27 novembre 2018

Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca

Partager sur les réseaux sociaux

©Mélissa Blouin

Yann Gauthier et Martin Ménard.

C’est ce qui lui a donné l’idée d’implanter un centre d’escalade, autant pour les débutants que pour les experts. Un rêve qu’il chérissait depuis de nombreuses années. Il souhaitait amener une nouvelle activité aux citoyens autre que le cinéma et le restaurant. « Il n’y a rien à faire ici le soir. Je veux essayer de créer quelque chose qui bouge un peu plus et faire sortir le monde de chez eux», a ajouté l’homme de 36 ans. 

Il fait lui-même de l’escalade, en centre et à l’extérieur, depuis plus de 20 ans avec ses partenaires d’affaires Yann Gauthier et Ariane Dumontier. Selon eux, c’est notamment ce qui fera la force du centre. « C’est un gym de blocs ouvert par des grimpeurs d’expérience. Nous savons ce que veulent les visiteurs et ce qu’ils n’aiment pas», a commenté Yann Gauthier.  

Le Centre d’escalade, situé au 545 rue Champlain, comprendra aussi une zone bistro et une zone d’entraînement. « Nous voulons vraiment un endroit accueillant où les gens seront confortables et le personnel sympathique!» Le mur sera quant à lui séparé en quatre sections et une section complète sera défaite et remplacée chaque semaine afin que les clients les plus expérimentés aient toujours accès à de nouveaux parcours ou «problèmes» comme le disent les grimpeurs.   

Les propriétaires ont aussi voulu préciser que tous seront les bienvenus, peu importe l’âge et le niveau d’expérience. «Nous avons même fait des problèmes pour des enfants de 5 ans.» Une petite zone avec des jouets sera aussi aménagée pour les occuper pendant que leurs parents grimpent. Les experts, de leur côté, ne seront pas en reste puisqu’il y a des problèmes que même les propriétaires n’ont pas réussis.   

Il y aura environ neuf employés qui s’occuperont de l’accueil et de la sécurité et qui seront là pour les visiteurs. « L’escalade en blocs c’est comme un gros casse-tête et les gens qui n’ont pas d’expérience ne le voient pas toujours de la bonne façon et peuvent rester bloqués, les employés seront là pour aider.» 

Martin Ménard et Yann Gauthier ajoutent que c’est ce qui fait la beauté du sport. « Même si tu arrives ici tout seul, il y a des gens qui vont essayer le problème à côté de toi et la première chose que tu sais, c’est que vous êtes en train de vous parler pour vous entraider. Il se crée une petite communauté très rapidement. »  

Le gym de 9000 pieds est situé à proximité du centre-ville et du Cégep. Les étudiants sont d’ailleurs invités à aller s’y amuser et se tenir en forme pendant leurs pauses. Les propriétaires ont déjà été contactés par des écoles secondaires pour des concentrations sportives ou même des sport-études. Chose certaine, le gym n’a rien à envier aux centres de plus grandes villes. «Quand les gens entrent, ils font le saut! Disons qu’il y a des gyms beaucoup plus petits qui ont ouvert à des endroits où la population est plus grande», a conclu Yann Gauthier avec fierté.  

Grande ouverture 

Le Centre ouvrira ses portes le 1er décembre. Pour l’occasion, le coût sera de 10$ toute la fin de semaine, le prix régulier étant de 16$. « Nous attendons le monde en grand nombre et vraiment tous ceux qui sont capables de bouger peuvent l’essayer! On pense souvent que c’est juste de la force physique, mais ce n’est pas le cas, la technique compense pour la force et c’est vraiment ça la base du sport», a expliqué Yann Gauthier. Les heures d’ouverture du centre seront de 10h à 22h du lundi au jeudi, de 10h à 23h le vendredi et de 9h à 21h la fin de semaine. 

Un gros risque 

Il y a 15 ans, Martin Ménard rêvait de vivre de sa passion, l’escalade. « Je suis quelqu’un de très méthodique qui va évaluer toutes les options et qui aime la résolution de problèmes et l’escalade c’est exactement ça». Cependant, le marché n’était pas assez développé. Il s’est donc dirigé en mécanique de véhicules lourds et y a travaillé jusqu’à tout récemment. Il y a environ deux ans, alors que la popularité de l’escalade avait grandi, il a lancé son projet. Il a dû traverser beaucoup d’étapes comme celle de trouver un local suffisamment grand et avec des plafonds assez élevés. Le plan d’affaires a aussi été très long à réaliser. Les banques ne croyaient pas en son projet et pour elles, ce n’était pas un marché rentable. Quand il a réussi à prouver la rentabilité et la croissance de son projet, il a ensuite dû faire le design du mur et des architectes sont venus évaluer la structure. Il s’agit d’un investissement d’environ 450 000$. C’est en octobre qu’il a quitté son «ancienne vie» pour se consacrer uniquement au centre. « C’est un gros saut, un gros risque et ça fait peur au début, mais j’y suis allé à fond et au moins je sais que je n’aurai jamais de regret. C’est vraiment un rêve qui devient réalité.»