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16 novembre 2018

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

Passage obligé : une histoire d’exception

Passage obligé

©Photo gracieuseté - Steve Carrignan - L'Action

Gabrielle Coulombe, Michel Latendresse et Raymond Gauthier.

CULTURE. Jusqu’au 9 décembre, la Maison Antoine-Lacombe présente l’exposition multidisciplinaire Passage obligé de Gabrielle Coulombe, Michel Latendresse et Raymond Gauthier.

Au cœur de cette exposition, le public pourra découvrir l’histoire de la rencontre de ces trois artistes.

Michel Latendresse est un artiste bien connu dans la région pour ses sculptures, ses paniers de bois tressés, sa coutellerie et ses dessins à l’encre de Chine. En 2009, un accident vasculaire cérébral est venu bousculer son existence.  Il fut contraint de déménager, lui qui vivait seul en pleine forêt. Paralysé du côté droit, il était peu capable de s’exprimer.

« Ce fut aussi un deuil pour lui de ne pas être capable de s’exprimer de façon créative », raconte Gabrielle Coulombe en entrevue avec L’Action.

Raymond Gauthier, bénévole au Centre d’action bénévole Émilie-Gamelin, est mis en contact avec Michel afin de lui rendre des visites d’amitié.

Les deux hommes prennent conscience que des liens communs les unissent, dont le fait d’avoir étudié aux Beaux-Arts. « Au contact de Michel, Raymond  s’est replongé dans ses souvenirs et s’est remis à la céramique », poursuit Gabrielle Coulombe.

Encouragé par Raymond, Michel Latendresse réapprend de son côté à dessiner, mais avec la main gauche. Il repousse les limites de son art. Il reproduit des paysages, avec de l’encre de Chine et des crayons de bois.

C’est ainsi que Gabrielle Coulombe, auteure de « Simone et tous les autres », recueilleuse de récits de vie, est interpellée afin d’écrire l’histoire de la rencontre entre les deux hommes. « L’idée était entre autres de raconter à quel point les visites d’amitié peuvent aller loin et avoir des impacts au niveau humain. »

À cette période, Gabrielle Coulombe débutait sa carrière d’auteure et elle confie que ce projet l’a beaucoup influencée. « Ça m’a permis de valider que c’est ce que je voulais faire. Ça m’a propulsée. » Elle ajoute que parfois, on n’a pas idée de comment nos rencontres peuvent influencer notre route.

Aujourd’hui, Michel peint des paysages à partir des photographies de voyage de Gabrielle et cette dernière rédige de la poésie japonaise sur les pièces de céramique de Raymond.

« L’élan créatif, l’amitié et nos arts se sont entremêlés. » C’était aussi un projet de transmission, un projet intergénérationnel.

« Ça a donné un élan mutuel à ce qui était là, en-dedans de nous, et qui avait besoin des autres pour imploser. Il y a plein de synchronicité dans notre histoire. C’est clair que c’est une histoire d’exception. »

L’exposition présente des paysages de Michel, des pièces de céramique de Raymond, des photographies et des écrits de Gabrielle.

L’auteure mentionne que cette collaboration a aussi ouvert la porte à des projets futurs.

« Il faut s’ouvrir à l’autre, donner de son temps. On ignore le pouvoir que l’on a dans la vie des autres », conclut Gabrielle Coulombe.

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