20 septembre 2018

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©Photo Élise Brouillette - L'Action

C'est dans ce local que le cannabis sera vendu à Joliette.

C’est la Société québécoise du cannabis, une filiale distincte de la Société des alcools du Québec (SAQ) ayant pris une valeur légale lors de l’adoption le 12 juin dernier d’un projet de loi provinciale encadrant le cannabis, qui en a fait l’annonce le 30 août dernier par voie de communiqué.

La Ville de Joliette fait ainsi partie de la dizaine de villes sélectionnées par la Société québécoise du cannabis pour le déploiement progressif d’une vingtaine de points de vente jusqu’à l’entrée en vigueur de la loi canadienne. À ce moment, la vente en ligne sera aussi offerte.

Aux côtés de Joliette, on retrouve les villes de Montréal, Québec, Lévis, Trois-Rivières, Drummondville, Rimouski, Mirabel, Saint-Jean-sur-Richelieu et Mascouche. D’autres points de vente devraient s’ajouter d’ici 2020 « au rythme nécessaire pour répondre aux besoins du marché », indique la société.

« Nous savions que nous étions dans la mire de la Société québécoise du cannabis, affirme le maire de Joliette, Alain Beaudry. C’est le dossier chaud de l’automne pour tous les Québécois et, pour Joliette, ça devient un sujet prioritaire. »

Lieux sobres

Le local qu’occupera la Société québécoise du cannabis sera situé sur la place Bourget Sud, en plein centre-ville. Son emplacement doit respecter plusieurs conditions, comme être situé à 250 mètres des écoles primaires et secondaires, ne pas se retrouver dans un centre commercial et être facilement accessible à la clientèle.

Il aura une superficie d’environ 2 000 pieds carrés. La façade de la boutique ne devrait pas permettre aux passants de voir à l’intérieur.

« Les lieux seront sobres, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur », indique Mathieu Gaudreault, porte-parole de la Société québécoise du cannabis.  

Lutte au marché illégal

Le produit sera vendu sous les formes autorisées en vertu des lois fédérales et provinciales. Cela comprendrait initialement le cannabis séché et frais, l’huile de cannabis et des articles reliés à sa consommation.

« Nous avons la responsabilité d’offrir le produit et d’amener le consommateur depuis le marché illégal vers le marché légal », dit-il, ajoutant qu’aucune promotion ou incitation à la consommation ne sera mise de l’avant.

Endroits publics

À la Ville de Joliette, un comité local a été mis en place composé de citoyens, de représentants des écoles secondaires et du cégep, de la direction de la santé publique, de la Sûreté du Québec et d’organismes ayant une expertise en la matière. Une rencontre est prévue en septembre.

« Ce qu’on souhaite, poursuit  le maire, c’est de connaître les enjeux auxquels ces intervenants pensent devoir faire face afin de légiférer de façon intelligente, car, selon la Loi encadrant le cannabis au Québec, il reviendra aux villes de permettre la consommation de cannabis dans leurs lieux publics. »

Alain Beaudry espère donc que cette rencontre permettra de guider la ville afin qu’elle puisse prendre les meilleures décisions possible quant aux règlements qu’elle compte mettre en place.

Aussi, contrairement à ce que permettra la loi canadienne, Québec interdira la culture à domicile. La loi canadienne permettra quant à elle de faire pousser jusqu’à quatre plants chez soi.