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21 août 2017

Élise Brouillette - ebrouillette@medialo.ca

Une patiente dénonce ses conditions d'hospitalisation au CHRDL

©(Photo TC Media - Élise Brouillette)

SANTÉ. Stéphanie Frérault a été hospitalisée au CHRDL, du 10 au 15 août, pour des problèmes de cœur. Un séjour qu'elle n'oubliera pas de sitôt.

Mme Frérault est arrivée à l'urgence pour un malaise cardiaque le jeudi 10 août. « Le médecin pensait que j'avais fait un infarctus, alors le cardiologue a décidé de me garder jusqu'au mardi. Je devais passer des examens plus poussés sur deux jours. »

Mme Frérault est donc hospitalisée au septième étage, en cardiologie, dans une chambre. Puisqu'elle en avait pour quelques jours, la patiente décide notamment d'assumer les frais supplémentaires pour avoir la télévision.

« Le lundi matin, un infirmier m'a annoncé qu'on allait me transférer parce que j'étais la moins pire de l'étage. »

Mme Frérault a donc quitté son lit dans la chambre numéro 27 pour être déplacée au 99-1, qu'elle décrit comme « un garde-robe ».

La patiente dénonce avoir été installée dans un coin à débarras, un espace minuscule, « à la vue des linges souillés », où il n'y avait pas de toilettes.

« Les chiens sont mieux traités que ça », tonnerre-t-elle.

En effet, Mme Frérault devait utiliser la toilette attenante à une autre chambre et, en pleine nuit, s'étant quasiment fait mettre à la porte par la patiente de l'endroit, elle a plutôt décidé de descendre au rez-de-chaussée utiliser les toilettes du département de radiologie. « Une chance que j'étais autonome. »

À un certain moment, on aurait même dit à Mme Frérault qu'elle aurait de la compagnie [un autre patient]. « Je serais partie. Il n'était pas question que je passe la nuit avec quelqu'un d'autre dans mon garde-robe », déclare la résidente de Saint-Liguori. D'ailleurs, ne supportant pas la situation, elle a même quitté l'hôpital quelques heures en compagnie de son conjoint le lundi en fin de journée.

©(Photo gracieuseté)

La vue de son lit.

Elle mentionne de plus que quand tu es dans un espace comme ça, tu es aussi oublié des préposés et des infirmiers.

On aurait également refusé de lui rembourser les frais pour la télévision pour le lundi et le mardi.

« Je veux que ça se sache et que ça n'arrive plus. C'est inacceptable. Il faut que ça cesse. On n'a pas le droit de mettre des gens malades dans des endroits comme ça. Le septième étage, c'est la cardiologie et l'oncologie! »

Mme Frérault dénonce avoir été transférée le lundi midi, mais que son lit dans la chambre soit demeuré inoccupé jusqu'en soirée. Elle affirme également avoir vu au moins trois lits vides sur l'étage pendant qu'elle séjournait au 99-1.

« Ça me brise le cœur de savoir qu'en ce moment, il y a peut-être une personne de 70 ou de 80 ans qui est là et qui n'a pas de visite pour pouvoir la défendre. »

La prochaine fois qu'elle devra se rendre à l'hôpital, il est clair pour Mme Frérault que ce ne sera pas au CHRDL.

« Ils n'ont pas le droit de nous traiter ainsi, on est au Québec », conclut la dame.

Au comité des usagers du CHRDL, on n'était pas en mesure de se prononcer sur le cas de Mme Frérault. On explique toutefois que quiconque s'est senti lésé dans ses droits peut faire appel au comité, qui tente de trouver des solutions pour améliorer la qualité de vie des usagers.

Des civières de départ

Au Service des communications du CHRDL, on explique que le type de lit dont il est question dans le cas de la patiente est appelé « civière de départ ».

« On l’utilise au CHRDL seulement en cas de débordement. En fait, on place dans ces lits les usagers dont la condition le permet et dont le congé de l’hôpital est prévu au cours des 24 à 48 prochaines heures. Ces lits permettent, en période de débordement, de donner un lit à une personne qui se trouve sur civière dans le corridor de l’urgence », écrit-on en réponse à TC Media.

On ajoute que bien que les civières de départ ne représentent pas un système optimal, elles permettent toutefois d’assurer l’accessibilité à des soins et des services de qualité aux usagers. Au CHRDL, il existerait sept civières de départ, soit environ deux par unité.

On affirme que sur une période de 18 mois, ces civières ont été utilisées environ 54 jours chacune pour une moyenne d’environ trois jours par mois, soit trois séjours d’une durée d’environ 24 h. « Il arrive que des usagers y séjournent plus de 24 h, mais la plupart obtiennent leur congé de l’hôpital au maximum 24 heures après avoir été transférés dans ces espaces », indique-t-on.

Au Service des communications, on confirme aussi qu'il y a régulièrement des plaintes au sujet des séjours sur civière de débordement, en raison de l’environnement qui n’est manifestement pas idéal. « Lorsqu’un usager passe d’une chambre avec télévision à une « civière de départ », il y a une perte évidente de confort. On pourrait comparer cette situation à passer d’une chambre à deux personnes à une chambre à quatre où les usagers partagent une toilette à proximité. Nous comprenons évidemment leur désagrément. Précisons toutefois que tout usager déplacé est au préalable bien informé de la raison de son transfert. »

Des solutions seraient en cours de réalisation pour améliorer la situation, dont des projets d’amélioration de l’environnement des unités de soins.

©(Photo gracieuseté)

L'espace où la patiente a été hospitalisée pendant deux jours.

Commentaires

7 décembre 2018

Doris jolicoeur

Franchement elle chiale pour rien. J'y ai été aussi à cet hôpital...et pour les mêmes raisons...moi aussi on m'a installés sur une civière de départ...et moi aussi j'ai eu des voisins...et puis après?....quand l'hôpital déborde, faut bien faire avec. J'ai eu de bons soins...j'ai été traité avec respect. Et puis c'est pas un 5*, c'est un hôpital...le personnel fait ce qu'il peut avec ce qu'il a. Ils travaillent fort...faut comprendre et s'adapter.

14 mars 2019

Gilles Thibert

Bonjour à vous mme Frérault Suite à votre plainte concernant la grandeur de la pièces d'ou vous étiez, moi j'étais dans une chambre de biais avec la vôtre. Je suis d'accord que ce n'étais pas grand met vous étiez en sécurité car le personnels du 7e étages sont des perles abuséssssssssss au pluriel par la bureaucratie, ils doivent écrire des rapports à ne plus finir. Elle passent plus de 2hrs à les écrire et à répondre chaque questions de leurs formulaires, en plus de s'occupé de chaque patients qui sonnes.............

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