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30 mai 2018

Les employés de la SAQ devront décider s’ils comptent faire la grève

©Photo L'Action - Geneviève Geoffroy

NÉGOCIATIONS. Les quelque 5500 employés de la Société des alcools du Québec (SAQ) devront décider au cours des trois prochaines semaines s’ils comptent faire la grève. Leurs délégués syndicaux, rassemblés depuis quelques jours à Joliette, ont décidé, le 28 mai, de les consulter sur ce moyen de pression puisqu’ils jugent que les négociations piétinent et que les demandes de la société d’État impacteraient sérieusement leurs conditions de travail.

Le mandat de grève, s’il était adopté, serait d’une durée de six jours. S’il lui était octroyé, le syndicat utiliserait cette banque de jours de grève « au moment opportun en lien avec l’évolution des négociations ».

Manifestation

La convention collective des employés de la SAQ est échue depuis 16 mois et les discussions à la table des négociations sont difficiles, selon Katia Lelièvre, présidente du Syndicat des employé(e)s de magasin et de bureau de la SAQ (SEMB-SAQ (CSN)).

©Photo L'Action - Geneviève Geoffroy

Katia Lelièvre, présidente du Syndicat des employé(e)s de magasin et de bureau de la SAQ (SEMB-SAQ (CSN)).

« Les négociations piétinent », a-t-elle dit aux médias lors d’une manifestation tenue devant la succursale du centre-ville de Joliette, le 29 mai.  

Les délégués syndicaux ont alors profité de l’ajournement de leurs travaux pour manifester.

La foule, composée d’une trentaine de personnes, était énergique et scandait « Solidarité » et « On avance, on ne recule pas ».

Reculs

Selon le syndicat, la SAQ demanderait plus de flexibilité et de mobilité à ses employés, ce qui, estime-t-il, imposerait un recul important quant à la possibilité de concilier le travail et la famille, ainsi que d’avoir une stabilité d’emploi.

La conciliation travail-famille et la stabilisation des emplois sont d’ailleurs les deux priorités du syndicat à la table des négociations.

« L’employeur veut que plus d’employés réguliers travaillent la fin de semaine. Il y en a déjà 58% parmi eux qui travaillent d’une à deux journées par fin de semaine et l’employeur veut augmenter significativement ce nombre », donne pour exemple Katia Lelièvre.

Selon elle, il y a « une manière de faire autrement ».

« On comprend que c’est une entreprise de détails et que des gens doivent travailler la fin de semaine, mais il y a moyen de ne pas forcer des gens à travailler les deux jours de fin de semaine, toutes les fins de semaine », dit-elle.

Elle souligne également que 70% des employés de la SAQ sont à temps partiel.

« C’est beaucoup et la moyenne travaille entre 10h et 12h par semaine. Donc ce sont des emplois assez précaires », dit-elle.

Pas assez à l’écoute

@R:Par ailleurs, la société d’État ne serait pas assez à l’écoute de ses employés, selon Nathalie Arguin, secrétaire trésorière de la Fédération des employé-es de services publics (FEEP-CSN) auquel est affilié le syndicat des employés de la SAQ.

©Photo L'Action - Geneviève Geoffroy

Nathalie Arguin, secrétaire trésorière de la Fédération des employé-es de services publics (FEEP-CSN).

« Il y a des demandes qui impacteraient oui la conciliation travail-famille, mais aussi l’efficacité et le service à la clientèle dans les succursales, avance-t-elle. Par exemple, [l’employeur voudrait] faire rentrer plus de monde la fin de semaine, moins en début de semaine. Le syndicat a clairement démontré que lorsqu’il faut remplir les tablettes après une fin de semaine achalandée, ce que ça prend, ce sont des employés en début de semaine. Il ne faut pas seulement relier le nombre d’employés avec l’achalandage. Ça, c’est des employés sur le terrain qui peuvent montrer des exemples comme ça. »

Autres syndicats interpellés

La CSN, à laquelle le syndicat des employés de la SAQ est aussi affiliée, compte interpeller ses divers syndicats pour qu’ils donnent leur appui, a mentionné Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière, aux délégués syndicaux présents lors de la manifestation.

©Photo L'Action - Geneviève Geoffroy

Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière de la CSN.

« On ne comprend pas qu’on soit encore obligé de prendre des moyens de pression aussi lourds qu’une grève possible pour en arriver à une conclusion », dit-elle.

La consultation sur le mandat de grève auprès des employés de la SAQ devrait commencer sous peu et se terminer vers le 21 juin. Il s’agit d’un vote secret qui devra être fait lors d’assemblées générales régionales.

« Donc, à partir de cette date, nous allons commencer le dépouillement des votes pour en connaître la teneur », dit Katia Lelièvre.

La SAQ attentive

@R:« La SAQ sera attentive au résultat du vote des membres », affirme Mathieu Gaudreault, responsable des relations de presse à la société d’État.

Il ajoute que les négociations sont suspendues depuis quelques jours, mais qu’elles ne sont pas « rompues ». Selon lui, les négociations doivent reprendre au cours de la semaine du 25 juin.

« Le syndicat a décidé d’aller consulter ses membres, ajoute-t-il. Nous ne ferons pas plus de commentaires, outre que nous avons bon espoir d’arriver à une entente avec le syndicat. »

En ce qui concerne la manifestation ayant eu lieu à Joliette devant une succursale, il mentionne que ces « moyens de pression sont tolérés pourvu qu’ils n’entravent pas les opérations et le service à la clientèle ».

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