Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Affaires

Retour

24 septembre 2018

Les entreprises doivent s’adapter au rythme effréné de l’ère numérique

Matinées lanaudoises

Nicolas Ecnonomakis

©(Photo L'Action - Jean Chevrette) - L'Action

Nicolas Economakis, premier conférencier de la saison des Matinées lanaudoises.

AFFAIRES. Lors de leur premier déjeuner-conférence de la saison, les Matinées lanaudoises ont reçu Nicolas Economakis, expert en stratégie numérique et cofondateur de l’entreprise PNR. Son message est clair, pour survivre, les entreprises doivent entrer de plain-pied dans l’ère numérique et bouger à la vitesse de la technologie.  

Pour M. Economakis, ça ne fait aucun doute : ce début de 21e siècle marque le passage définitif de l’ère industrielle à l’ère numérique. Pour l’illustrer, il cite l’exemple du top 5 des entreprises mondiales en termes de capitalisation. En 2001, 4 des 5 entreprises dans le top 5 mondial œuvraient dans l’économie traditionnelle. En 2018, ce sont 5 entreprises œuvrant dans le monde numérique qui occupent la tête. Cette ère numérique est propulsée par une courbe de croissance technologique exponentielle. Il s’agit essentiellement d’une ère marquée par le changement constant et rapide.   

La nécessité de s’adapter rapidement 

Pour démontrer la force du changement stimulée par la croissance technologique, M. Economakis rappelle que depuis 15 ans, 52 % des entreprises du Fortune 500 ont disparu. De plus, la durée de vie moyenne des entreprises est passée de 75 ans dans les années 1950 à 15 ans en 2016. L’effondrement de l’entreprise canadienne BlackBerry, qui fut incapable de rivaliser avec le Iphone, illustre selon lui l’incapacité de plusieurs entreprises à s’adapter rapidement au changement technologique. Selon M. Economakis, le Québec traîne également de la patte en matière numérique. Un dollar sur deux dépensé en ligne l’est sur des sites américains et seulement 25% sur des sites d’entreprises québécoises. Selon ce dernier, le problème n’est pas la demande, mais l’offre qui est inadéquate.  

Changement de culture nécessaire  

Pour M. Economakis, les entreprises doivent entreprendre une réflexion importante sur les nouvelles technologies et l’apport du numérique dans leur stratégie d’affaires. Avant de se lancer, les entreprises doivent analyser leurs besoins et la façon dont ils veulent joindre leur marché. «La technologie va prendre de plus en plus de place dans la réflexion stratégique, mais il faut éviter l’erreur classique de se dire, ok on fait un virage numérique, on engage un spécialiste qui va travailler dans un coin et qui va faire notre virage numérique. C’est une erreur, il faut que ça parte d’en haut, ça prend une vision claire d’où on veut aller et de qu’est-ce qu’on veut faire avec le numérique ». La planification doit également passer du long terme au court terme. « On ne peut plus se dire nous avons une stratégie pour les trois prochaines années, il faut maintenant être prêt à continuellement s’ajuster en cours de route» souligne-t-il.  

L’expérience client au centre des priorités 

Pour M. Economakis, l’expérience client est maintenant le nerf de la guerre. Selon ce dernier, c’est l’élément principal dans un marché concurrentiel sur lequel les consommateurs se basent pour faire un choix. La planification stratégique doit être pensée de façon à améliorer l’expérience client sur les différentes plateformes numériques d’interaction avec les clients.  

Les PME doivent également emboîter le pas 

En entrevue avec l’Action à la suite de la conférence, M. Economakis insiste sur le fait que les PME, autant que les grandes entreprises, doivent s’adapter au numérique et placer l’expérience client au centre des priorités. La pire erreur serait de trop attendre avant d’emboîter le pas au numérique. Questionné sur la part de budget qu’une PME doit consacrer au numérique, il estime que l’investissement consacré dépend des besoins de l’entreprise, du type de commerce et du marché visé. «Si quelqu’un vous dit, peu importe l’entreprise, ça prend un pourcentage de budget X pour le numérique, cette personne est dans l’erreur. Pour évaluer cette part de budget, il faut revenir à la planification stratégique et aux besoins de l’entreprise et de la clientèle, il n’y a pas de formule magique » a-t-il conclu. 

Quel genre de projet culturel seriez-vous prêts à soutenir financièrement?

Proposer votre sondage Voir les résultats

Propulsé par votre hebdomadaire local

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web Joliette - Caméléon Média