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30 janvier 2018

Nommée vice-chef du Parti québécois, la députée de Joliette assure que sa circonscription demeurera une « grande priorité »

©Photo - gracieuseté Parti québécois

ENTREVUE. Le chef du Parti québécois a créé tout un précédent, le 28 janvier, quand il a nommé la députée de Joliette vice-chef de la formation politique lors de son Conseil national. Dans la foulée de cette nomination, les citoyens de sa circonscription pourront-ils continuer à compter sur elle? Comment compte-t-elle assurer son rôle de bras droit de Jean-François Lisée? Que pense-t-elle du récent départ de trois de ses collègues députés? L'Action s'est entretenue avec Véronique Hivon afin de répondre à ces questions, et à bien d'autres.

Journal L'Action : Mme Hivon, vous avez été nommée vice-chef du Parti québécois il y a deux jours. Comment accueillez-vous cette nouvelle fonction?

Véronique Hivon : C'est un très grand geste de confiance à mon endroit. J'en suis très heureuse. Je suis surtout ravie que Jean-François Lisée mette de l'avant un nouveau modèle de leadership complémentaire. Je crois que c'est ce que les Québécois attendent.

©Photo - gracieuseté Parti québécois

Véronique Hivon a été nommée vice-chef du Parti québécois par son chef Jean-François Lisée, le dimanche 28 janvier 2018, à l'occasion du Conseil national de la formation politique tenu à Saint-Hyacinthe.

JA: Que croyez-vous pouvoir apporter de plus au parti avec la fonction de vice-chef?

VH : C'est l'idée de montrer qu'on peut avoir une même direction, mais avec des regards différents, des sensibilités [différentes], des manières de connecter avec les gens différemment, mais toujours en allant vers la même direction. C'est un leadership en tandem [qui permettra] de meilleures décisions parce ce sera le fruit du travail entre deux personnes qui ont des complémentarités.

JA: L'annonce de votre nouvelle fonction survient au même moment où le Parti québécois est troisième dans les intentions de vote des Québécois selon un récent sondage Léger-Le Devoir. Croyez-vous avoir été nommée pour aider le parti à reconquérir la population?

VH : C'est un geste que Jean-François Lisée voulait poser depuis un moment, donc ce n'est pas spécifiquement en lien avec notre situation actuelle. C'est depuis septembre dernier qu'il parle de cette possibilité et qu'on en a discuté. Or, ce que nous voulons, c'est travailler très fort pour bâtir la confiance entre les Québécois et nous, ainsi qu'entre les Québécois et la politique en général. Je crois que je peux effectivement jouer un rôle important pour ça.

JA : Quelles seront vos principales fonctions en tant que vice-chef?

VH : Il y a quatre volets. Le premier volet sera de jouer un rôle parlementaire accru. Le deuxième consiste en un rôle de premier plan sur le terrain. Depuis ce matin [30 janvier], je commence une tournée de quatre régions en quatre jours pour répondre aux questions et aux préoccupations concrètes des gens; je vais être très près des gens. Le troisième volet consiste en ma participation à la préparation de la campagne électorale et ma présence accrue au cours de celle-ci. Finalement, je serai associée aux choix des grandes orientations et décisions, donc je jouerai un rôle de conseillère stratégique de premier plan.

JA : Comment comptez-vous continuer à être au service de la population de la circonscription de Joliette tout en ayant à remplir vos fonctions de vice-chef?

VH : J'ai souvent eu de gros mandats et là, c'est encore davantage, mais je vais être toujours présente comme je le suis en ce moment. Je serai au bureau tous les lundis. Je serai là les fins de semaine. Pour moi, ma circonscription demeure une grande priorité et mon premier rôle, c'est celui de députée de Joliette. Je vais continuer à être très présente.

JA : Vous avez été dans la course à la chefferie du Parti québécois en 2016, mais vous avez été contrainte de vous retirer après trois mois pour des raisons de problèmes de santé. En étant nommée vice-chef, cela comble-t-il en quelque sorte les aspirations que vous aviez à l'époque?

VH : Pour moi, la page est tournée depuis un moment [concernant la course à la chefferie du Parti québécois], donc je vous dirais que je ne le vois pas comme ça. Pour moi, c'est une nouvelle étape, c'est autre chose. Je veux être la joueuse la plus utile que je puisse pour mon équipe. Il n'y a pas de liens entre la course à la chefferie et cette décision.

JA : Une semaine avant votre nomination de vice-chef, vous confirmiez votre candidature aux élections de 2018 en même temps que le Parti québécois accusait le coup du départ des députés Alexandre Cloutier, Nicole Léger et Agnès Maltais. Qu'est-ce qui fait que vous, vous restiez fidèle au parti?

VH : D'abord et avant tout, je veux continuer à représenter Joliette. Je crois qu'il y a énormément de choses à accomplir ensemble et je vais continuer à me battre pour les gens. Aussi, pour moi, la politique est un moyen extraordinaire pour changer et améliorer la vie des gens. J'ai le sentiment qu'avec des dossiers comme celui de l'aide médicale à mourir ou la politique en itinérance, j'ai réussi à accomplir des choses et je veux continuer à en accomplir d'autres. Je crois qu'il reste beaucoup à faire et je veux être partie prenante de ce travail qui reste à faire.

JA : Est-ce que le Parti québécois fait face à une crise interne en regard des récents départs de vos collègues?

VH : Aucunement. Écoutez, c'est un processus normal de renouvellement à chaque élection. Quand on pense à Agnès Maltais et Nicole Léger qui ont été là pendant des années, c'est normal qu'elles passent le flambeau. Puis Alexandre Cloutier a été député pendant 10 ans en plus d'avoir fait deux courses à la chefferie. Il y a un renouveau extraordinaire que la population continuera à découvrir bientôt.

JA : Vous avez, en tant que porte-parole du parti en matière de famille, dévoilé en janvier un plan selon lequel vous proposez de revenir au tarif universel à 8.05 $ par jour pour toutes les familles ayant un premier enfant, 4 $ pour un deuxième enfant et la gratuité pour un troisième. En fait, vous vous attaquez directement au programme actuel de modulation des tarifs selon le salaire.

VH : Oui. Avec notre proposition pour les familles, nous voulons atteindre deux objectifs. Le premier consiste à réduire le fardeau financier des familles parce que le gouvernement libéral a imposé une taxe famille qui a fait exploser le coût des services de garde avec la modulation des tarifs. Ensuite, nous voulons vraiment miser sur l'accessibilité et la qualité pour que tous les enfants puissent avoir une chance égale d'avoir le meilleur accompagnement et de réussir à l'école par la suite.

JA : Qu'est-ce que votre programme amènerait de plus?

VH : On va plus loin. Par exemple, les familles à faible revenu gagnant moins de 34 000 $/année pourront avoir accès à un service sans frais. Et, pour toutes celles qui reçoivent le crédit d'impôt pour solidarité paieront moins que le tarif de 8.05 $. Selon nous, cette proposition n'est pas une dépense, c'est un investissement pour l'avenir des enfants et l'égalité des chances.

JA : Vous voulez créer en accélérer de nouvelles places en CPE en priorité. Comment allez-vous faire alors que l'accès est problématique pour les familles actuellement?

VH : Beaucoup de gens, notamment compte tenu de la modulation des tarifs, se sont dirigés vers le privé non subventionné parce que ça devenait plus avantageux avec le crédit d'impôt. Il y en a plusieurs qui espèrent une place en CPE. On va le faire de manière responsable. Tout ça ne se fera pas du jour au lendemain. Il s'agit d'une mesure étalée sur quatre ans.

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