Véronique Hivon n’est pas ébranlée

©Photo L'Action - Geneviève Geoffroy - L'Action

Véronique Hivon, députée sortante de Joliette et vice-cheffe du Parti québécois.

JOLIETTE. Même si de récents sondages la place au coude-à-coude avec le candidat de la Coalition avenir Québec dans la circonscription de Joliette, Véronique Hivon affirme que ces prévisions électorales ne l’« ébranlent pas » puisqu’« il y a toute une campagne électorale» devant elle « qui peut faire toute une différence ».

« Il n’y a pas encore un vote qui est rentré, malgré tous les sondages. Ça, ça va être le 1er octobre prochain, et les choses bougent énormément en campagne électorale », avançait Véronique Hivon, le 16 août, quelques jours à peine avant le déclenchement officiel de la campagne électorale provinciale.

Mince écart

La veille de notre rencontre avec la vice-cheffe du Parti québécois, une projection électorale a été publiée et la plaçait très près du candidat de la Coalition avenir Québec, François St-Louis, dans les intentions de vote.

Véronique Hivon et François St-Louis récolteraient respectivement 36,4% et 37,8% des intentions de vote. Ainsi, seulement 1,4% les sépareraient, selon cette prévision de la plate-forme web Qc125.com présentant des modèles statistiques basés sur les tendances électorales, l'évolution démographique et les sondages politiques.

Il y a un peu plus d’un mois, un sondage de Qc125.com mené auprès d’électeurs de la circonscription de Joliette plaçait aussi le Parti québécois et la Coalition avenir Québec au coude-à-coude dans les intentions de vote.

Différent sur le terrain

« Ce n’est pas ce que je ressens sur le terrain. Je ressens vraiment beaucoup d’enthousiasme et de collégialité », réagit Véronique Hivon.

Elle affirme ressentir une certaine confiance face aux élections prévues le 1er octobre prochain.

« Parce que j’ai développé une bonne synergie avec la communauté, les organismes et les entreprises de la circonscription », dit-elle, notamment.

Rien tenir pour acquis

Elle ajoute que les sondages et/ou projections ne changeront pas la manière dont elle compte mener sa campagne électorale, elle qui a remporté ses trois derniers mandats avec une avance marquée. En 2014, elle a récolté près de 7 000 votes de plus que la candidate d’alors de la Coalition venir Québec.

« J’ai toujours travaillé très fort dans toutes mes campagnes électorales, assure-t-elle. Je n’ai jamais rien tenu pour acquis. »

Deux fronts

Véronique Hivon devra mener une campagne sur deux fronts cette année, alors qu’en janvier, elle a été nommée vice-cheffe du Parti québécois par le chef de la formation politique, Jean-François Lisée.

Son rôle national, elle affirme le prendre avec « beaucoup d’humilité ». Elle jure être une fille d’équipe avant tout et ne pas voir sa nomination comme une « commande » de son chef pour soulever les troupes.

« Ce que je veux, c’est aller à la rencontre des gens, exprime-t-elle. Et, si les gens espèrent que ça va faire une différence, bien sûr! Jean-François Lisée va aussi faire une différence en campagne électorale. Les candidats et les militants aussi. Je vais amener mon rôle le plus loin possible pour dire aux gens qu’on a des choses extraordinaires à leur offrir. Je ne le vois pas comme un poids sur mes épaules. »

« Je ne suis pas en politique pour avoir le pouvoir pour le pouvoir. Ça ne m’intéresse pas. Je suis en politique pour pouvoir faire avancer les choses, pour pouvoir faire une différence pour les gens. C’est ça qui m’anime », Véronique Hivon, députée sortante de Joliette et vice-cheffe du Parti québécois.

Défi de taille

Le défi s’annonce de taille sur la scène nationale, alors que plusieurs sondages placent le Parti québécois en troisième position des intentions de vote, derrière la Coalition avenir Québec et le Parti libéral du Québec.

Selon la projection électorale de Qc125.com publiée le 15 août, le Parti québécois récolterait 18,8% des intentions de vote. Le Parti pourrait risquer, si ces projections se maintiennent, de passer sous le seuil de reconnaissance officielle des partis s’établissant à 12 sièges ou 20% du vote populaire.

Conscients des défis

« Nous sommes conscients des défis, nous ne nous mettons pas la tête dans le sable, affirme-t-elle. D’ailleurs, nous avons fait une campagne estivale d’autodérision pour montrer que nous étions bien conscients des défis. Je pense que c’est bien d’avoir cette humilité-là de dire aux gens : nous sommes conscients, mais soyez assurés que nous allons travailler très fort pour vous, parce qu’on est convaincu. »

« On est en politique par conviction, poursuit-elle. Je ne suis pas en politique pour avoir le pouvoir pour le pouvoir. Ça ne m’intéresse pas. Je suis en politique pour pouvoir faire avancer les choses, pour pouvoir faire une différence pour les gens. C’est ça qui m’anime. Donc, oui, nous, on croit dans la force de nos idées et dans ce que nous voulons offrir aux Québécois. C’est ça que nous allons nous employer à mettre de l’avant. Tout est possible nationalement. Je suis convaincue de ça. »

La campagne électorale doit commencer le 23 août et durer 39 jours.

Entre notre rencontre avec Véronique Hivon et la publication de cet article, une nouvelle projection du vote populaire a été publiée par Qc125.com, le 20 août, en matinée. Celle-ci place Véronique Hivon et François St-Louis encore plus près l’un de l’autre dans les intentions de vote. Selon celle-ci, ils récolteraient respectivement 37,6% et 38% des intentions de vote.

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