18 juillet 2018

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©(Photo - page Facebook de l'organisme)

L’organisme Parents-Unis de Lanaudière, présent dans la région depuis 1985, a pour objectif de contrer les agressions sexuelles sur les mineurs en offrant divers services psychothérapeutiques et de relations d’aide pour les victimes d’agression, mais également pour les adolescents et adultes ayant commis des gestes à caractère sexuel dans le but de réduire les risques de récidives. Des sexologues psychothérapeutes ainsi que des agents en relations humaines œuvrent actuellement au sein de l’organisme et proposent différentes méthodes d’intervention, dont des thérapies individuelles et de groupe.  

Or, le manque de personnel et la hausse de la demande compromettent présentement la qualité et l’efficacité des services offerts. Selon Catherine Pelletier, directrice générale de l’organisme, depuis la dernière année, la demande de service a considérablement augmenté. Cette hausse est en partie due au mouvement «Moi aussi» souligne-t-elle. Cette situation, combinée à la perte d’une psychothérapeute, rend difficile la prestation des différents services offerts par l’organisme, surtout ceux offerts aux adultes ayant commis des agressions sexuelles.  Mme Pelletier explique également que le recrutement d’un nouveau psychothérapeute est difficile et la plupart des organismes œuvrant dans le domaine vivent la même problématique. « On a affiché le poste à combler depuis le début du mois de juin et on a toujours reçu aucune candidature » souligne-t-elle. L’organisme a même dû revoir ses critères d’embauche pour tenter de stimuler les candidatures et se dit prêt à embaucher des doctorants en voie d’obtenir leur permis de psychothérapeute dans le but de remédier à la situation.  

Face au manque de personnel, l’organisme a dû réduire certains services offerts aux adultes, dont la fréquence des séances de thérapie pour certains groupes. L’ajout de personnel permettrait également de réduire le temps d’attente pour recevoir certains services qui est actuellement de trois mois environ. « C’est un temps d’attente acceptable sur le plan éthique, mais on aimerait faire mieux » indique Mme Pelletier.  

La thérapie : des résultats probants 

Pour Mme Pelletier, la thérapie est le meilleur moyen de prévenir les récidives et par le fait même de réduire les agressions de nature sexuelles envers les enfants. « C’est notre principal défi, de faire comprendre aux gens l’importance de prendre en charge ces personnes et de leur permettre de suivre des thérapies. On réduit considérablement les risques de récidives » indique-t-elle.  

Selon les données fournies par l’organisme, 75% des hommes ayant commis une agression sur des mineurs récidivent avant l’arrestation. Le nombre chute à 15% après l’arrestation, et à 6% pour ceux ayant suivi une thérapie suivant l’arrestation. Les adultes inscrits dans les groupes de thérapies le sont généralement dans le cadre d’un processus judiciaire, bien que certains y participent sans avoir fait l’objet d’une condamnation.  

En réduisant les services et l’aide offerte à cette clientèle, on compromet l’efficacité de la thérapie et on accentue le risque de récidives selon Mme Pelletier. 

L’organisme poursuit actuellement ses recherches pour pourvoir le poste de psychothérapeute vacant.  

Pour toute information ou pour déposer une candidature, contacter l’organisme Parents-Unis de Lanaudière au 450 755-6755