Une partie du cimetière a été érigée sur un ancien dépotoir

Onze anecdotes sur le Joliette d'autrefois

©Photo - Collection Jean Chevrette

ANECDOTES. Des parades d'animaux exotiques, une partie d'un cimetière construite sur un dépotoir, imprimerie de littérature obscène… Joliette a bien des secrets cachés. Le Journal L'Action a choisi de vous en révéler onze! Voici la sixième.

Certains défunts reposant au cimetière de Joliette dorment au-dessus de déchets enfouis. En effet, quand le cimetière a été agrandi dans les années 1950, une partie de celui-ci a été installée sur un ancien site servant jadis de dépotoir pour les déchets domestiques.

Le cimetière de Joliette ne s'est pas toujours trouvé au coin des rues Lépine et Saint-Pierre. En fait, le premier cimetière était situé dans la paroisse de Saint-Charles-Borromée, près de l'actuel évêché.

À l'époque, le cimetière donnait sur la rue Saint-Charles-Borromée et avait été érigé tout près de la première église de Joliette. Celle-ci a été construite en 1842, soit un an avant que la paroisse ne soit inaugurée. Le cimetière l'a accompagné rapidement.

Ce dernier a été exploité pendant une cinquantaine d'années, jusqu'à ce que les gens de l'époque prennent conscience que le cimetière était construit sur des terres humides et que celles-ci menaient à la rivière L'Assomption, permettant aux lixiviats de s'écouler dans la rivière. L'écoulement, qui contaminait la rivière, avait lieu en amont de la prise d'eau de Joliette.

Ainsi, quand la première église a été démolie et que la cathédrale a été construite, entre 1887 et 1892, la décision fut prise de déplacer le cimetière dans un nouvel endroit: le terrain actuel situé au coin des rues Saint-Pierre et Lépine. Le transport des corps et des pierres tombales a commencé le 1^er octobre 1896.

Dans les années 1950, le cimetière a été agrandi. Pour ce faire, la rue Saint-Pierre, qui était courbée vers le cimetière, a été redressée puis rapprochée de la rivière L'Assomption, vers un site qui servait de dépotoir aux déchets domestiques. Une partie du cimetière actuel, près de la rue Saint-Pierre, a été érigée sur ce dépotoir.

Soulignons que le cimetière a été surveillé par un gardien à compter de 1901. Une maison et une écurie étaient disponibles pour lui. Dans les années 1950, le gardien était Guy Malo. Sur la photo, il est accompagné de sa femme, Monique Valois. Le couple est posé devant le charnier du cimetière servant à entreposer les corps durant l'hiver. Le charnier n'existe plus aujourd'hui.

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