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21 mars 2018

Le Parti québécois exhorte le ministre de la Santé à investir dans les effectifs ambulanciers de Lanaudière

©Photo L'Action - Geneviève Geoffroy

SANTÉ. Trois des députés lanaudois du Parti québécois se sont unis, lundi, pour exhorter le ministre de la Santé à faire débloquer des sommes dès le prochain budget pour augmenter les effectifs ambulanciers de la région de Lanaudière où les besoins sont criants et les professionnels, à bout de souffle.

« Il faut avoir du personnel et des ambulances en nombre suffisant. Ce n'est quand même pas des farces quand on parle d'un service de base où la vie des gens est en danger », a affirmé la députée de Joliette et vice-chef du Parti québécois, Véronique Hivon, entourée d'ambulanciers et des députés péquistes de Berthier et de Terrebonne, André Villeneuve et Mathieu Traversy.

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«Un gros zéro»

Les trois députés déplorent ce qu'ils qualifient « d'inaction » du ministre de la Santé pour augmenter les ressources ambulancières de la région et lui demandent que des sommes soient allouées à celles-ci dans le prochain budget provincial devant être déposé incessamment.

Le 29 novembre 2017, Gaétan Barrette a annoncé l'ajout de 22 nouvelles ambulances à travers le Québec, soit quatre à Québec, 10 pour les régions de Montréal et Laval, trois à Longueuil, deux à Valleyfield, deux à Beloeil et une à Gatineau. Aucune n'a été affectée sur le territoire de Lanaudière.

« C'est un gros zéro », a reproché le député André Villeneuve.

Manque à gagner

Pourtant, le CISSS de Lanaudière avait formulé, à peine quelques jours avant l'annonce du ministre,  plusieurs recommandations au ministère de la Santé pour l'ajout d'horaires et d'ambulances dans quatre zones jugées prioritaires, selon une lettre obtenue par le Parti québécois et dont le Journal L'Action a pris connaissance.

Cette lettre, datée du 23 novembre 2017, répondait à une demande formulée la veille par le responsable des opérations ambulancières de la direction des services hospitaliers d'urgence du ministère de la Santé.

Les recommandations du CISSS de Lanaudière y sont claires. Elles consistaient en l'ajout deux ambulances et trois quarts de travail à Terrebonne, l'ajout d'une ambulance et de deux quarts de travail à Saint-Michel-des-Saints, l'ajout d'une ambulance et d'un quart de travail à Repentigny et l'ajout d'un quart de travail à Joliette.

Iniquité

« À quoi ça sert de demander l'avis du CISSS de Lanaudière, si, de toute évidence, la réponse semblait être prise d'avance ? », a questionné le député André Villeneuve.

Véronique Hivon déplore que ce soient les résidents et payeurs d'impôts qui fassent les frais du manque d'effectifs dans la région de Lanaudière.

« Ils sont en droit d'avoir des services dignes de ce nom et de qualité. Alors, aujourd'hui, on demande au ministre Gaétan Barrette de revoir sa décision et de répondre aux recommandations qui lui ont été faites », a-t-elle souligné.

Mathieu Traversy a souligné que le manque d'ajout d'effectifs et d'ambulances par le ministère de la Santé dans Lanaudière n'est qu'un autre exemple de l'iniquité en santé que subit la région de Lanaudière depuis plusieurs années.

« On a l'impression d'être comme le trou du beigne. Ici, les retombées sont rarement au rendez-vous », a-t-il dit.

Évaluation en continu

Le ministère de la Santé rétorque que les besoins de la population en ce qui a trait aux véhicules et aux ressources ambulancières sont évalués en continu.

« Chaque région est analysée et traitée équitablement en fonction de l'utilisation des ressources », affirme-t-il.

Il ajoute que « Lanaudière fait donc l'objet de cette surveillance comme toutes les autres régions » et que le « processus suivra son cours selon les résultats ».

« Mentionnons d'ailleurs que toutes les zones ambulancières sont présentement en analyse en ce qui a trait à l'utilisation des ressources et la charge de travail », ajoute le ministère, qui indique qu'il est trop tôt pour se prononcer sur l'état de la situation des ressources ambulancières dans Lanaudière.

« Il est prématuré de se prononcer à cette étape », dit-il.

Bataille à suivre

Advenant  que la demande des trois députés ne soit pas considérée lors du dépôt du prochain budget, ceux-ci ne comptent pas lâcher le morceau pour autant.

« Il y a l'étude des crédits de l'ensemble des ministères, dont celui de la Santé. Et c'est certain que nous allons revenir à la charge si ce n'est pas réglé dans le budget », a affirmé Véronique Hivon.

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