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29 octobre 2018

Une triste régression pour la communauté LGBT

LETTRE OUVERTE. Lundi le 22 octobre, le président des États-Unis a dévoilé envisager une régression des droits des Américains transgenres en affirmant qu’il désirait restreindre la définition légale du genre en la rendant uniquement biologique («Trump confirme envisager une mesure anti-transgenres», La Presse, 22 octobre 2018). Une personne étant née avec un sexe masculin ne pourrait donc jamais être considérée légalement comme une femme et vice-versa. N’étant pas la première déception que Trump aura fait vivre aux citoyens, ce projet reste l’un de ceux qui aura de graves conséquences s’il est mené à terme.

Depuis quelques décennies, les droits de la communauté LGBT sont de plus en plus respectés. Malheureusement, le combat est loin d’être gagné. Selon Aide aux trans du Québec, il y a 8,3% des femmes trans aux États-Unis qui courent le risque d’être victimes de meurtre. Ces statistiques sont particulièrement dramatiques, surtout lorsque nous les comparons au taux normal qui n’est que de 0,005%. Ce groupe est 1500 fois plus en danger à ce niveau. Il est donc logique de croire que la société se doit d’assurer la protection des personnes concernées.

Le taux de suicide chez les transgenres est également dramatique. Il est en effet prouvé qu’ils font encore face à énormément de jugements et de violence, une situation très difficile alors qu’ils sont souvent en période d’acceptation de leur propre identité. Selon le CIRCLE CARE Center, 82% des jeunes transgenres ne se sentent pas en sécurité à l’école. De plus, 44% d’entre-eux ont vécu de l’abus physique dans un établissement scolaire et le taux est de 67% en ce qui concerne la cyber-intimidation. Les statistiques sont catastrophiques et le fait de ne reconnaitre légalement que le genre biologique à la naissance ne ferait qu’empirer la situation.

En adoptant cette loi, la communauté transgenre américaine aurait certainement l’impression d’être de moins en moins acceptée, alors qu’elle est constamment en pleine bataille pour ses droits. Dans une ère où le respect et la tolérance sont encouragés, Donald Trump devrait suivre la vague et continuer d’accepter légalement de définir le genre d’une personne selon celui auquel elle s’identifie.

Maxime Arseneault-Lefrançois, étudiante en littérature au Cégep régional de Lanaudière à Joliette

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