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20 juillet 2018

Une collecte de fonds pour lui offrir des funérailles dignes d’elle

La jeune femme de 25 ans originaire de Lavaltrie est décédée dans une embardée à moto

Kassandra Bourdon-Lord

©Photo tirée de Facebook

Kassandra Bourdon-Lord.

TÉMOIGNAGE. Une mère dont la fille de 25 ans est décédée dans une probable embardée à moto à L’Isle-aux-Coudres, le 9 juillet, est extrêmement touchée qu’une des amies de de celle-ci ait décidé de lancer une campagne de financement pour l’aider à payer les frais funéraires de son enfant adoré et lui organiser une cérémonie d’adieux digne d’elle.

« Cette collecte de fonds est la bienvenue », affirme Caroline Bourdon, la maman de Kassandra Bourdon-Lord, qui n’a pas les moyens de débourser d’un coup les quelque 5000$ de frais funéraires pour l’imminent enterrement de sa fille.

Kassandra Bourdon-Lord, qui était un vrai rayon de soleil selon ses proches, a été retrouvée morte dans un fossé à L’Isle-aux-Coudres aux côtés d’un bon ami, Jonathan Lortie, 34 ans, de Lavaltrie, aussi décédé. C’est un citoyen qui les a découverts au lendemain de leur décès à proximité d’une motocyclette.

Circonstances inconnues

La jeune femme serait décédée d’un traumatisme cervical dans des circonstances toujours inconnues de la police qui mène une enquête. Selon la police, rien ne laisse croire qu’il s’agisse d’un geste volontaire et un impact avec un autre véhicule est exclu.

« Selon les premières constations, il s’agit d’une embardée », indique le sergent Louis-Phillipe Bibeau de la Sûreté du Québec.

Une demande pour vérifier l’état mécanique de la motocyclette ainsi que pour analyser si le conducteur était intoxiqué a été faite. Le coroner mène également une enquête.

Le soir même de la probable embardée qui aurait coûté la vie à sa fille, un policier s’est rendu chez Caroline Bourdon, à Saint-Félix-de-Valois, pour lui annoncer la triste nouvelle. La maman cherchait justement depuis quelques jours à joindre sa fille, sans succès.

« Une chose est sûre, elle va manquer à beaucoup de monde. Elle n’a jamais fait de mal à personne, elle avait un grand cœur », glisse-t-elle, la voix étranglée.

 

Jonathan Lortie.

©Photo tirée d'Internet

Jonathan Lortie

Sourire contagieux

Caroline Bourdon décrit son enfant comme une personne qui aimait faire rire les autres et qui avait un rire contagieux.

« C’était une petite tannante, se souvient-elle. Elle aimait faire des coups pendables. Si un ami dormait chez elle, c’est sûr qu’il se réveillait la face barbouillée. »

« Elle était un rayon de soleil. Elle faisait souvent des jeux de mots avec le mot « nain » comme « nainenmoins » ou « nainbécile » et des « nainbéciles », il y en avait souvent autour de son bar! Ça ne pouvait pas être monotone avec elle », lance Lisa-Marie Giroux, qui a travaillé au Bonsail Billard & Bar de Lavaltrie avec Kassandra Bourdon-Lord il y a quelques années.

L’une de ses très bonnes amies, Stéphanie Turcot, décrit Kassandra Bourdon-Lord comme une jeune femme « joyeuse qui rendais heureux les gens qui l’entouraient ».

« C’est probablement la fille la plus vivante et drôle que j’ai connue », dit celle qui trouve la perte de son amie difficile.

À 100 à l’heure

Pour Stéphanie Turcot, Kassandra Lord-Bourdon était une complice sur qui elle pouvait compter.

Kassandra Bourdon-Lord était aussi une jeune femme qui aimait vivre à « 100 à l’heure » et dans l’instant présent, selon plusieurs proches interviewés par L’Action.

« Elle aimait être libre et faire ce qu’elle voulait », se souvient Stéphanie Turcot.

« Elle ne faisait rien à moitié », soutient Lisa-Marie Giroux devant l’acquiescement de Caroline Bourdon.

Kassandra Bourdon-Lord a grandi à Lavaltrie puis a déménagé avec sa mère à Saint-Félix-de-Valois à la fin de ses études secondaires. Elle s’est ensuite envolée de ses propres ailes et a résidé de nouveau à Lavaltrie, puis à Berthier, avant d’emménager en Mauricie.

Une collecte de fonds a lieu en juillet 2018 pour les funérailles de Kassandra Bourdon-Lord.

©Photo L'Action - Geneviève Geoffroy

Collecte de fonds

À son décès, la jeune n’avait malheureusement pas d’assurance vie ni de testament. Mise au fait de cette situation, Lisa-Marie Giroux a tout de suite eu l’idée de lancer une campagne de collecte de fonds pour aider Caroline Bourdon à payer les frais funéraires.

« Parce que je l’aimais beaucoup et c’est une mort tragique, soutient Lisa-Marie Giroux. Elle aimait tellement la vie! Elle doit être fâchée et se dire : « ce n’est pas vrai. Ce n’est pas ici que ça se termine » ».

Elle a demandé la permission de Caroline Bourdon pour aller de l’avant et cette dernière a aussitôt accepté.

Lisa-Marie Giroux a donc lancé une collecte de fonds sur le réseau social Facebook le 14 juillet intitulée « Funérailles de Kassandra Bourdon-Lord ». En date du 20 juillet, elle avait amassé près de 700$. Des boîtes ont aussi été installées au Bonsai & Billard Bar, ainsi qu’au Pub 481 de Berthierville où Kassandra Bourdon-Lord a aussi travaillé. Là aussi, quelques centaines de dollars ont été donnés.

Des clients réguliers, des amis et même des inconnues ont fait un don.

« Personne ne mérite de mourir sans recevoir de l’amour de toute part. Elle le mérite, ne serait-ce que pour tous les sourires qu’elle nous a donnés », soutient Lisa-Marie Giroux.

Pour la propriétaire du Bonsai & Billard Bar, il allait de soi de permettre une telle collecte dans son établissement.

« Ça m’a mis tout à l’envers et je suis très d’accord d’aider les gens », dit Marie-Josée Lalonde.

Une aide bienvenue

Ce coup de main ainsi les sommes amassées sont d’une aide inestimable pour Caroline Bourdon qui vit des moments très difficiles depuis le décès de sa fille, en plus de devoir remplir divers documents et organiser les funérailles de celle-ci. Elle vit aussi avec peu de moyens.

Une demande a été faite par le salon funéraire avec lequel elle fait affaire pour obtenir une prestation spéciale du gouvernement pour les frais funéraires. Le montant alloué peut s’élever à un maximum de 2 500$ selon diverses conditions.

« Généralement, toutes les familles y ont droit », nous a affirmé un employé de salon funéraire.

La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) offre aussi à la succession un montant forfaitaire de 5 256$ pour les frais funéraires de personnes décédées d’accidents de la route. Caroline Bourdon n’était pas au courant. C’est L’Action qui le lui a appris le 20 juillet après avoir effectué des recherches.

Mme Bourdon a aussitôt appelé la SAAQ. Elle devra remplir une demande d’indemnité de décès, mais il faudra aussi qu’elle passe chez le notaire afin de déterminer qui fait partie de la succession de sa fille puisque celle-ci n’avait pas de testament et c’est seulement la succession qui peut bénéficier de ce montant forfaitaire. Cela risque de prendre du temps, alors que les funérailles de Kassandra Bourdon-Lord sont prévues le 28 juillet ou le 29 juillet à Lavaltrie.

Caroline Bourdon compte donc plus que jamais sur la collecte de fonds pour l’aider à payer les frais funéraires de sa fille.

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