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13 août 2018

Les noyades de deux hommes en moins de 24 heures pourraient être liées à l’alcool

Les pompiers de Rawdon étaient à la recherche d’un baigneur disparu dans le lac Pontbriand, à Rawdon, le dimanche 12 août 2018.

©Photo L'Action - Pierre Laurent

Les pompiers de Rawdon étaient à la recherche d’un baigneur disparu dans le lac Pontbriand, à Rawdon, le dimanche 12 août 2018.

LANAUDIÈRE. Deux hommes âgés de 23 ans et de 42 ans ont péri dans les eaux en moins de 24 heures dans la région de Lanaudière. Dans les deux cas, l’alcool pourrait avoir joué un rôle dans leurs noyades.

Ces deux décès survenus respectivement à Rawdon et à Saint-Charles-Borromée portent à 43 le nombre de morts par noyade depuis le début de la saison estivale comparativement à 37 l’an dernier à la même période de l’année, selon Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage du Québec. En moyenne, chaque année, l’alcool est présent dans l’organisme des noyés à raison de 4 fois sur 10.

Inexpérience et alcool en cause ?

Dans la nuit de samedi à dimanche (11 août au 12 août), Brayan Samir Castro Merma, un jeune homme de Montréal ne sachant pas nager, se baignait dans le lac Pontbriand à Rawdon avec des amis quand il s’est noyé. Selon la police, l’inexpérience et l’alcool pourraient être en cause dans cette noyade.

« Ils se dirigeaient vers le quai et il se tenait après un ami et l’ami s’est rendu compte qu’il avait disparu », explique Bruno Jodoin, directeur des pompiers de Rawdon.

L’un des camarades a aussitôt téléphoné les services d’urgence, vers 3h11, alors que les autres ont tenté, en vain, de retrouver leur ami.

Corps retrouvé

Les pompiers de Rawdon se sont aussitôt rendus sur place et ont tenté de retrouver le jeune homme à l’aide d’embarcations nautiques. Des pompiers nageaient aussi dans le point d’eau à l’aide d’une perche pour retrouver le disparu.

Vers 10h, des plongeurs de la Sûreté du Québec sont arrivés sur les lieux et le corps du jeune homme de Montréal a été retrouvé une demi-heure plus tard à environ 10-12 pieds de profondeur, au bout de la pointe, près de la rue Mason et du barrage.

La plage privée a été rouverte dans la journée.

Dans sa piscine

La nuit suivante (12 août au 13 août), vers minuit trente, un second drame est survenu, cette fois à Saint-Charles-Borromée.

Un homme de 42 ans a été retrouvé inanimé dans la piscine de sa résidence du boulevard L’Assomption. L’alcool ou la drogue pourraient aussi être en cause dans cette noyade. Une analyse toxicologique sera d’ailleurs effectuée sur le corps de la victime pour déterminer si de telles substances se trouvaient dans son organisme au moment de son décès.

Comportement à risque

Dans les deux cas, explique Raynald Hawkins, une enquête du coroner aura lieu « comme chaque fois qu’il y a une noyade ». Il ajoute que de consommer de l’alcool lors de la baignade est un comportement à risque.

« Nous n’avons pas le même discernement ni le même équilibre, explique-t-il. En plus, l’alcool a un effet diurétique qui accentue la déshydratation, augmentant l’effet de l’alcool. »

Suivre les conseils de sécurité

« À Rawdon, il y a aussi la question de l’inexpérience, poursuit-il. Le jeune homme ne s’est pas limité à se rafraîchir dans l’eau peu profonde. »

Malgré cette noyade, il n’est pas question pour lui de recommander aux personnes ne sachant pas nager de ne pas se baigner.

« L’objectif, c’est d’avoir du plaisir dans l’eau, mais en suivant les conseils de sécurité. On ne dit pas de ne pas nager, mais de le faire dans des endroits sécuritaires. N’allez pas dans les rivières et demeurez dans les parties peu profondes des lacs et des piscines », prévient-il au sujet des nageurs inexpérimentés.

Raynald Hawkins déplore ces deux noyades.

« Une noyade, c’est toujours une noyade de trop », martèle-t-il.

En baisse

En parallèle, il est aussi encouragé par la baisse annuelle des noyades depuis trente ans.

Il indique que 200 noyades survenaient chaque été dans les années 1980. Dans les années 1990, c’était 150 noyades par été, 100 noyades par été dans les années 2000 et 70 noyades par été dans les années 2010.

« Si on regarde le bilan des trois dernières années, nous sommes plus près des 60 noyades par été. Avec cette baisse, c’est nécessairement qu’il y en a qui ont compris le message », dit-il.

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