoffroy - L'Action

En effet, une évaluation du ministère des Transports du Québec (MTQ) portant sur 17 carrefours giratoires au Québec a permis de faire le constat que les accidents avec dommages matériels seulement sont en hausse de 35% en moyenne par an.

Cette hausse pour l’ensemble du Québec a été calculée en comparant les années de référence 2011-2013 et 2000-2002, soit en tenant compte des périodes situées avant et après la construction des carrefours giratoires étudiés.

Manque de familiarité

L’augmentation moyenne annuelle d’accidents avec dommages matériels s’expliquerait, selon le MTQ, par l’augmentation des débits de circulation et le manque de familiarité des usagers avec ce type d’aménagement.

« Les carrefours giratoires se présentent sous des configurations différentes qui peuvent parfois présenter un certain défi pour l’usager », relève Caroline Boisvert, porte-parole du MTQ.

Les principales causes d’accident dans un carrefour giratoire sont l’omission de céder le passage à l’entrée, l’entrecroisement sur l’anneau et les conflits entre un véhicule sortant ou continuant sur l’anneau.

Moins de blessés et de morts

Or, malgré cette hausse, estime le MTQ, les carrefours giratoires représentent une solution durable et avantage grâce à leur effet sur la baisse des accidents graves et mortels.

Dans l’évaluation du ministère, il a été possible de déterminer que leur avènement aux endroits étudiés a permis de faire chuter en moyenne chaque année de 87% les accidents mortels et graves et de 63% les accidents corporels.

« En obligeant les conducteurs à réduire leur vitesse, ce type d’aménagement contribue à diminuer le nombre d’accidents avec blessés ou mortels, soutient Caroline Boisvert. Il possède un avantage aux intersections comprenant des feux de circulation puisque les collisions à angle droit à grande vitesse, plus présentes aux intersections avec des feux de circulation, sont éliminées. »

Plusieurs facteurs

La construction d’un carrefour giratoire dépend de plusieurs facteurs, dont celui du nombre et de la gravité des accidents, des débits de circulation et de l’aménagement de l’intersection. Les carrefours giratoires sont aménagés depuis 2001 au Québec. Selon des données du ministère, datant de 2015, il y en aurait quelque 200 répartis dans la province.

Au fil des ans, leur aménagement a évolué afin de répondre davantage aux besoins des usagers.

« Les approches sont maintenant conçues afin de mieux réduire la vitesse, surtout en milieu rural où elle est plus élevée, et plus rectiligne pour que les conducteurs les perçoivent mieux, soutient la porte-parole du ministère. La signalisation a aussi été revue. »