18 décembre 2018

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©(Photo l'Action - archives)

La municipalité de Saint-Charles-Borromée.

Pour le maire Bibeau, l’objectif du présent budget est essentiellement de protéger et maintenir l’offre actuelle de service tout en limitant la charge fiscale des Charlois. Selon ce dernier, la légère hausse annoncée permet d’atteindre cet objectif double.  

Concernant le plan triennal d’immobilisation, c’est près de 9M$ qui seront investis en 2019. Parmi les projets de la prochaine année, notons la réfection du parc Casavant-Desrochers au coût de 2 666 000$ dont 50% seront absorbés par une subvention, la réfection d’infrastructures sur certaines rues dont Louis-Bazinet, Lorenzo-Gauthier, Maihot et Rivest. L’intersection du rang Double et de la Visitation sera également réaménagée. Un montant de 380 000$ sera  consacré au développement d’un réseau cyclable et multifonctionnel.  

La municipalité entreprendra la réfection de la centrale d’eau potable au coût de 1,5M$, dont 50% seront financés via une subvention. 

Affectation des dépenses 

Sur le plan des revenus, la situation reste similaire à celle du budget de 2018. La part des revenus totaux de la municipalité issue de la taxe foncière passe de 31,5% à 32,1%. Des 596 400$ supplémentaires en revenus en 2019, 429 700$ seront tirés de la taxe foncière. De ce montant, près de 266 000$ sont liés à la hausse de taxe. 

En ce qui a trait aux dépenses, le portrait reste également similaire à 2018. La part des dépenses de l’administration augmente de façon importante alors que la portion consacrée au remboursement de la dette diminue. Cette diminution d’affectation est due à une diminution de la dette. L’augmentation des dépenses en matière d’administration est en partie due à des coûts liés à l’amélioration de la sécurité informatique, l’embauche de ressources supplémentaires et le transfert vers ce poste budgétaire de ressources initialement comprises au sein d’autres postes budgétaires. Les dépenses en matière de sécurité publique augmentent également.  

La hausse décortiquée  

La hausse de taxe annoncée se décline en deux volets. D’une part, l’ensemble des résidences et commerces seront affectés par l’augmentation de la taxe foncière. Chaque type d’immeuble sera augmenté de 0,02$. Ainsi, la taxe foncière résidentielle passe de 0,578 à 0,598 par tranche de 100$ d’évaluation. Cependant, les taxes spéciales sont abaissées et passent de 0,110$ à 0,105$.  

Les propriétés desservies par le système d’égout et le réseau d’aqueduc verront également une augmentation de la tarification. Dans le secteur résidentiel, la tarification pour l’aqueduc passera de 110$ à 115$ par unité, alors que pour les égouts, ça passera de 80 à 85$. Ces deux tarifications étaient gelées depuis plusieurs années. Cependant, vu la bonne gestion des matières résiduelles, la tarification en ce domaine passera de 150$ à 145$ par unité.  

Cette hausse concernant l’eau potable et les eaux usées s’explique par l’augmentation de la quote-part à la Régie d’assainissement des eaux du Grand Joliette pour la vidange des étangs aérés et la nécessité de rénover la centrale d’eau potable de la municipalité.   

L’impact concret de la hausse sur votre compte de taxes 

Selon les projections de la municipalité, pour une résidence charloise de valeur moyenne (235 800 $) et desservie, on parle d’une hausse totale absolue de 52$ par rapport à l’an dernier sur le compte de taxes.  Pour le même type de maison, mais non desservie, c’est plutôt une hausse totale de 30$ qui est prévue.  

«C’est un très bon budget» 

Rencontré par l’Action, le maire Bibeau s’est dit très satisfait du présent budget. «C’est un très bon budget, il permet de protéger les services, de continuer à offrir un milieu de vie stimulant et agréable tout en limitant le fardeau fiscal des résidents» a-t-il souligné. Selon le maire, la faible hausse de taxes s’explique par le fort développement multirésidentiel sur le territoire, ce qui permet à la municipalité de parer à l’augmentation des dépenses tout en maintenant un taux de taxation raisonnable, mais elle s’explique surtout par la saine gestion financière de l’appareil municipal. «On s’assure que chaque membre de l’administration municipale et chaque employé garde à l’esprit qu’il faut accomplir notre travail au coût le plus raisonnable possible. Il faut constamment questionner nos dépenses et tant et aussi longtemps qu’on y restera attentif, on pourra maintenir ce type de budget» souligne-t-il.

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