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28 novembre 2017

Des organismes de Joliette présentent une étude sur leur réalité

©Photo TC Media - Caroline Morneau

REVENDICATIONS. Soucieux de documenter et d'établir un portrait détaillé de la situation des organismes communautaires du Grand Joliette, des acteurs du milieu travaillent, depuis 2013, à l'élaboration d'une étude maison, dont les résultats ont été dévoilés dernièrement. Ceux-ci s'articulent en quatre grands points.

« Nous avons décidé de documenter nos revendications, grâce à une enquête rigoureuse qui confirme ce que nous avons toujours dit. Avec ça, nous espérons avoir plus de poids et être mieux entendus », explique Nathalie Loyer, de l'organisme La Soupière. C'est elle qui a procédé, en collaboration avec Marie-Chantal Bouchard (Maison des jeunes du Grand Joliette), à la planification, à la recherche et à l'analyse des données recueillies dans le cadre de l'étude.

Concrètement, en 2013, un sous-comité mandaté par le Comité local de développement social de la MRC de Joliette a entamé une démarche de recherche qui prévoyait un volet qualitatif et dont l'analyse finale a été faite en 2016. En s'inspirant d'une autre étude produite à Montréal, les membres du sous-comité ont relevé quatre grands constats sur la réalité des organismes communautaires autonomes, lesquels ont par la suite fait l'objet d'un exercice de validation auprès de sept groupes de discussion. Au total, 75 personnes issues de 54 organisations différentes, notamment des milieux politique, de l'éducation, de la santé ou encore des services sociaux, ont pris part à l'exercice.

Parmi les principaux éléments qui ressortent de l'étude, on constate que le profil des personnes qui demandent de l'aide a évolué au fil du temps, que le financement de l'État serait insuffisant et mal adapté à la réalité des organismes communautaires, que ces derniers ne seraient pas reconnus à leur juste valeur et que les services rendus dans le réseau public seraient insuffisants, ce qui rendrait le travail des organismes plus ardu pour pallier le manque.

 « Quand on dit que nous ne sommes pas reconnus à notre juste valeur, notre étude démontre par exemple que 63 % des travailleurs du milieu à temps plein gagnent moins de 35 000 $ par année, que 14 % gagnent entre 45 000 $ et 55 000 $ et que seulement 2 % gagnent plus de 55 000 $ », dénote Marie-Chantal Bouchard, ajoutant que cette situation entraînerait un important roulement du personnel dans le milieu et une instabilité qui contribuerait à fragiliser la qualité des services.

« Tout ça, ce n'est rien de nouveau, c'est seulement une validation sur papier et documentée de ce qu'on dit depuis des années. Nous espérons que ça puisse servir d'outil argumentaire aux organismes qui souhaiteront faire des demandes de subvention au gouvernement, entre autres. »

Outre les constats de problèmes à ajuster, le document propose des pistes de solutions, notamment un meilleur partenariat et une meilleure concertation entre les divers organismes du territoire, de meilleures formations offertes aux intervenants, une meilleure communication de l'information et une augmentation du nombre de ressources.

« Malgré tous les cris du cœur que nous avons lancés ces dernières années pour un rehaussement du financement accordé aux organismes, rien ne change. Cette enquête vient détailler et confirmer les arguments en faveur d'un meilleur soutien de l'État », témoigne pour sa part la députée de Joliette, Véronique Hivon, ajoutant s'engager à acheminer le document aux dirigeants actuels du gouvernement.

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