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07 mai 2018

Le propriétaire d'une pizzeria de Joliette vit sur le qui-vive depuis que son commerce est victime de vandalisme à répétition

Il a décidé de dormir sur place sur un lit de fortune pour assurer une surveillance constante

©Photo L'Action - Geneviève Geoffroy

JOLIETTE. Le propriétaire du restaurant de Joliette Annabella Pizzeria ne dort plus que d'un œil depuis plusieurs semaines. Il est inquiet et vit constamment sur le qui-vive depuis que son commerce est la cible de vandalisme à répétition. Il a même décidé de dormir sur place sur un lit de fortune pour surveiller son entreprise dans laquelle il a mis « toute sa vie ».

« Je suis très inquiet. Je suis rendu épuisé, je vis du stress constant. J'ai 53 ans. J'ai mis toutes mes économies de ma vie dans ce commerce et je n'ai pas les moyens de le perdre », confie Robert Bolliger, propriétaire d'Annabella Pizzeria qui a ouvert ses portes en janvier 2016,  sur la rue Beaudry Nord.

Vitre fracassée

Depuis l'ouverture, le restaurant fonctionne à plein régime, selon Robert Bolliger qui a déjà travaillé dans le domaine de la restauration. Pour assurer le bon roulement de son restaurant, il travaille entre 80 heures et 90 heures par semaine et il en est fier.

Or, un an et demi après l'ouverture, un premier acte de vandalisme est venu assombrir le tableau. Le 14 octobre 2017, Robert Bolliger est arrivé au restaurant vers 8h. C'est alors qu'il a constaté que la vitre située à l'extrême droite à l'avant de son commerce avait été fracassée par une roche qu'il a retrouvée tout près.

« J'ai un système de caméra où on voit un individu commettre le crime vers 3h15. Malheureusement, on ne peut pas l'identifier, commente-t-il. Je me disais que c'était probablement un jeune qui s'amusait. Ce sont des choses qui peuvent arriver dans la vie. »

Il a fait une plainte à la police, laquelle, selon lui, n'a pas donné de résultats. Il a dû débourser 780 $ pour faire réparer la fenêtre.

Deuxième fenêtre brisée

Robert Bolliger a, au fil des semaines, a mis cet évènement de côté, jusqu'à ce qu'il soit victime d'un deuxième acte de vandalisme similaire le 28 février dernier.

« En arrivant à 7 h 30, il y avait de la vitre partout dans le restaurant. Une pierre était passée de bord en bord du restaurant tout en fracassant la fenêtre centrale », raconte-t-il.

Ses caméras de surveillance indiquent que le crime est survenu vers 2 h 45. Sans en avoir la preuve, Robert Bolliger craint que ce ne soit le même suspect. Il a fait une deuxième plainte à la police.

« J'étais vraiment frustré et surtout inquiet des dommages qui pourraient survenir par la suite », dit-il.

Ces deux actes de vandalisme lui ont rapidement rappelé son passage dans un restaurant de Repentigny qui avait été victime de méfaits semblables.

« Ensuite, il y a eu un cocktail Molotov, puis l'incendie du restaurant qui a dû demeurer fermer neuf mois. Avec cette expérience, j'ai peur qu'il m'arrive la même chose », témoigne Robert Bolliger.

Dormir au restaurant

Depuis cet acte du 28 février, il ne prend plus de chance. Il dort au restaurant, sur un lit de fortune qu'il a installé dans son bureau situé au deuxième étage.

« Je dors juste d'un œil. C'est de là que je suis devenu épuisé, en plus de mon horaire », dit-il.

©Photo L'Action - Geneviève Geoffroy

Robert Bolliger s'est fait un lit de fortune dans son bureau depuis le 28 février 2018, moment où il a été victime d'un deuxième acte de vandalisme.

Puis, le 6 avril dernier, ce n'est pas une, mais deux vitres à l'avant du restaurant qui ont été brisées avec une roche chacune.  Robert Bolliger s'en est aperçu en descendant dans le restaurant depuis son bureau, vers 7 h 30.

« J'avais payé 780 $ pour réparer la vitre centrale. Elle n'est même pas restée en place une semaine avant d'être brisée à nouveau », se désole Robert Bolliger qui est devenu encore plus inquiet qu'il ne l'était déjà.

De la compétition?

©Photo - gracieuseté

Une caméra a capté l'acte de vandalisme posé par un suspect le 6 avril 2018.

« J'ai peur que les actions empirent. Honnêtement, je n'ai pas de preuve, mais je ressens que c'est de la compétition », avance-t-il.

Selon lui, le restaurant a acquis au cours des deux dernières années « une bonne part du  marché dans Joliette ».

Le propriétaire du bâtiment dans lequel se trouve Anabella Pizzeria, Sylvain Fréchette, affirme pour sa part ne jamais avoir été témoin d'actes semblables, lui qui possède divers bâtiments depuis une trentaine d'années.

« Je suis inquiet pour les gens. Est-ce que ça peut arriver en plein jour? Est-ce qu'il y aura des clients s'il y a une prochaine fois? C'est le genre de questions que je me pose », dit-il.

Selon lui, il pourrait être possible que le succès de la pizzeria de Robert Bolliger « dérange ».

« Je ne peux pas cibler la concurrence, mais qui doit-il déranger pour que ces actes soient posés? », questionne-t-il.

Mésaventure coûteuse

Il ajoute comprendre l'état de stress dans lequel se trouve Robert Bolliger.

« Il travaille très fort pour faire sa place au soleil. Je ne sais pas qui veut mettre des nuages au-dessus de lui », réfléchit-il.

Cette mésaventure aura, à terme, coûté un peu plus de 9 000 $ à Robert Bolliger, dont les deux tiers de la somme seront investis dans des barres de fer. Celles-ci seront installées sur toutes les fenêtres ainsi que la porte vitrée du restaurant.

Ce faisant, Robert Bolliger espère repousser les malfaiteurs une fois pour toutes

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