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07 août 2018

La poursuite fait appel de la sentence imposée à un ex-goon de hockey

Philippe Mailhot

©Photo L'Action - Archives

Philippe Mailhot.

JUSTICE. La poursuite fait appel de la peine rendue en février contre un ex-goon de hockey senior, ayant été absous conditionnellement, mais condamné à effectuer plusieurs heures de travaux communautaires pour avoir fracturé la mâchoire d’un joueur étoile adverse lors d’une mêlée générale.

Il semble que la poursuite ne soit pas en accord avec la sentence rendue contre Philippe Mailhot, 39 ans, de Rawdon, par le juge Bruno Leclerc de la Cour du Québec. Le 1er juin dernier, elle a présenté une requête devant la Cour d’appel du Québec pour appeler de la peine lui ayant été imposée. L’audition doit avoir lieu en octobre.

Mêlée générale

L’ex-joueur bagarreur de hockey s’est attaqué le 14 mars 2015, à Louis-Étienne Leblanc lors d’un match décisif des séries éliminatoires de la Ligue de hockey senior A de la Mauricie opposant leurs équipes respectives : le défunt Blizzard de Saint-Gabriel-de-Brandon et le Bigfoot de Saint-Léonard-d’Aston.

Lors de la mêlée générale, les esprits échauffés se calmaient et les joueurs retraitaient vers les vestiaires lorsque Philippe Mailhot, sans avertissement et alors qu'il n'avait en aucun cas été provoqué, a asséné un coup de poing au visage du joueur étoile Louis-Étienne Leblanc. Ce dernier s'est effondré sur la glace. Philippe Mailhot a continué à le frapper alors qu'il se trouvait au sol et une seconde mêlée générale a éclaté.

Fractures

Les coups donnés par Philippe Mailhot ont causé une commotion cérébrale et deux fractures à la mâchoire de sa victime.

Après la bagarre, le père de famille de 30 ans a dû être opéré afin qu'on lui insère deux plaques de métal dans la mâchoire. L'opération lui a causé une légère paralysie du côté droit du visage. Il a dû changer d’emploi et la douleur est toujours présente.

Près de trois ans après l’altercation, en août 2017, Philippe Mailhot, d'abord accusé de voies de fait graves, a plaidé coupable à une accusation réduite de voies de fait causant des lésions corporelles à sa victime.

Prison réclamée

La poursuite réclamait que Philippe Mailhot purge une peine de prison, assortie d’un minimum de 150 heures de travaux communautaires. Elle estimait que la population devait être dissuadée de poser de tels gestes dans un cadre sportif et qu’il était important de « faire comprendre la gravité de ce geste ».

Le juge a cependant estimé qu’une peine de prison n’était pas nécessaire dans le cas de Philippe Mailhot et qu’une telle peine n’aurait pas nécessairement l’effet escompté sur la société.

Philippe Mailhot a été absous conditionnellement par le juge Leclerc, comme le réclamait son avocat. Il a ainsi pu préserver ses permis d’explosifs et de boutefeu, essentiel au maintien de son emploi. Philippe Mailhot a cependant été condamné à effectuer le maximum d’heures de travaux communautaires que la cour peut octroyer, soit 240 heures.

Le juge a ordonné qu’il fasse un don de 4 000$ au Camp Papillon, où il a déjà fait du bénévolat. Le magistrat l’a aussi soumis à une probation de trois ans au cours de laquelle il lui est interdit de pratiquer tout sport organisé.

Mea culpa

Lors des observations sur la peine, il avait fait son mea culpa et il avait affirmé devant le tribunal qu’il avait agi de manière « irréfléchie » quand il a asséné les coups à Louis-Étienne Leblanc, qui n'était pourtant pas un joueur « policier » du Bigfoot de Saint-Léonard-d'Aston.

« Ce n'est pas dans mon style de jeu de faire ça, s'était-il défendu. [Mon geste] est sorti du cadre du hockey. Ça ne devrait pas faire partie du jeu ça. C'est un cas où ça a dépassé les bornes. C'est barbare et honteux. »

Il avait ajouté que la « bagarre n’avait pas lieu d’être dans ce sport » et qu’« un coup de barre » devait être donné dans les ligues seniors pour éviter les batailles.

Louis-Étienne Leblanc

©Photo L'Action - Archives

Louis-Étienne Leblanc.

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