19 mars 2018

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©Photo L'Action - Mélanie Emond

« La base économique et industrielle du Québec est bien différente de celle du Canada […]  Pour que le Québec prenne sa place dans l'économie mondiale, nous avons besoin d'un gouvernement qui travaille pour nous et soutient nos industries», estime Gabriel Ste-Marie.

Or, selon lui, « trop souvent », cela ne fait pas partie des priorités du gouvernement fédéral.

Deux solitudes

« En étant chaque jour à Ottawa, on voit comme le Canada et le Québec sont deux solitudes bien différentes. Les priorités discutées là-bas sont souvent déconnectées de la réalité du Québec. Nous, on essaie de pallier à ça, mais ce n'est pas évident, on n'a pas une grosse force de frappe », affirme-t-il.

Il estime que les députés siégeant pour le Québec, dont lui, doivent plus que jamais défendre les intérêts de la province face aux politiques du gouvernement canadien qui, selon lui, s'adressent mal aux besoins du Québec.

« L'économie du Québec est basée entre autres sur la recherche et le développement de technologies de pointe, donne-t-il pour exemple. Ça prend des mesures pour soutenir ces joueurs-là afin qu'ils continuent à être des joueurs intéressants sur la scène internationale. Or, il y a peu de programmes pour propulser nos champions à ce niveau. Le gouvernement fédéral met davantage de mesures pour sauver l'industrie de l'automobile en Ontario. »  

Il ajoute que les acteurs du secteur du bois d'œuvre, dans le cadre de l'accord de libre-échange avec les États-Unis, devraient obtenir plus d'appui d'Ottawa.

Commerce en ligne

Il en veut également au gouvernement canadien quant à ses politiques de commerce en ligne qu'il qualifie de Far West. Il cite notamment le cas de Netflix, une entreprise exempte de taxes selon une récente décision du gouvernement canadien.

« Il y a déjà une concurrence difficile entre nos commerçants et là, en plus, il offre des avantages de 15% à des multinationales. Ce n'est pas Netflix qui crée de la culture et des emplois ici et qui fait vivre notre monde. Là, il y a un nouveau pan de commerce, et ils font à peu près ce qu'il y a de pire », reproche-t-il.

Différences sociales

Il ajoute que sur le plan social, les récentes décisions ou volontés du gouvernement canadien ne correspondent pas à celles du Québec. Il qualifie la différence entre elles de « frappante ».

« Dans le dernier budget, ils ont annoncé des congés parentaux, mais, au Québec, on les a déjà, a-t-il soulevé. Ils ont annoncé qu'ils voulaient créer une assurance médicaments, on a déjà la nôtre. Ils veulent mettre sur pied un projet de loi sur l'équité salariale, nous, ça fait22 ans qu'on l'a.  Ils veulent créer des places en garderies, mais nous, on l'a déjà notre système. Donc, les politiques sociales  mises de l'avant nous touchent peu et nous passons beaucoup de temps à discuter de choses qui ne nous concernent pas. »

Selon lui, le Québec a ainsi besoin « d'une voix forte à Ottawa ».

« On continue plus que jamais à travailler fort pour vous représenter », affirme-t-il.

Joliette, un « microcosme » du Québec selon Gabriel Ste-Marie

La circonscription de Joliette est un « microcosme » du Québec selon son député fédéral, Gabriel Ste-Marie.

« [Presque] tout ce qu'on retrouve au Québec se retrouve en plus petit dans la circonscription, avance-t-il. C'est un grand territoire et on y retrouve à peu près tous les secteurs. Au nord, il y a l'industrie forestière. Autour du Grand Joliette, et aussi en Matawinie, il y a l'agriculture. En ville, c'est le pôle administratif du gouvernement pour la région de Lanaudière. On y retrouve de grandes entreprises, des PME et des commerces dynamiques, le tourisme, la culture ainsi que l'importance de l'art. Pensons au nombre d'artistes et d'artisans, en plus des compétitions de divers calibres à Val St-Côme.  On a de quoi être fier. Moi quand je vois Joliette, je vois le Québec en condensé. »