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17 avril 2018

Le voile de la xénophobie

 

LETTRE OUVERTE. La question a déjà été tranchée, la loi est passée, le dossier est clos. «Les employés de la fonction publique devront offrir un service à visage découvert» pouvait-on lire dans les médias il y a à peine quelques mois. Certes, il n’aura fallu qu’un seul cas concret, celui de Sondos Lamrhari, pour raviver les débats. Preuve de quoi se réfugier derrière cette loi discriminatoire et inadaptée aux réalités québécoises qu’est la loi 62 n’est pas la solution au problème.

Brimer les droits de liberté de travail et de religion de cette jeune étudiante purement québécoise portant le voile en technique policière est dénué de sens. Sur le plan légal, elle a effectivement le visage découvert, lui permettant ainsi d’accéder à un poste de fonctionnaire. Sur le plan moral, bien que ce fut malheureusement dit par certains politiciens, il me semble discriminatoire de lui interdire un poste dans un corps policier dans la région de Montréal, région qui se veut par ailleurs très multiculturel, sous prétexte qu’il faut dissocier l’État de la religion. Il est encore plus inconcevable de l’obliger à faire un choix inhumain entre sa liberté de religion et ses rêves d’enfant de contribuer activement à la société québécoise comme policière. La réaction des politiciens qui voilent cette xénophobie apparente derrière le couvert de la neutralité religieuse de l’État en dit long sur la société québécoise actuelle.

Vincent Cournoyer

Étudiant en arts, lettres et communication au Cégep régional de Lanaudière à Joliette

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