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07 mai 2017

Mélissa Blouin - mblouin@medialo.ca

«C'est ta vie, alors pourquoi ne pas la vivre en étant heureux ?» - Julien Belhumeur

Il a tout lâché pour vivre en sac à dos

©(Photo gracieuseté- Jean-Philippe Noël)

CULTURE. Vivre sa vie grâce à ses plus grandes passions, c'est ce qu'a récemment choisi de faire Julien Belhumeur. Alors qu'il avait toujours pensé reprendre l'entreprise familiale, il a remis son avenir en question et a cessé de travailler afin de se concentrer sur sa musique, le surf et ses voyages. 

Au fil des années, il a réalisé que son travail le stressait et le fatiguait et qu'à travers ses voyages il apprenait à tout laisser de côté. « Je travaillais comme un fou pour m'acheter du bonheur artificiel, mais au final je me rendais compte que c'est quand je n'avais rien que j'étais le plus heureux. »

Lors de notre rencontre, le jeune homme de 25 ans revenait tout juste d'un voyage en sac à dos de deux mois au Nicaragua. Lorsqu'il a quitté le Québec, il n'avait pas de plans précis, mais savait qu'il allait effectuer du volontariat. Dès son arrivée, une auberge jeunesse lui a offert de donner des cours de surf et en échange, il était logé et nourri.

Il a ensuite participé à un festival de musique à Little Corn Island et a donné quelques prestations dans des auberges de jeunesse et des bars. «Il y en a plusieurs qui pensent que j'ai beaucoup d'argent, parce que je voyage tout le temps, mais non! Je trouve des idées et je couvre mes coûts comme je peux, c'est une autre forme d'entrepreneuriat. »

Il cite en exemple que beaucoup de filles offrent des cours de yoga ou que d'autres font de la photographie ou des vidéos promotionnelles afin de financer leur voyage.  «Tu peux faire n'importe quoi, il faut juste être créatif!»

Au cours des dernières années, il a effectué des voyages au Chili, au Pérou, en Bolivie, au Nicaragua, au Salvador, aux États-Unis, en République Dominicaine, en Jamaïque et au Vietnam. « Je ne ferai probablement pas cela jusqu'à 40 ans, mais je me donne la vingtaine pour l'essayer. Si ça débloque, tant mieux et sinon, j'aurai eu une christie de belle vingtaine! »

Quand il revient dans son patelin, à Notre-Dame-des-Prairies, Julien en profite pour se planifier le plus de spectacles possible. Pour le mois de mai, il a 11 dates de prévues à travers le Québec et près de 70 dates de planifiées au cours de l'année.

L'élément qui a changé sa vie

©(Photo gracieuseté- Geneviève Méthot)

Julien Belhumeur aimerait réaliser au moins une centaine de spectacles au Québec cette année.

Il y a environ trois ans, Julien était un garçon plutôt organisé qui complétait un baccalauréat en administration afin d'assurer la relève de la compagnie d'excavation de son père. Puis, sur un coup de tête, il a appliqué pour faire une session d'études à l'étranger. «Personne de ma famille ne pensait que j'allais réellement être capable de partir pendant six mois, surtout pas ma blonde!»

Quand il est arrivé au Chili, il se souvient avoir eu la peur de sa vie et de s'être sérieusement demandé pourquoi il avait fait ça. « J'ai passé deux jours à regarder mes billets d'avion en me disant ça n'a pas de sens, je vais revenir. Je n'ai jamais mal "feeler" comme ça. »

Il ne parlait pas un mot d'espagnol et devait prendre le bon autobus, trouver une auberge jeunesse pour la nuit et un appartement à long terme. « Tu tombes en instinct de survie». Mais pour lui, le fait de surmonter tous ces petits défis était vraiment gratifiant et le rendait toujours un peu plus fier de lui. «Juste sortir de l'épicerie avec une bouteille de ketchup et j'avais la larme à l'œil», a-t-il plaisanté.

Il se dépassait donc constamment, tandis qu'au Québec il avait l'impression de stagner et c'est ce qui l'a accroché. « Ce voyage a complètement changé ma vision des choses et de comment je voyais mon futur. » Il a eu la piqûre et a enchaîné les excursions en sac à dos.

L'an dernier, lors de son premier voyage au Nicaragua, Julien s'est isolé sur la plage pour jouer de la guitare et un homme l'a remarqué et lui a proposé de jouer sur scène le soir même. « C'était la première fois que je refaisais de la musique seul sur un stage. Au Québec j'en faisais, mais en groupe parce que je suis un gars plutôt introverti et j'avais un peu peur d'arriver seul devant tout le monde!»

Cela lui a donné la piqûre et en revenant chez lui, il s'est donné comme défi de se "booker" au moins dix spectacles. Finalement, il en a planifié 50, puis a commencé à travailler de moins en moins. Aujourd'hui, il prépare un album de compositions pour pouvoir le vendre aux intéressés notamment lors de ses voyages. Ce qu'il préfère de la musique, c'est le côté relaxant, créatif et rassembleur qui s'en dégage.

Pour le surf, c'est un sport que Julien a toujours apprécié, cela lui permet d'être en communion avec la nature, d'être dépendant des vagues, du vent et des courants marins. Toutefois, c'est au Chili qu'il est vraiment tombé amoureux de ce sport, alors que lui et ses bons amis de l'endroit se faisaient des "sunset sessions". « Le soleil se couchait dans l'océan donc on partait, on allait s'asseoir sur nos planches dans l'eau et on regardait le soleil se coucher et là, je réalisais que le bonheur, c'était ça. Après on allait prendre une bière sur la plage et on se faisait un petit feu, c'était malade.»

Le surfeur lanaudois a également développé des passions pour la randonnée et la plongée qui lui permettent de voir les plus beaux paysages qu'il n'a jamais vus. « Pour moi, cela a une pas mal plus grande valeur que 5000$ dans mon compte de banque. »

Comme projet d'avenir, il aimerait partir en voyage avec sa copine et transformer un minibus en campeur afin de traverser le Canada et de descendre jusqu'au Mexique, au Guatemala, au Salvador, au Honduras, et ce, jusqu'au Panama.

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